Catherine Blein
Catherine Blein, né le 3 septembre 1946 à Moustéru, est une militante politique française de la mouvance nationale et identitaire. Elle a été agricultrice et éleveuse, puis conseillère en communication.
Sommaire
Biographie
Débuts au RPR
Catherine Blein a été membre du conseil national du Rassemblement pour la république et ancienne chargée de mission au RPR pour les questions d’Enseignement. Cette ancienne appartenance au RPR et les responsabilités importantes qu'elle y a exercées lui seront par la suite beaucoup reprochées par les militants plus radicaux.
Dans le mouvement national
Elle devient présidente de l'association Nationalité citoyenneté identité et est à l'origine d'une pétition contre le droit de vote des étrangers.
Elle est aussi ancienne secrétaire générale de Femmes liberté[1] et ancienne secrétaire générale de Femme avenir[2].
Pendant la pré-campagne présidentielle menée par Arnaud Guillon en 2011, Catherine Blein fut responsable des relations presse du Bloc identitaire, dont elle est toujours membre.
En avril 2012, elle a organisé les Assises La France en danger et a été investie peu après comme candidate du Front national aux élections législatives de 2012 dans les Côtes-d'Armor.
Lors de la manifestation contre le mariage homosexuel du 13 janvier 2013, elle ne défile ni avec les Identitaires ni avec le Front national mais avec Civitas et elle déclare à cette occasion à un journaliste du Nouvel Observateur avoir voté à la présidentielle pour "Marine, puis Nicolas Sarkozy".
En décembre 2015, elle est élue conseillère régionale de Bretagne, section Côtes d'Armor, sur la liste du Front national.
Catherine Blein reste membre du Rassemblement national jusqu’en mai 2017, où elle en est exclue pour « messages homophobes et islamophobes » diffusé sur les réseaux sociaux. Elle siège alors en tant que non inscrite jusqu'en juin 2021.
Le 13 avril 2021, elle est condamnée en appel pour « apologie du terrorisme », en raison d'un tweet publié après l'attentat contre deux mosquées de Christchurch en Nouvelle-Zélande, en mars 2019.
Les Amis de Callac
En septembre 2022, elle participe à la craétion de l'association Les Amis de Callac, dont l'objectif principal est d'empêcher l'installation de foyer de réfugiés à Callac. La campagne menée par l'association aboutira à une victoire : le projet est abandonné.
En janvier 2023, Catherine Blein passe la main à Danielle Le Men, ex-vice-présidente de l'association.
Texte à l'appui
Extrait d'un interview de Catherine Blein, présidente de l’association Nationalité citoyenneté identité (NCI) du 6 février 2012 - nº 237 de Riposte laïque
Riposte laïque : Avant d’en venir à l’association NCI, dont vous êtes la présidente, pourriez-vous expliquer aux lecteurs de notre journal votre parcours et vos engagements passés et présents ?
Catherine Blein : Tout d’abord, sachez que je suis une femme de la terre, petit éleveur depuis 20 ans, après avoir été longtemps égarée en ville ! Mes origines collent à la terre européenne, comme la terre colle à mes bottes en automne et ma nature profonde est bien davantage en harmonie avec la vie de la campagne qu’avec celle de la ville dont j’ai dû m’accommoder malgré tout durant 25 ans de vie professionnelle..
J’ai ainsi travaillé notamment plusieurs années avec Thierry Saussez, le gourou de la communication politique, puis dans le Groupe Bossard, en charge de l’une des agences du groupe. J’ai ensuite créé ma propre (toute petite ) agence de com que j’ai dirigée durant quelques années.
J’ai mené, toujours bénévolement, bien des combats politiques : en 1981 ce fut celui contre le socialo-communisme au pouvoir, je prenais alors, avec Laurence Douvin, Présidente et fondatrice de l’association Femmes libertés (AFL), la responsabilité du secrétariat général et de beaucoup de travail pour un résultat formidable, des dizaines de milliers de femmes enfin lancées dans la vie publique et certaines à l’assaut des municipalités. Beaucoup sont parvenues à se faire élire.
Puis ce fut le combat pour l’école libre en 1984 auquel Femme avenir, association créée par le général de Gaulle et dont j’étais la secrétaire générale également, a participé activement.
Dans le même temps j’étais élue au conseil National du RPR, puis nommée chargée de mission pour les questions d’enseignement, auprès du secrétaire général Jacques Toubon d’abord, Alain Juppé ensuite. J’ai ensuite fait partie des missi dominici de Jacques Chirac pour la région centre.
Mais je n’avais pas le profil pour avoir une carrière politique, pas assez souple, et la pensée trop libre, le contraire des qualités requises, surtout quand on n'a pas encore une armée d’élus derrière soi… Je garde malgré tout un merveilleux souvenir de ces années, où j’ai appris beaucoup et rencontré des hommes formidables. Me permettez-vous d’en citer deux, je tiens à le faire : Camille Cabana, qui fut ministre des privatisations puis de la fonction publique, un homme merveilleux d’intelligence et d’humanité, qui est malheureusement mort maintenant, et Charles Pasqua, un homme injustement décrié, qui est pourtant un homme pudique, fidèle et courageux, un vrai patriote attaché aux valeurs de la famille et de l’amitié et pour lequel je garde une sorte d’affection.
Je terminais, en 1992, ma carrière professionnelle de citadine, n’en pouvant plus de Paris et de bien des futilités du parisianisme,en faisant cadeau de mon agence à mon mari, et en m’installant dans une ferme en Bretagne où je vis toujours, entourée d’animaux.
J’ai néanmoins toujours gardé un lien avec la chose publique et me suis toujours sentie concernée par ce qui touche à mon pays, et à son avenir.
Riposte Laïque : Vous avez impulsé, il y a quelques mois, une pétition contre le droit de vote des étrangers aux élections locales, proposé et voté depuis par le Sénat. Pourtant, suite au traité de Maastricht, ratifié en 1992, l’appartenance à un pays de l’Union européenne est suffisante pour pouvoir voter, en France, aux élections européennes et municipales. Votre hostilité concerne-t-elle le droit de vote des citoyens extra-européens, ou bien de l’ensemble des citoyens qui n’auraient pas la nationalité française, européens y compris ?
Catherine Blein : Oui; lorsque j’ai vu revenir le spectre du droit de vote des étrangers non-européens, si cher à ces messieurs-dames de l’establishment gauchiste bien au chaud dans leurs voitures de fonction, j’ai lancé cette pétition sur France-Pétitions et à ma grande surprise, ce fut un déferlement de signatures, près de 10 000 ! et surtout, ce qui était vraiment le fait marquant, des centaines de mails de gens qui proposaient leur aide, c’est si rare !
C’est ce qui m’a incitée à aller plus loin en créant le Comité contre le droit de vote des étrangers, qui a maintenant 9 délégations régionales, toutes dirigées par des gens qui se sont portés volontaires, puis l’association Nationalité citoyenneté identité qui est une structure plus large, permettant d’ouvrir le champ du débat et de l’action, en liaison malgré tout avec le nom qu’elle porte.
Propos recueillis par Pierre Cassen
Notes
- ↑ Association qui sur son site se présente ainsi : "Indépendante de tous les partis politiques, l'Association Femmes Libertés a pour but depuis sa création en 1981 : de développer l'engagement des femmes attachées à la défense des libertés et des valeurs fondamentales de la démocratie et de contribuer à la cohésion des forces de la droite.
- ↑ Association qui sur son site se présente ainsi "Femme avenir dont une des missions est de promouvoir l’héritage du Général de Gaulle a déclaré son adhésion aux cinq principes directeurs suivants : adhésion aux institutions de la 5ème République renforcées par une pratique de plus de 50 années; adhésion à une politique étrangère axée sur la poursuite de notre effort de défense, la promotion des droits de l’Homme dans le monde et la construction d’une Europe forte et dynamique; adhésion à une société de liberté et de responsabilité dans laquelle l’Etat assume ses fonctions essentielles et où chaque citoyen peut conduire sa vie quotidienne en toute sécurité; adhésion à une économie rajeunie, la mutation de notre agriculture et la diminution des charges de nos entreprises; adhésion au progrès social grâce au développement de la participation, grâce à une politique familiale et démographique ambitieuse et grâce à la rénovation de notre système éducatif.