Conseillisme
Le « conseillisme » ou communisme de conseils[1] est un courant du marxisme.
Il est caractérisé par son rejet de la dictature d'un parti communiste, considérée comme un préalable nécessaire par les tenants du léninisme (ou marxisme-léninisme). Selon les conseillistes, la « classe ouvrière » doit prendre le pouvoir par la force et l'exercer directement à travers des « conseils d'ouvriers et de soldats » autonomes, sans que celui-ci ne soit « confisqué par un parti constitué à l'extérieur à la classe ouvrière ».
Ce courant s'est développé tout d'abord en Allemagne, dans les années de la guerre civile qui a suivi la fin de la Première guerre mondiale. Il s'est incarné dans des éléments radicaux, ou l'« aile gauche », du Parti communiste allemand (KPD), opposés à sa direction. La célèbre brochure de Lénine La Maladie infantile du communisme (le « gauchisme »), a en grande partie pour objet une violente critique de ce communisme des conseils.
Combattu par les partis communistes, socialistes et sociaux-démocrates, ce courant est toujours resté marginal, en Allemagne et encore plus ailleurs, même si de nombreux petits groupes de gauche radicale ont continué à s'en revendiquer jusqu'à nos jours.
Notes et références
- ↑ Il s'agit en fait d'une mauvaise traduction du terme allemand de Rätekommunismus, qui se voulait lui-même une référence au slogan « Tout le pouvoir aux soviets! », repris par les bolcheviques en mai 1917. Le terme de soviet renvoyait alors aux comités d'ouvriers et de soldats qui s'étaient constitués au cours de la débâcle russe, avant même leur prise de contrôle par les bolcheviques.