Frodi Ingolfson Wehrmann

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Frodi Ingolfson Wehrmann (6 février 1889-Calw le 19 avril 1945), fut un occultiste allemand et un militant national-socialiste.

Frison d’origine, Frodi Ingolfson Wehrmann avait fait la guerre de 14-18 comme officier dans l’artillerie. Tout en étant considéré comme un spécialiste de l’histoire ancienne des pays nordiques ainsi que de la runologie, il avait aussi de bonnes connaissances en astrologie, numérologie et étude du karma. Son dévouement passionné à la cause de son peuple et son désir de sauver les héroïques Aryens d’une extermination par les races inférieures étaient notoires. Bien qu’il prétendît avoir tout appris dans les livres de Guido von Lanz découverts au lendemain de la guerre, on sait qu’il se livra, après 1920, à une étude assidue de nombreux textes mystiques et occultistes. Il appartint au Cercle svastika qui s’était constitué à Berlin vers 1920, puis, comme tous les membres de ce cercle, Wehrmann commença à collaborer avec la Deutsche Arbeitsgemeinschaft für Menschenkenntnis und Menschenschiksal (Association allemande pour la connaissance de l’homme et de son destin) d'Herbert Reichstein à la fin de l’année 1925 et écrivit pour elle deux ouvrages pour sa collection Ariosophische Bibliothek.

À la fin de 1929, des tensions internes au groupe de Reichstein furent la cause du départ de Frodi Ingolson Wehrmann de la Neue Kalandsgesellschaft (Société de la loge nouvelle, nouveau nom de la DAMM). En janvier 1929, il avait quitté Berlin pour Pforzheim afin de prendre en charge la direction de son journal Zeitschrift für Geistes und Wissenschaftsreform (Journal pour la réforme de l’esprit et de la science) et l’administration du mouvement. Il se révéla rapidement d’un caractère difficile, ce qui fait qu’il fut démis de ses fonctions en août de la même année. Comme, au même moment, Der Schiksal (Le destin), son traité pluridisciplinaire sur la manière de dire la bonne aventure, connaissait un grand succès, il est possible que Wehrmann en ait profité pour se mettre à son compte et ouvrir un cabinet de divination. Il s’ensuivit un procès qui l’opposa à Reichstein, accompagné de dénonciations publiques par Ernst Issberner-Haldane, qui fit qu’il rompit tous les ponts avec ses anciens amis au cours de l’année 1930.

Wehrmann se consacra ensuite à l’activisme révolutionnaire nationaliste en redevenant un « soldat du front », comme du temps de son service armé lors de la première guerre, en créant la branche de Pforzheim des Sections d’assaut (SA) du NSDAP. Malgré cette identification nouvelle avec un esprit d’aventurier qui avait prévalu dans les Corps francs entre 1918 et 1923 et de nouveau après la crise économique de 1929, Wehrmann ne cessa pas de s’intéresser à l’occultisme. Ce mélange idéologique est perceptible dans le journal qu’il créa, Der Wehrmann, (1930-1933), qui déclarait défendre la « vie spirituelle gothique », le mysticisme allemand et l’eugénisme à la manière d’un « combat de première ligne ». Comme les écrits précédents de Wehrmann avaient souvent défendu une doctrine violemment millénariste appelant à la destruction des races inférieures et à l’établissement d’un grand empire germanique, on peut le considérer comme un des rares occultistes racistes qui passa de la littérature apocalyptique à l’activisme militant. Wehrmann ne quitta pas Pforzheim où il perdit tous ses biens lors d’un bombardement en février 1945. Réfugié dans de mauvaises conditions, il contracta une pneumonie et décéda à Calw le 19 avril 1945.