Georges Cuvier

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Jean Léopold Nicolas Frédéric Cuvier, dit Georges Cuvier, né le 23 août 1769 à Montbéliard dans la principauté de Montbéliard et mort le 13 mai 1832 à Paris, est un anatomiste français, promoteur de l'anatomie comparée et de la paléontologie au XIXe siècle.

Idées

Georges Cuvier représentait la pensée scientifique dominante en France et son influence était grande. Il a popularisé en France l'idée développée par le philosophe allemand Emmanuel Kant qui veut que la race devienne infailliblement héréditaire.

Dans ce contexte, il a réalisé des recherches sur les Noirs africains qu'il tenait pour « la plus dégradée des races humaines, dont les formes s'approchent le plus de la brute, et dont l'intelligence ne s'est élevée nulle part au point d'arriver à un gouvernement régulier ». Peu après la mort de Saartjie Baartman, il entreprit de la disséquer au nom du progrès des connaissances humaines. Il réalisa d'abord un moulage complet du corps (dont il fit une statue) et ensuite préleva le squelette ainsi que le cerveau et les organes génitaux qui eux furent placés dans des bocaux de formol. Le squelette, la statue et les bocaux furent exposés à la galerie d'Anatomie comparée de cette époque pour finir au XXe siècle au musée de l'Homme. En 1817, Cuvier exposa le résultat de son travail devant l'Académie de médecine. La publication de ses Observations sur le cadavre d'une femme connue à Paris et à Londres sous le nom de Vénus hottentote témoigne des théories racialistes des scientifiques de l'époque. Il fait notamment allusion à la classification des races humaines par le « squelette de la tête », et à une « loi cruelle qui semble avoir condamné à une éternelle infériorité les races à crâne déprimé et comprimé ». Saartjie Baartman est plus décrite par des traits simiesques que par son appartenance à la « race noire » : « Notre Boschimane a le museau plus saillant encore que le nègre, la face plus élargie que le calmouque, et les os du nez plus plats que l'un et que l'autre. À ce dernier égard, surtout, je n'ai jamais vu de tête humaine plus semblable aux singes que la sienne ». Cuvier décrit cependant Saartjie Baartman comme une femme au caractère gai, bonne musicienne, dotée d'une bonne mémoire, parlant « tolérablement » le néerlandais, un peu d'anglais et quelques mots de français.

Sources

  • Collectif, « La fabrique des races », in L’Histoire de mars 2022, p. 28 à 89.