Déclaration de Venise
Début mars 1962, un certain nombre de partis nationalistes européens se réunirent en Italie où ils adoptèrent la Déclaration de Venise.
Décisions de la Conférence
Les partis représentés étaient l’Union Movement de Grande-Bretagne, le Reichspartei d’Allemagne, le mouvement Jeune Europe de Belgique, et le Movimiento Sociale Italiano d’Italie qui organisa la Conférence à Venise.
Les partis représentés ont accepté et signé la Déclaration européenne telle qu’amendée par la Conférence, la déclaration originale ayant été acceptée à l’avance par tous les partis présents, sujette à l’examen détaillé et à l’amendement par la Conférence.
La Conférence a décidé de constituer aussitôt que possible un Bureau de Liaison entre les partis nationaux de l’Europe qui ont accepté une politique unifiée, le 4 mars 1962.
La Conférence a ensuite résolu que les représentants des partis devraient dorénavant se rencontrer tous les deux mois pour maintenir la liaison.
La Conférence a recommandé aux partis représentés, et à tous les autres partis qui pourraient adhérer à la Déclaration, de changer leur nom pour celui de Parti national européen. Les représentants britanniques, belges et allemands ont exprimé leur intention de demander immédiatement à leur parti de faire ce changement de nom.
La Conférence a ensuite exprimé l’espoir que les partis représentés iraient aussitôt que possible au-delà du principe déjà accepté de politique commune et de liaison régulière, pour accepter le principe de direction centrale. Cela signifie que les représentants égaux des partis se rencontreront régulièrement à une table ronde et dirigeront en principe l’action commune des partis qui sera exécutée en détail par les partis dans leurs pays respectifs.
Déclaration de Venise
Nous, étant des Européens conscients d’une tradition qui dérive de la Grèce et de la Rome antiques, et d’une civilisation qui pendant trois mille ans a donné pensée, beauté, science et direction à l’humanité, et ressentant les uns pour les autres l’étroite relation d’une grande famille dont les querelles dans le passé ont prouvé l’héroïsme de nos peuples mais dont la division dans le futur menacerait la vie de notre continent de la même destruction qui éteignit le génie de l’Hellade et conduisit au triomphe de valeurs étrangères, déclarons maintenant avec fierté notre communion européenne de sang et d’esprit dans les propositions suivantes urgentes et pratiques de notre nouvelle génération qui défie les actuelles politiques de division, de retardement et de soumission au matérialisme destructeur de puissances externes auquel la splendeur de notre histoire, la puissance de notre économie, la noblesse de nos traditions et l’inspiration de nos idéaux ne doivent jamais être abandonnées :
Que la Nation Europe deviendra immédiatement un fait. Cela signifie que l’Europe aura un gouvernement commun à des fins de politique étrangère, de défense, de politique économique, de finance et de développement scientifique. Cela ne signifie pas une américanisation par un mélange complet des peuples européens qui n’est ni désirable ni possible.
Que le gouvernement européen sera librement élu par le vote de tout le peuple de l’Europe tous les quatre ans dans des élections auxquelles tous les partis peuvent participer. Ce vote sera exprimé dans l’élection d’un parlement qui aura le pouvoir de sélectionner le gouvernement et de le congédier à tout moment par un vote de censure appuyé par une majorité des deux tiers. Soumis à ce pouvoir de destitution, le gouvernement aura pleine autorité pour agir pendant sa période de fonction afin de faire face aux événements rapides de la nouvelle ère de la science et de mettre en œuvre la volonté du peuple telle qu’exprimée par son vote majoritaire.
Que les parlements nationaux dans chaque pays membre de la Nation Europe auront plein pouvoir concernant les problèmes sociaux et culturels, soumis au pouvoir prédominant du Gouvernement Européen seulement pour la finance et ses autres sphères définies, en particulier le devoir de direction économique.
Que la direction économique du gouvernement sera exercée au moyen du mécanisme du taux des salaires, d’abord pour assurer des conditions similaires de compétition loyale dans les industries similaires par paiement des mêmes salaires, traitements, pensions et profits honnêtes alors que la science accroît les moyens de production pour un marché assuré, assurant ainsi un équilibre continuel entre production et consommation, éliminant crise et chômage et élevant progressivement le niveau de vie. Capital et crédit seront rendus disponibles pour les régions sous-développées de l’Europe à partir du surplus aujourd’hui expatrié de notre continent.
Que l’intervention du gouvernement sur les trois points clés des salaires, des prix, où des conditions de monopole prévalent, et la recherche à long terme de produits agricoles et autres produits de base, est seule nécessaire pour créer le troisième système d’un Etat des producteurs dans les conditions d’une société libre qui sera supérieure au règne de la finance sous le capitalisme américain tout comme au règne de la bureaucratie sous la tyrannie communiste. Notre devoir est à tout moment dans la solidarité de la communauté européenne de s’assister les uns les autres pour combattre la destruction de la vie et des valeurs européennes de l’extérieur et de l’intérieur par l’attaque ouverte ou masquée du communisme.
Que les industries déjà nationalisées seront mieux dirigées par la possession des travailleurs ou par le syndicalisme que par la bureaucratie d’Etat, mais que le système du mécanisme du taux des salaires, en plein développement, rendra caduque la question de la possession de l’industrie en raison de la direction économique décisive du gouvernement élu, qui apportera une telle prospérité que les travailleurs n’auront aucun intérêt à des controverses qui appartiennent au 19ème siècle.
Avec la création de la Nation Europe comme troisième puissance suffisamment forte pour maintenir la paix, un objectif essentiel du gouvernement européen sera d’assurer le retrait immédiat et simultané des forces russes et américaines hors des territoires occupés et des bases militaires en Europe. L’Europe doit être aussi fortement armée que l’Amérique et la Russie jusqu’à ce qu’un désarmement mutuel puisse être assuré par l’initiative d’une direction européenne qui n’aura pas de raison de craindre les problèmes économiques causés par le désarmement comme dans le cas de l’Amérique capitaliste, ni de désirer la force des armes dans un but d’agression impérialiste comme le fait la Russie communiste.
L’émergence de l’Europe comme troisième grande puissance mettra fin à la puissance politique et militaire des Nations Unies, parce que ces trois grandes puissances seront alors capables de traiter directement et efficacement les unes avec les autres. La paix du monde peut être préservée au mieux par des contacts directs et continuels entre ces trois grandes puissances qui représentent la réalité, au lieu de l’illusion et de l’hypocrisie. La production d’armes nucléaires sera limitée à ces trois grandes puissances jusqu’à ce qu’un désarmement mutuel puisse être assuré.
Qu’il sera mis fin au colonialisme. Un moyen sera trouvé pour maintenir ou pour créer en Afrique des Etats sous un gouvernement d’origine non-européenne mais africaine couvrant environ les deux tiers du continent, et d’autres Etats sous un gouvernement par des gens d’origine européenne et afrikaner, couvrant environ un tiers du continent. Dans le territoire non-européen, tout Européen qui choisit de demeurer doit rester sans droit de vote et sans droits politiques. Il serait dans la même situation que tout résident dans un autre pays, sujet au maintien des droits de l’homme dans sa propre communauté, par arrangement réciproque entre territoires européens et non-européens. Inversement, tout non-Européen demeurant en territoire européen n’aurait ni droit de vote ni droits politiques, sujet au maintien des mêmes droits humains fondamentaux. Le gouvernement multiracial échoue partout face à la demande non-européenne d’« un homme, un vote » qu’ils ont appris de l’Occident et qui devient une escroquerie criante de droit de vote piégé pour retarder le jour de la capitulation plutôt que pour résoudre le problème. De loin meilleure est la solution loyale de la claire division. L’Europe doit partout décider ce qu’elle conservera et ce qu’elle abandonnera. Les Européens dans l’union auront le pouvoir de décision. Aujourd’hui, il leur manque seulement la volonté. Nous conserverons ce qui est vital pour la vie de l’Europe, et nous serons fidèles en toutes circonstances à nos compatriotes européens, particulièrement là où ils sont maintenant menacés en territoire africain. Que l’espace d’une Europe pleinement unie incluant les terres à libérer par le retrait américain et russe, les Dominions britanniques et autres territoires européens d’outre-mer, et approximativement un tiers de l’Afrique, est une juste demande à titre de pleine vie des Européens dans un système de production et de consommation qui sera libéré de l’usure et du capitalisme, de l’anarchie et du communisme. Dans la vaste région de notre nation, le génie de la science moderne se joindra à la culture des trois millénaires pour atteindre des formes toujours plus hautes de vie européenne qui continueront à être l’inspiration de l’humanité.
Le nom accepté par la Conférence pour être recommandé par les partis représentés à la Conférence est « National Party of Europe » en anglais, « Nationale Partei Europas » en allemand, « Parti national européen » en français et « Partito Nationale Europa » en italien. On notera qu’en Grande-Bretagne et en Allemagne le parti aura les mêmes initiales NPE et aura les mêmes lettres dans les autres pays. Ainsi que cela a été déclaré, les représentants de Grande-Bretagne, d’Allemagne et de Belgique se sont accordés pour demander à leurs partis de changer leur nom en conséquence.
Il a été souligné que partout où le nom de Parti national européen sera utilisé dans n’importe quelle langue, au-dessous seront écrits en lettres plus petites les mots « Progrès – Solidarité – Unité ». Il a été décidé que nous ne devrons jamais permettre à nos adversaires de nous décrire faussement comme une politique de réaction. Au contraire, notre politique est loin en avance sur toute autre politique face aux peuples européens aujourd’hui.
Pendant des années nous avons souligné dans la politique de nos mouvements que nous combinons les grands principes du patriotisme et du progrès. Nos principes sont une synthèse à un degré plus élevé du conflit entre patriotisme et progrès dans les politiques des anciens partis. Nous sommes donc le Parti National Européen avec les principes de Progrès – Solidarité – Unité.
La question des symboles pour le Parti national européen a été discutée. Comme les symboles ne sont pas utilisés en Allemagne et en Italie de la manière dont nous les utilisons ici, la question des symboles dans ces pays a été laissée en suspens.
D’autre part, notre symbole britannique, l’Eclair et le Cercle, est beaucoup utilisé par notre Mouvement en Grande-Bretagne, et la Croix Celtique est beaucoup utilisée par Jeune Europe en Belgique. Il a finalement été décidé entre nous que nous devrons utiliser simplement l’éclair. Notre insigne signifie l’éclair de l’action dans le cercle de l’union. Nous sentons maintenant que dans le Parti national européen, le long combat pour parvenir à l’unité est achevé. Nous avons maintenant besoin d’action.
La Croix celtique peut être vue partout en Belgique, d’autres ailleurs l’ont imitée. Mais la plupart d’entre nous ne sommes pas des Celtes, qui sont les peuples vivant à la périphérie, sur les bords de l’Europe et de la Grande-Bretagne. Nous, Britanniques, sommes principalement d’origine saxonne, normande et viking. La plupart des Belges sont d’origine similaire. Sur le Continent, ce que nous appelons l’éclair est aussi similaire à la lettre « S », qui signifie « Solidarité ». Nous nous concentrerons donc sur l’Eclair qui signifie à la fois « Action » et « Solidarité ».