Juin 14

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  • 1888 - Naissance à Bentwisch en Allemagne du théologien Emanuel Hirsch, qui avait eu la volonté de germaniser le christianisme. Il a été aussi le traducteur de toute l'œuvre du Danois Kierkegaard. On ne le confondra pas avec l'écrivain Hermann Hirsch, qui appartenait au mouvement religieux de la "foi allemande". C'est donc sur la base d'une connaissance profonde de la pensée de Kierkegaard et aussi de celle de Fichte (auquel il consacre un maître-ouvrage en 1914) qu'il développera sa théologie "germanique", une théologie impliquant une éthique très exigeante de l'obéissance, diamétralement opposée aux idées de Tolstoï. La théologie ne peut être séparée de l'histoire réelle du peuple, laquelle histoire doit être aimée et c'est cet amour qui doit conduire au salut de tous dans la patrie. La théologie, pensait Hirsch, ne saurait s'identifier à des prophéties vagues, trop critiques vis-à-vis des traditions, détachées de l'histoire réelle, sinon elle s'avère incapable de susciter des vocations efficientes et d'agir sur la communauté des croyants.
  • 1936 - Mort à Londres de Gilbert Keith Chesterton, écrivain et journaliste anglais. Né dans une famille anglicane, où la religion n'avait guère d'importance, il lit dans sa jeunesse les œuvres de Thomas d'Aquin et du Cardinal Newman, épouse une femme dont la famille appartient aux plus conservateurs des Anglicans, les Anglocatholics, puis devient catholique à son tour, car l'esprit anglo-saxon, estimait-il, reposait sur l'arbitraire du subjectivisme, revenait à faire de l'art pour l'art, à rejeter toutes les lois qui donnent socle aux actions humaines, à laisser libre cours à des tempéraments délirants ou anarchiques. Chesterton défend ses positions par des arguments théologiques ou philosophiques solides, mais aussi par l'humour et la moquerie. Sur le plan politique, il commence par être un simple libéral de gauche avec des sympathies pour les socialistes. Mais cette posture lui apparaît bien vite insuffisante, car il voit tout de suite que derrière les vocables pompeux d'humanisme, de justice sociale, etc. se cache une inhumanité foncière, une méchanceté diabolique, une perversité sans nom. Ce libéralisme hisse les mensonges, ses impostures, au rang de dogmes intangibles. Dans une telle perspective, la Tradition, pour Chesterton, n'est pas un musée, que l'on visite de temps à autre pour meubler son oisiveté, mais un réceptacle hautement respectable d'orientations fructueuses pour l'âme et pour la vie quotidienne. La Tradition nous donne non seulement les recettes de la sagesse, mais elle nous livre aussi les linéaments permanents de la volonté populaire. Chesterton a répandu sur la tête des bien-pensants libéraux sarcasmes et jets cinglants d'ironie, pour fustiger leur forfanterie. Au-delà d'un catholicisme, compréhensible dans une société anglo-saxonne parce qu'il constitue une position antagoniste, Chesterton nous apprend à rire aux éclats des poncifs qui sous-tendent aujourd'hui la pensée unique et qui sévissaient déjà de son temps.