George Lincoln Rockwell

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George Lincoln Rockwell, né le 9 mars 1918 dans l’Illinois et assassiné le 25 août 1967, était un militant nationaliste blanc nord-américain.

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Il prônait une forme de national-socialisme tapageur et caricatural.


Biographie

George Lincoln Rockwell naît le 9 mars 1918 dans l’Illinois au sein d’une famille d’artistes. Après l’université, il rejoint l’US Navy dès 1940 « persuadé d’une attaque fasciste imminente sur son pays ». Pilote dans la marine, il est présent dans l’Atlantique et le Pacifique. Mais la fin du conflit fait entrevoir au « Commander » Rockwell le danger du communisme. Il soutient le sénateur Mc Carthy.

Le limogeage du Général Mc Arthur ébranle ses premières convictions. Il est rapidement déçu par les milieux nationaux-conservateurs américains. Il lit Mein Kampf en 1951, qui l'enthousiasme. Après un voyage de noce à Berchtesgaden en 1954 (il aura quatre enfants), il commence à projeter la création d'un parti basé sur l'expérience du national-socialisme allemand mais adapté à la mentalité et la à constitution des USA. C'est en octobre 1959 qu'il fonde l’American Nazi Party (ANP). Le parti adopte le drapeau noir, blanc et rouge frappé du Swastika et le port d'uniformes calqués sur ceux de la SA. Son service d'ordre est d'ailleurs baptisé « Stormtroopers ». Son siège est à Arlington, en Virginie. Rockwell se fait désigner du titre de « Commander ».

Rockwell utilise le mot « nazi », de préférence à celui de « national-socialiste », sous prétexte que l’américain moyen, simpliste, assimilerait automatiquement le mot « socialiste » au communisme soviétique.

La répression, les agressions et les tentatives d'intimidations s’abattent régulièrement sur ses partisans. Rockwell fait lui-même l'objet d'agressions récurrentes, même à l'arme à feu. Il est aussi arrêté plusieurs fois, emprisonné et même interné dans un hôpital psychiatrique. La presse l’accuse de vouloir « diviser le peuple américain » et d’être un agent communiste.

En 1961, il défend la ségrégation raciale dans les Etats du sud en sillonnant le pays à bord de son célèbre « bus de la haine ». Il établit des liens avec le Ku Klux Klan mais aussi avec les mouvements des « Black Muslims » d’Elijah Mahammad et de Malcolm X, adversaires acharnés de l’intégration raciale. En effet, pour Rockwell, ce sont le sionisme et le judéo-marxisme qui manipuleraient les populations de couleurs et les dresseraient contre les blancs. Sur le plan international, il apporte son soutien au monde arabe contre Israël.

George Lincoln Rockwell, hôte d'honneur de la Nation of Islam de Malcolm X en 1961.

Proclamant que « face à la révolution mondiale sionisto-marxiste, nous devons opposer une contre-révolution mondiale », il fonde en 1962 avec le britannique Colin Jordan à Costwold en Ecosse une organisation transnationale, l’Union mondiale des nationaux-socialistes (WUNS).

Afin d’attirer l’attention des médias, Rockwell organise une marche sur le National Mall de Washington où il s’adresse à la foule avec un long discours de deux heures. Il prévoit un deuxième rassemblement unitaire à Union Square à New York. Le maire Robert Wagner lui refuse l'autorisation de prendre la parole. Rockwell fait appel de cette décision devant la Cour Suprême de New York. Le jour de l'audience d'appel, une foule d' « anciens combattants juifs et de survivants des camps allemands » se massent devant le tribunal pour protester. Lors d’une suspension d’audience, Rockwell, entouré par une foule de journalistes, se présente devant la foule. Un des journalistes, Reese Schonfeld, lui demande comment il traiterait les Juifs, s’il arrivait au pouvoir aux Etats-Unis. Rockwell lui répond qu’il traiterait les Juifs comme tous les autres citoyens américains : s'ils se comportent en loyaux Américains, ils n'auraient aucun problème, mais s'ils trahissent les Etats-Unis, ils mériteraient la peine de mort. La manifestation tourne à l'émeute, et Rockwell et les journalistes sont passés à tabac. Rockwell gagnera toutefois son appel mais plusieurs mois après l'audience.

George Lincoln Rockwell intervient régulièrement dans les médias qui l'invitent et participent à de nombreux débats, où son sens de l'humour le sert particulièrement bien. L'un des plus retentissants est le débat qui l'oppose au leader du « Black Panther Party » Stokely Carmichael. A Selma, en Alabama, il propose un débat télévisé à Martin Luther King, qui fait d'abord mine d'accepter, avant de se défiler.

En 1965, candidat au poste de gouverneur de Virginie, Rockwell obtient 6000 voix.

En avril 1966, il opère un coup médiatique en livrant un interview au magazine Play Boy. Il refuse d'avoir pour interlocuteur un journaliste juif, mais accepte de recevoir au siège national du parti le journaliste noir Alex Haley, en lui garantissant sécurité et généreux accueil.

A Chicago il prend la parole à la « Brown university » devant 15 000 noirs.

Lors des émeutes raciales à Chicago, l’ANP encadre les blancs en colère. Rockwell y tient un meeting au Marquette Park. La situation est telle qu’elle fait dire à Martin Luther King : « Plutôt 10 marches à Selma Alabama qu’une au Cage Park de Chicago ».

Rockwell publie en 1961 son autobiographie, This time the world. Il publie aussi un Billet de retour vers l’Afrique, et White power (1967) qui devient un best-seller ainsi qu'un véritable slogan.

Cette même année 1967, l’ANP se transforme en Parti national-socialiste du peuple blanc (NSWPP).

Mais alors que Rockwell commence à préparer sa campagne en prévision des élections présidentielles de 1968, il est assassiné le 25 août 1967, sur le parking d’une laverie, par John Patler, ancien membre expulsé de l’ANP. Plusieurs théories se sont développées sur les mobiles du meurtre, certaines n'y voyant que le produit d'une rancœur personnelle, d'autres le replaçant dans le contexte des années 1960, au cours desquelles de nombreuses personnalités politiques, blanches et noires, ont été assassinées aux USA. On a aussi affirmé que Patler avait été exclu en raison de fortes suspicions d'infiltration, soit pour le compte d'une organisation communiste, soit pour le compte des services secrets.

George Lincoln Rockwell est inhumé en uniformes du NSWPP par ses camarades au Culpeper National Cemetery.

Le NSWPP ne survivra pas vraiment à son fondateur, se scindant peu à peu en des chapelles rivales.

Citations

« Pour renverser la tendance du monde occidental au suicide collectif et introduire le monde blanc dans un nouveau millénaire, des sacrifices nous seront nécessaires, qui dépassent le cadre des souffrances ordinaires et du martyr. »

Publications

  • The Fable of the Ducks and the Hens (Fable des canards et des poules), récit allégorique; lire en ligne : [1]
  • How to Get Out Or Stay Out of the Insane Asylum, 1960
  • In Hoc Signo Vinces, 1960
  • Rockwell Report, 1961
  • This Time the World, autobiographie, 1961; rééd. Liberty Bell Publications, 2004.
  • White Self-Hate: Master-Stroke Of The Enemy, 1962
  • From Ivory Tower To Privy Wall: On The Art Of Propaganda, 1966
  • White Power, 1967