Heinrich Walpot

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Statue de Heinrich Walpot von Bassenheim.

Heinrich Walpot von Bassenheim est né certainement à Mayence vers 1140. Il meurt le 24 octobre 1200. Selon certaines sources Heinrich est un moine bernardin qui a prêché l'Évangile chez les Prussiens et qu'Innocent III a nommé évêque de Culm. Cela n'est en rien certain car en 1193 il est simple prieur. De nombreux historiens nous disent que c'est un laïc. En 1196, il devient preceptor et finalement le premier Grand Maître des chevaliers teutoniques, selon Allgemeine deutsche Biographie & Neue deutsche Biographie.

En l'an 621, le roi des Francs, Dagobert Ier, est l’ancêtre des Walpot, ancêtre du premier Grand Maître de l’Ordre. Nous ne savons pas comment les Walpot se retrouvent seigneurs en Rhénanie. Un chevalier Walpot est cité en 970 en tant que Ministerialer au service des comtes de Sayn, et Bassenheim est déjà son fief.

Les premiers documents sur cette famille sont datés de 1136 et du 21 novembre 1138. Ils parlent d’un Siegfried, et de son frère Gebhard Friedrich von Hausen Waldmann, qui sont certainement les parents de Heinrich Walpot, le premier Maître de l'Ordre des chevaliers teutoniques, qui est aussi seigneur de cette terre. Les prénoms Siegfried et Friedrich se transmettent dans cette famille.

L'un de ses descendants au début du XVIIIe siècle va être commandeur né de l'Ordre teutonique: Frédéric-Charles-Rodolphe, comte princier de Waldbott-Bassenheim et seigneur de Reiffenberg. Selon l'Histoire générale des traités de paix et autres transactions principales ..., de Guillaume de Garden, tous les chefs de la famille Walpot (ou Waldpott) sont chevaliers-nés de l'Ordre du fait de leur illustre ancêtre.

Selon Livland: Ein Beitrag Zur Kirchen- Und Sitten-Geschichte, d'Anton Fahne, Heinrich est responsable de l'Ordre dès 1191, sept ans avant sa création officielle.

Heinrich Walpot von Waldmann Hausen (ca 1140-1200) accompagne l'empereur Frédéric Barberousse en Terre Sainte. A la mort de l’empereur il est au service du duc Frédéric de Souabe, qui œuvre beaucoup pour transformer l’ordre hospitalier en ordre militaire. Le Pape Célestin III agit pour qu’Henrich Walpot von Bassenheim, d'une famille patricienne, soit élu grand maître de l'Ordre. Le premier chapitre se tient à Acre en 1190. Lorsque la cérémonie d'adoubement des quarante premiers chevaliers est terminée, le roi, le duc de Souabe, et les autres Princes choisissent Heinrich de Walpot pour premier Maître de l'Ordre Teutonique, et donnent au nouvel Ordre (apparemment au nom du Pape et de l'Empereur) tous les biens qu'il pourra conquérir sur les infidèles.

Walpot fait passer à l'hôpital teutonique de Jérusalem un nombre convenable de frères de son Ordre, avec des prêtres pour administrer les sacrements et célébrer l'office divin. Il prend aussi ses mesures pour que les pèlerins allemands pauvres y soient abondamment pourvus du nécessaire. Toutefois cela dépend du bon vouloir de Saladin: Walpot fait donc d'Acre le premier siège de l’Ordre. La première maison de l'Ordre est construite dans la partie méridionale de la ville, où est le port. Dusbourg nous apprend qu'aussitôt après la prise d'Acre, Henri de Walpot achète un jardin situé près des remparts, devant la porte de Saint-Nicolas, où il bâtit une église, un hôpital et d'autres logements. C'est dans cette ville que meurt le premier Grand Maître le 24 octobre 1200. Il est enterré dans l'église de son Ordre à Acre, où avant lui le duc de Souabe a choisi de reposer au milieu des chevaliers de sa nation.

CPA du château d'Acre.

Avant la mort du premier l'Ordre des Frères de la maison Teutonique est partagé en deux classes; dans celle des chevaliers, on n'admet que des gentilshommes d'ancienne noblesse, qui s'obligent, outre les trois vœux ordinaires, de soigner les malades et de combattre les ennemis de la foi. Leur vêtement est une tunique noire, et par-dessus un manteau blanc avec la croix noire sur l'épaule gauche. Les prêtres ne sont astreints à aucune preuve de noblesse. Leurs fonctions consistent à célébrer l'office, à administrer les sacrements aux chevaliers et aux malades dans les hôpitaux, et à servir d'aumôniers à la guerre. Ils sont particulièrement sous la discipline du Grand-Commandeur ou Précepteur des frères. A ces deux classes s'en ajoute une troisième qui jouit des mêmes privilèges: ce sont les frères servants. On les nomme en allemand Heimlihe et en latin Familiares. Quelques-uns servent gratuitement par principe de religion, comme des espèces d'oblats. Les autres reçoivent un salaire, et sont domestiques. Les écuyers qui suivent les chevaliers à la guerre sont de la classe des oblats. Cette classe de frères servants va devenir extrêmement nombreuse dans le temps de la grande splendeur de l'Ordre. On va en compter plus de six mille dans la Prusse seule, dont la plus grande partie est employée à la guerre, les autres servant dans les hôpitaux et les maisons de l'Ordre.

Dès la fin du XIIe siècle l'Ordre s’implante en Europe. En 1197, il crée un hôpital de l'Ordre dans le château de Barletta au sud de l'Italie et à Palerme. Il s'implante sur le territoire de la Suisse actuelle en 1199. Il s’agit là d’hôpitaux. L’Ordre reçoit des biens en Europe, mais ces donations sont à cette époque peu nombreuses. Les Walpot von Bassenheim se disent ses descendants, ce qui est possible car Heinrich est très longtemps un laïc n'ayant pas tenu à la chasteté.

En Orient ils font le siège du château de Toron. Sous Heinrich Walpot, l'ordre se développe rapidement en Terre sainte et surtout en Méditerranée où il pratique une politique d'établissements. L'ordre teutonique a par exemple des fiefs en Messénie et principalement à Mostenitsa..

Otton von Kerpen lui succède.

Sources

  • Histoire de l'Ordre teutonique, Volume 1, Wilhelm Eugen Joseph Wal (Baron von), Veuve Valade, 1784.
  • Sylvain Gouguenheim, Les Chevaliers teutoniques, Tallandier, Paris, 200
  • Henry Bogdan, Les Chevaliers teutoniques, Perrin, 1995
  • Alain Demurger, Chevaliers du Christ : Les ordres religieux-militaires au Moyen Âge, XIe-XVIe siècle, Seuil, 2002.
  • Kristjan Toomaspoeg, Les Chevaliers teutoniques, Flammarion, 2001.
  • Danielle Buschinger, Les Chevaliers teutoniques, Ellipses Marketing 04/06/2007.