Luc Robet

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Luc Robet (17 décembre 1913 à Lisbonne - 11 août 1992 à Poullan-sur-Mer), militant royaliste et résistant qui s'est particulièrement distingué au sein des réseaux Hector, Alliance et au sein de l'Organisation de résistance de l'armée pendant l'Occupation.

La formation et les Camelots du roi

Né d'un père sous-lieutenant d'infanterie tué à la tête de sa section en septembre 1914 et d'une mère d'origine bretonne et britannique, Luc Robet est issu d'une famille profondément catholique et royaliste, très marquée par le catholicisme social (Léon XIII, le marquis René de La Tour du Pin). Son rejet de la République et sa passion pour la chouannerie le poussent à créer alors qu'il est adolescent "les compagnons de Cadoudal", groupe dont plusieurs membres le suivront dans la Résistance. Il dira que l'histoire de ce chef chouan lui a donné les bases de son organisation en réseau cloisonné. Très cultivé et passionné par la politique européenne, il lit en 1933 le livre prophétique de Ludwig Bauer : La Guerre est pour demain. Il fait alors plusieurs conférences autour de Nantes pour alerter sur l'inéluctable conflit. À partir de cette période, une grande part de son énergie est consacrée à cette guerre que, selon lui, le régime républicain ne sera pas en mesure d'éviter.

Entré très jeune dans le mouvement, les Camelots du roi sont pour lui un cadre où peut s'exprimer son caractère fougueux, une école de formation y compris à l'affrontement physique, un réseau de contacts. En 1940, Luc Robet est chef-adjoint des Camelots de Bretagne.

Résistance

Dès sa démobilisation en novembre 1940, il devient membre du réseau Hector, du colonel Alfred Heurtaux. Il demande aux Camelots et ligueurs d'Action française de Bretagne de se joindre au mouvement résistant. Ceux-ci joueront un rôle déterminant dans les opérations de résistance et en particulier pour cacher des armes et des personnes recherchées.

Après Hector, on le retrouve au sein du réseau Eleuthère dans le cadre de Libération-Nord. Sa maîtrise de l'anglais facilite ses contacts avec les services secrets britanniques dont il est enregistré comme officier.

Puis, il devient chef départemental du Organisation de résistance de l'armée dans le Finistère. Adjoint de Guy Faucheux, chef régional de Turma-Vengeance en Bretagne, il est aussi membre du réseau Alliance. Un regroupement des réseaux non communistes s'opèrent alors localement. Il agit sous les noms de Fanch le Gavre et Fanch Kergoat pour les opérations qu'il mène. C'est au cours d'une de ses opérations qu'il est arrêté pour la seconde fois le 20 janvier 1944 à Rennes avec André de Freslon. Torturé à la prison Jacques-Cartier, il est déporté le 29 mai 1944 de Compiègne au camp de Neuengamme sous le matricule 30383. Il y adopte le pseudonyme de Tristan. Plus tard, il sera déporté à Fallersleben-Laagberg. Secret sur cette période de dénuement total et de souffrance quotidienne, il dira cependant plus tard qu'il a fait en camp de concentration l'expérience mystique de la liberté intérieure. La volonté de ne pas céder face à l'ennemi, son désir de reprendre le combat et de retrouver sa famille l'aide à "grignoter" chaque jour. Il récite alors quotidiennement la prière de madame Elisabeth, sœur du Roi Louis XVI: "Que m’arrivera-t-il aujourd’hui, ô mon Dieu ? Je n’en sais rien. Tout ce que je sais, c’est qu’il ne m’arrivera rien que vous n’ayez prévu, réglé et ordonné de toute éternité."

Libéré le 2 mai 1945 à Wöbbelin, il rentre à Douarnenez en juillet 1945 après un passage au célèbre hôtel Lutetia, centre d'accueil des déportés, et à l'hôpital de La Salpêtrière où les médecins lui donnent peu de chances de survie. Revenu atteint physiquement, il garde cependant son énergie, sa foi et sa fidélité à l'Action française.

Après la guerre

Dès son rétablissement total, Luc Robet rejoint les services de renseignements militaires où il retrouve de nombreux résistants. Dans les années suivantes, il refuse les offres qui lui sont faites par différents partis en vue d'une élection à la députation ou au sénat. Journaliste publiciste et industriel, il consacre une grande part de son temps à la formation des jeunes, à la diffusion de la Doctrine Sociale de l'Église et à la création d'établissements pour enfants en difficulté ou ayant un handicap.

Il demeure jusqu'à la fin de sa vie fidèle au principe monarchique.

Lors de l'élection municipale de 1959, bien que n'y résidant pas, il est élu maire de la commune de Poullan-sur-Mer, service qu'il ne quittera plus jusqu'en 1977.