Burchard von Schwanden

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Blason de Burchard von Schwanden (1282-1290)

Burchard von Schwanden, né vers 1245 à Berne e mort de ses blessures en 1310 à Rhodésie, est le douzième Grand Maître de l'Ordre des chevaliers teutoniques.

Biographie

Burchard von Schwanden succède à Hartmann von Heldrungen, comme douzième Grand Maître de l'Ordre teutonique et le reste de 1283 à 1290. Il est employé en Terre Sainte, avant d'être élevé à cette dignité. C'est un homme sage et prudent selon tous les historiens. Ce dernier Hochmeister au Moyen-Orient, Burchard von Schwanden, démissionne de son commandement quand Acre est prise. L'Ordre de Saint Jean de Jérusalem à la fin de sa vie lui confie le commandement de Heimbach, Buchsee, Hohenrain, Thunstetten et Reiden (près de Berne).

Origines

Son père, Rudolf von Schwanden, offre aux Teutoniques des biens. Sa famille va donner plusieurs chevaliers à l'Ordre. Burchard appartient à une famille de la petite noblesse riche de Berne, en Suisse. Aux siècles suivants on trouve un Lazare, baron de Schwenden, qui s'immortalise par ses grandes actions pendant les règnes de Charles-Quint, de Ferdinand et de Maximilien II. A la mort de ce dernier il y a encore un Dietrich de Schwenden qui jouit d'une grande considération à la cour impériale...

Grand Maître

Burchard von Schwanden est d'abord moine à Hitzkirchde, puis entre dans l'Ordre teutonique en 1269 avec deux de ses oncles. En 1275, il est commandeur de Köniz et en 1277 atteint le grade de Landkomturs pour la Thuringe et la Saxe. Il trouve de généreux donateurs pour l'Ordre. Dans les années 1282 et 1283 il commande à Acre et est élu Grand Maître.

Peu de temps après son élection, les chevaliers achèvent la conquête de la Prusse, en soumettant la Sudavie. Ainsi ce n'est qu'après cinquante-deux ans de travaux et de combats que la Prusse est éclairée des lumières de la foi et entièrement soumise à la souveraineté de l'ordre Teutonique. La même année, les chevaliers teutoniques tournent leurs armes contre les Lithuaniens, qui n'avaient cessé de secourir les apostats de la Prusse, et faisaient depuis longtemps une guerre cruelle à l'Ordre. Cette guerre contre la Lithuanie va durer plus d'un siècle sans interruption, et recommence ensuite à diverses reprises. L'an 1289, une nouvelle conspiration des Prussiens est étouffée au berceau.

Burchard von Schwanden est aussi un excellent administrateur qui nomme de nouveaux commandeurs.Grâce à lui on retrouve dans les rangs des Teutoniques les princes Konrad de Mazovie et Sambor de Gdańsk.

Les forteresses de l'Ordre

Publicité représentant Marienburg, château de l´Ordre des chevaliers teutoniques.

Il faut noter la quantité de villes et de forteresses que bâtissent les Teutoniques, tant en Prusse qu'en Livonie, et la célérité avec laquelle on les voit pour ainsi dire sortir de terre. Mais la surprise cesse si l'on continue de considérer que dans le nord, la plupart des forteresses sont construites de terre et de bois, usage que les premiers chevaliers pratiquent en Prusse et en Livonie. Leurs successeurs vont substituer des murs de pierre, dans plusieurs places, aux fortifications de bois. L'on peut remarquer qu'après la destruction du premier château de Brandebourg en Prusse, le Commandeur sauve quelques Chevaliers qui se défendent encore dans une tour de bois. Toutes les villes et tous les châteaux que les chevaliers teutoniques bâtissent en Prusse ne sont pas de cette espèce; car Marienbourg est bâtie en briques, avec une solidité à toute épreuve, de même que Potterberg. Les nouvelles villes de Thorn,de Culm, et d'Elbing, ainsi que celle de Konigsberg, qui sont les plus considérables de la Prusse, ont été bâties en pierres ou en briques dès leur origine. Meinhard von Querfurt, maître de la région de la Prusse, fait construire au bord du Niémen la forteresse de Regneta (= Ragnit), d'où va partir la conquête de la Samogitie.

Défense d'Acre (1290)

Après de siège d'Acre (1291) le quartier général de l'Ordre est à Venise.

Ce grand-maître de l'Ordre teutonique se jette en 1290 dans la ville d'Acre, accompagné de quarante chevaliers et 400 hommes d'armes, pour la défendre avec les chrétiens contre l'armée du sultan, qui l'assiège. Le capitaine Konrad von Feuchtwangen est probablement arrivé à Acre avec ces 40 braves. Burchard von Schwanden renonce à la grande maîtrise, et prend l'habit des chevaliers de l'Ordre de Saint Jean de Jérusalem, suivant la permission qu'il en a obtenue du Pape. Le Grand Maître de l'Ordre teutonique fait une mauvaise impression en choisissant de démissionner de ses fonctions en ce moment difficile. Heinrich von Bonlanden, commandeur de la Sicile, le remplace. Ce dernier est tué le 18 mai 1291, lors de l'attaque des Mamelouks, selon Diplomatics in the eastern Mediterranean 1000-1500: aspects of cross ..., de Alexander Daniel Beihammer et Maria G. Parani.

Après le siège d'Acre (1291), le quartier général de l'Ordre est à Venise. Par la suite, Burchard ne peut rentrer dans l'Ordre teutonique: il n'est pas accepté, selon Jeroschin Hartkoch et Moreri. Il retourne à Berne vivre au milieu des siens, mais l'Ordre de Saint Jean de Jérusalem lui confie le commandement de Heimbach, Buchsee, Hohenrain, Thunstetten et Reiden (près de Berne). Il décède en 1310 à Rhodes du fait de blessures reçues en combattant les Sarrasins, selon la Neue allgemeine deutsche Bibliothek.


Konrad von Feuchtwangen succède à Burchard von Schwanden, comme treizième Grand Maître de l'Ordre teutonique et le reste de 1290 à 1296.

Bibliographie

  • Histoire de l'Ordre teutonique, Volume 1, Wilhelm Eugen Joseph Wal (Baron von), Veuve Valade, 1784.
  • Sylvain Gouguenheim, Les Chevaliers teutoniques, Tallandier, Paris, 2007.
  • Henry Bogdan, Les Chevaliers teutoniques, Perrin, 1995
  • Alain Demurger, Chevaliers du Christ : Les ordres religieux-militaires au Moyen Âge, XIe-XVIe siècle, Seuil, 2002.
  • Kristjan Toomaspoeg, Les Chevaliers teutoniques, Flammarion, 2001.
  • Danielle Buschinger, Les Chevaliers teutoniques, Ellipses Marketing 04/06/2007.

Liens externes