Joachim Menzel
Joachim Menzel, né le 6 février 1907 à Oschersleben, était un militant du NSDAP.
Biographie
Après un cursus universitaire, il est promu enseignant de sport et gymnastique.
Il entre dans la SS le 5 novembre 1933, mais ne devient membre du parti que le 1er mai 1937.
A partir de 1936, il travaille à l'office des imprimés de la NSDAP (Amt Schrifttumspflege). Ce bureau est chargé par le Führer en personne d'effectuer des contrôles sur l'ensemble de la formation et l'éducation spirituelle et weltanschaulich[1] du Parti[2]. Entre 1938 et 1939, il élabore, en collaboration Hans Hagemeyer, une monumentale Bibliographie des auteurs juifs (Verzeichnis jüdischer Autoren), qui catalogue en 7 volumes tous les auteurs juifs par ordre alphabétique.
Le Schrifttum zur Judenfrage
Mais l'ouvrage le plus essentiel qu'il publie est le Schrifttum zur Judenfrage. Eine Auswahl, un manuel spécialisé qui répertorie les ouvrages antisémites et qui paraît fin 1940. Cet inventaire détaillé subdivise la littérature antisémite en trois catégorie, ce qui démontre que les nationaux-socialistes les plus qualifiés savaient parfaitement distinguer les différentes formes de leur combat et n'étaient pas tous des lecteurs excités du Stürmer :
- 1) les « écrits de combat » [Kampschriften],
- 2) les « écrits d'information » [Aufklärungsschriften],
- 3) les « écrits scientifiques » [wissenschaftliche Schriften][3].
Le 1er avril 1942, Menzel est rappelé dans le Wehrmacht, jusqu'au 22 mai 1944, date à laquelle il est envoyé, comme adjoint, auprès d'Alfred Rosenberg[4].
Publications
- Verzeichnis jüdischer Autoren. Vorläufige Zusammenstellung des Amtes Schrifttumspflege bei dem Beauftragten des Führers für die gesamte geistige und weltanschauliche Erziehung der NSDAP, 7 vol., Berlin, 1938/1939.
- Schrifttum zur Judenfrage. Eine Auswahl, série Schrifttumsbeiträge zur weltanschauliche Schulungsarbeit, Cahier 4, publié par : Amt Schrifttumspflege der NSDAP, Zentralverlag der NSDAP, 1940.
Notes et références
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- ↑ Cet adjectif, intraduisible en français, se rapporte à la conception-du-monde. Les termes « idéologique » et « idéologique » n'ont pas cours dans la littérature nationale-socialiste, mais, pour éviter une évidente lourdeur, la plupart des traducteurs se sont résignés à employer « idéologique ».
- ↑ Dirk Rupnow, Judenforschung im Dritten Reich: Wissenschaft zwischen Politik, Propaganda und Ideologie, Historische Grundlagen Der Moderne, 2011, 494 p., p. 22.
- ↑ Philippe Baillet, L'Autre Tiers-mondisme : des origines à l’islamisme radical - Fascistes, nationaux-socialistes, nationalistes-révolutionnaires entre « défense de la race » et « solidarité anti-impérialiste », Akribeia, Saint-Genis-Laval, 2016, 475 p., p. 114-115.; voir aussi : Marco Sennholz, Johann von Leers. Ein Propagandist des Nationalsozialismus, Wissenschaft Verlag, Berlin 2013, p. 119.
- ↑ Otmar Jung, « Der literarische Judenstern. Die Indizierung der „jüdischen“ Rechtsliteratur im nationalsozialistischen Deutschland », in : Vierteljahrshefte für Zeitgeschichte, 1, 2006.