Discussion:René Guénon

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Je vous invite à rejoindre mon blog sur unblog.fr : traditionprimordiale. En effet, les liens de René Guénon avec l'occultisme sont souvent mal compris. Il faut commencer par la question de son appartenance à la H. B. of L. (Hermetic Brotherhood of Luxor) dont le représentant en France était Barlet (voir mon article : http://fr.wikipedia.org/wiki/F.-Ch._Barlet). René Guénon n'a jamais fait la moindre concession à l'occultisme (ses premiers écrits le prouvent (projet de roman (1906) et articles parus dans la Gnose (1909-1912). Tant qu'il est resté en Occident, sa mission visait à détruire toutes les organisations occultistes et à s'entourer des personnalités capables de constituer une élite intellectuelle (voir la définition dans "Orient et Occident"). Tout redressement traditionnel en Occident ne pouvait s'opérer qu'à travers l'Église catholique (en s'écartant des éléments modernistes et des conspirationnistes du type de la R.I.S.S.) et la Franc-Maçonnerie (en s'écartant du G.'.O.'.).

Concernant la seconde période de son existence menée en Egypte, vous écrivez qu'il parlait l'arabe. Il semble qu'il ne maîtrisait pas cette langue. D'ailleurs il n'a rédigé que cinq textes dans cette langue pour la revue Al'Marifa. Il s'agissait de mettre en garde certains milieux musulmans sur les pratiques spirites. Il semble qu'il a rédigé ces textes en français et qu'il les a ensuite traduit en arabe avec l'aide d'un musulman égyptien.

Concernant les liens de René Guénon avec la politique : j'ai lu l'article de M. Christian Bouchet qui semble toujours aimer la provocation. Malheureusement pour lui on ne peut pas qualifier René Guénon d'être un homme de droite ou de gauche. Il ne s'est jamais préoccupé de politique. Je prendrais pour exemple un compte-rendu paru dans le bulletin "Ganesha" n° 3 : "Les éditions de l'Homme Libre ont publié en 1999 un recueil de trois articles sous le titre Hiérarchie et démocratie dont les auteurs seraient Julius Evola et René Guénon. Cet éditeur attribue ainsi à René Guénon un article intitulé Suggestions sociales, démocratie et "élite". La version italienne primitive de ce recueil (publié en 1970 aux éditions "Di Ar", Padoue) ne mentionnait pas les noms des auteurs. Une première traduction par Philippe Baillet de l'article intitulé Suggestions sociales, démocratie et élite a paru dans la revue Nouvelle École. La lecture de cette première traduction comme celle publiée par les Éditions de l'Homme Libre permet de conclure que le texte original italien n'est qu'une très mauvaise traduction si ce n'est un plagiat du Chapitre VI intitulé "Le chaos social" de "La crise du monde moderne". Le style de cet article ne correspond absolument pas à celui de René Guénon. Quant au vocabulaire, on y trouve des expressions que René Guénon n'a jamais utilisées et même très problablement refusées d'utiliser comme celles-ci : "courants socialistes, collectivistes ou totalitaires", "collectivisme autoritario-centraliste soviétique" ! Pourquoi lire des contrefaçons lorsque l'on peut lire le texte original ?

J. Taismoigne"

[1. La troisième édition de « Gerarchia e Democrazia » (Ar, 1987) mentionne le nom des auteurs des trois textes qui le composent et « Suggestioni soziali, democrazia ed « élite » y est bel et bien indiqué comme étant de R. Guénon. De même, sa traduction, « Suggestions sociales, démocratie et « élite » », est également indiquée comme étant de R. Guénon dans « Hiérarchie et démocratie » (L’Homme Libre, 1999).

2. Ganesha ne semble pas être au courant que « La Crise du monde moderne » a été traduit en italien, que le traducteur était J. Evola et que cette traduction fut supervisée par R. Guénon lui-même. "La Crise du monde moderne" de René Guénon a été traduit en italien par Julius Evola. "La Crisi del mondo moderno" a eu trois éditions jusqu'à ce jour: Hoepli, Milan, 1937 - Dell'Ascia, Rome, 1953 - Edizioni Mediterranee, 1972. Comme l'indique Julius Evola à la fin de la préface de la dernière édition, elles contiennent des modifications par rapport à l'édition française: "Que l'on n'y voit pas une décision arbitraire de l'auteur. Nous avons eu des rapports épistolaires cordiaux avec Guénon presque jusqu'à la veille de sa mort. A cette époque, nous lui avons proposé d'apporter certaines modifications au texte, en lui expliquant les raisons de caractère purement pragmatique qui les rendaient utiles. Nous n'y avons apporté que celles (d'ailleurs sans grande importance) avec lesquelles il était d'accord". Par ailleurs, quelques modifications supplémentaires ont été apportées par Evola à la seconde édition. Du début des années 1930 à février 1940, Guénon a collaboré à certains journaux italiens pour lesquels écrivait Julius Evola. Il s'agissait essentiellement de la traduction d'articles et de certains chapitres de ses livres. Ainsi "Suggestioni sociali, democrazia ed "élite"", publié dans la revue "Lo Stato" en avril 1936, est une traduction de "Le chaos social", le sixième chapitre de "La Crise du monde moderne". Dans "La Crisi del mondo moderno", ce chapitre s'intitule "Il Caos sociale - Critica del democratismo": "Le chaos social - Critique du démocratisme". http://thompkins_cariou.tripod.com/id28.html

Le traducteur, d’origine italienne, de « Suggestioni sociali, democrazia ed « elite » » ne semblait pas non plus être au courant que « La Crise du monde moderne » avait été traduit en italien. S’il l’avait été, au lieu de se lancer dans la traduction entière de « Suggestioni » et d’en faire du petit chinois, il lui aurait suffi de recopier « Le Chaos social », le sixième chapitre de « La Crise du monde moderne », en se contentant de traduire les modifications que J. Evola y avait apportées. Ce qui a justement été fait sur http://thompkins_cariou.tripod.com/id28.html'

3. Au passage et contrairement à ce qui a été plus que suggéré par certains individus qui ne paraissent pas lire l’italien, la traduction de J. Evola de « La Crise du monde moderne » est fidèle]


Enfin (politique oblige) vous donnez la part belle à M. Julius Evola qui fut certes un temps influencé par l'oeuvre de René Guénon (parmi tant d'autres) qu'il a plutôt cherché à instrumentaliser plutôt que de la comprendre (René Guénon ne s'est pas trompé à ce sujet) à la différence de Coomaraswamy.

Enfin, il me paraitrait intéressant que cet article soit accompagné d'une bibliographie :


René Guénon (1886-1951) a publié dix sept livres de son vivant et plus de 300 articles dans différentes revues. Après sa mort, un certain nombre de livres ont été publiés. Mais l’édition complète de son oeuvre reste inachevée.

Dans ce premier article, nous vous proposons de découvrir la bibliographie des livres de René Guénon publié jusqu’en janvier 1951 date de son décès :

1921 : “Introduction générale à l’étude des doctrines hindoues”. Il a été publié aux éditions Marcel Rivière. Il a été réédité en 1932 (Édition Véga), 1939 (Édition Véga - porte la mention éditions Didier et Richard).

1921 : “Le Théosophisme, histoire d’une pseudo-religion”. Il a été publié à la Nouvelle Librairie Nationale. Il a été réédité en 1928 (Editions Desclée de Brouwer et Cie). Cette dernière édition a donnée lieu à une recouverture : éditions Didier et Richard).

1923 : “L’Erreur spirite”. Il a été publié aux éditions Marcel Rivière. Il a fait l’objet d’une recouverture (Editions Didier et Richard - 1930).

1924 : “Orient et Occident”. Il a été publié aux éditions Payot. Il a fait l’objet d’une recouverture (Edition Didier et Richard, 1930). Le livre est réédité en 1948 aux éditions Véga. Un certain nombre de modifications a été effectué et un addendum a été ajouté.

1925 : L’Homme et don devenir selon le Vêdânta”. Il a été publié aux éditions Bossard. Cette édition a donné lieu à une recouverture en 1934 par les éditions Denoël et Steele. Il a été réédité en 1941 (Editions Traditionnelles), 1947 (Nombreuses modifications).

1925 : “L’Ésotérisme de Dante”. Il a été publié à la Librairie Ch. Bosse. Il a été réédité en 1939 et en 1949 (Éditions Traditionnelles) .

1927 : “Le Roi du Monde”. Il a été publié à la Librairie Ch. Brosse. Il a été réédité en 1939 (Editions Traditionnelles) et 1950 (Quelques modifications).

1927 : “La Crise du Monde moderne”. Il a été publié aux éditions Bossard. Il a été réédité avec des modifications en 1946 (Editions Gallimard).

1929 : “Autorité spirituelle et pouvoir temporel”. Il a été publié à la Librairie philosophique J. Vrin. Il a donné lieu à une recouverture en 1930 (Didier et Richard). Il a été réédité en 1947 (Editions Véga) avec de nombreuses modifications.

1929 : “Saint Bernard”. Il a été publié aux éditions Publiroc.

1931 : “Le Symbolisme de la Croix”. Il a été publié aux éditions Véga. Il a été réédité en 1950 (Éditions Véga).

1932 : “Les États multiples de l’être”. Il a été publié aux éditions Véga. Il a été réédité en 1947 (Éditions Véga).

1939 : “La Métaphysique orientale”. Il a été publié aux éditions Traditionnelles. Il a été réédité en 1925 (Éditions Traditionnelles).

1945 : “Le Règne de la quantité et les signes des temps”. Il a été publié aux éditions Gallimard.

1946 : “Les Principes du calcul infinitésimal”. Il a été publié aux éditions Gallimard.

1946 : “Aperçus sur l’initiation”. Il a été publié aux Éditions Traditionnelles.

1946 : “La Grande Triade”. Il a été publié aux éditions Revue de la Table Ronde.

Ainsi que de la liste des revues pour lesquelles il a collaboré :


L’oeuvre de René Guénon est composée aussi de plus de 300 articles dont certains sont encore inédits. Il a commencé à publier ses premiers articles dès 1909.

Nous vous proposons de découvrir la liste des revues dans lesquelles René Guénon a publié ses articles. Nous ne donnons ici que les revues ayant publié René Guénon de son vivant.

1 Les revues de langue française : “L’initiation” (1909). “L’Acacia” (1909). “La Gnose” (1909-1912). “La France Chrétienne” (1909), devenant “La France chrétienne antimaçonnique” (1910) puis “La France antimaçonnique” (1911-1914). “Le Symbolisme” (1913). “Bulletin municipal de Saint-Germain-en-Laye” (1917). “La Revue philosophique” (1919-1920). “Revue de philosophie” (1921-1924). “Revue bleue” (1924-1926). “Les Nouvelles Littéraires” (1924). “Le Radeau” (1925). “Les Cahiers du mois” (1925). “Europe” (1925). “Voile d’Isis (1925-1936) devenant Etudes Traditionnelles (1936-1951). “Regnabit” (1925- ) “Bulletin paroissial de Saint-François-Xavier” (1925). “Les Cahiers du mois” (1926). “Vers l’Unité” (1926-1929). “Vient de paraître” (1927-1929). “Vers l’Unité” (1927). “La Revue Hebdomadaire” (1927). “Le Monde nouveau” (1930). “Bulletin des Polaires” (1931). “Cahiers du Sud” (1935-1945). “La Revue de la Table Ronde” (1946-1950).

2 Les revues italiennes : “Atanor. Rivista di studi iniziatici” (1924). “Ignis” (1925). “Krur” (1929). “Diorama filosofico” (1934).

3 Revue en langue anglaise : “Speculative Mason” (1935-1944). “The Visva-Bharati Quarterly” (1936-1938). “The Journal of the Indian Society of Oriental Art” (1937-1941).

4 Revue en langue arabe : “Al-Maarifah” (1931).

Deux contributions, une d'un certain Pierre Robin, en clair, qui montre qu'il ne connaît pas son sujet... Y compris sur les options politiques de Guénon.
En gras une excellente réponse qui met les choses au clair.
Robin, si vous voulez faire du politiquement correct et de la médiocrité, restez sur Wikipedia, vous y avez bien mieux votre place qu'ici !
--Lediberder 13 août 2010 à 09:26 (UTC)