Armando Rodríguez Pérez

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Armando Rodríguez Pérez est un avocat appartenant à la gauche radicale espagnole, particulièrement actif dans les « luttes antifascistes ».

Entre 2020 et 2023, il est parvenu à s'infiltrer dans plusieurs mouvements et associations de la Droite radicale espagnole, parvenant notamment à se faire nommer porte-parole d'associations de voisins en lutte pour leur sécurité.

Biographie

Armando Rodríguez Pérez a étudié pendant un an à l'Université hé­braïque de Jérusalem[1].

La maîtrise d'Armando en « Relations in­ternationales, droit international et résolu­tion des conflits » a été entreprise conjoin­tement avec l'Université Alfonso X el Sabio de Madrid, l'« Université pour la paix » des Nations Unies et l'Institut Berg. Cet institut, auquel Rodríguez Pérez ne va jamais cesser de collaborer, est une fondation universitaire ouvertement antifasciste, liée à l'Etat d'Israël et à des organisations juives et sionistes internatio­nales.

Il a ensuite travaillé au sein de « l'équipe de coordination académique » de l'Institut Berg et a participé aux programmes de formation de l'Institut menés conjointe­ment avec l'armée et tes forces de sécurité colombiennes.

Il créée en 2015 un cabinet d'avocats à Madrid appelé GABEIRO, avec José Feliciano Beceiro Armada et Jesús Gavilán Hormigo. Gavilán a étudié à Jérusalem en 2014 aux côtés d'Armando et a travaillé pour la Fundación Interna­cional Baltasar Garzón, nommée en l'hon­neur du juge « antifasciste » le plus triste­ment célèbre d'Espagne, tandis que Beceiro a précédé Armando en tant qu'or­ganisateur de la conférence internationale annuelle de l'Institut Berg.

En infiltration

A partir de l'automne 2020, Armando Rodríguez Pérez a mené une double vie. D'un côté, avocat spécialisé dans les Droits de l'homme, il a organisé de nombreuses conférences à thème « antifascistes », tout en dirigeant le bureau madrilène d'un cabi­net d'avocats, qui offre des conseils à des clients germanophones et anglophones en Espagne.

D'un autre côté, il fait soudain son appari­tion dans les milieux « d'extrême droite ». Son infiltration commence par celle des ultras du football du quartier populaire madrilène de San Blas-Canillejas. Puis, s'étant présenté comme un passionné d'histoire militaire, il prononce, à la même période, une allocution consacrée à l'engagement de la División Azul lors d'une réunion de nationalistes madrilènes. Il prend part aux activités d'associations de voisins qui se concentrent sur la lutte contre la criminalité allogène. Il se fait nommer porte-parole notamment de l'Asociación de Vecinos San Blas-Canillejas et de l'Asociación de Vecinos del Pinar de Chamartín Hortaleza.

Il adhère ensuite au mouvement activiste Bastión Frontal. En très peu de temps, il parvient à s'imposer comme l'un de ses dirigeants, en partie parce que, trentenaire, il est plus âgé que la grande majorité des militants. Une autre explication à son ascension rapide dans le mouvement est le fait que, en tant qu'avocat, il a dispensé des conseils juridiques gratuits aux adhérents et a assuré bénévolement la défense de plusieurs militants devant les tribunaux. Cela lui a permis de gagner la confiance de la grande majorité des membres de Bastión Frontal.

Il se fait bientôt appeler « Armando Bastión » et prononce régulièrement des discours lors des réunions du groupe. Il devient également le modérateur du forum en ligne du mouvement sur Telegram.

Il devient officiellement l'avocat de la jeune et charismatique militante Isabel Peralta. Après que celle-ci eut déménagé en Alle­magne pendant quelques mois de fin 2021 à début 2022, son autorité s'est encore renforcé sur le mouvement, surtout après l'emprisonnement du se­cond co-dirigeant Rodrigo Miguélez. En même temps, il devient le défenseur juridique de Rodrigo Miguélez et d'Isabel Peralta dans plusieurs affaires pénales et civiles[2].

Ainsi, pendant plus d'un an, il a été co-dirigeant du mouvement activiste Bastión Frontal, jusqu'à sa dissolution en automne 2022. Dans ce cadre, il a participé à de nombreuses rencontres avec d'autres organisations de Droite radicale, en France, en Italie, en Serbie, en Pologne et ailleurs en Europe.

Il s'est encore porté volontaire pour assurer la liaison entre un dissident politique en fuite et le gouvernement iranien. Ainsi, en se présentant comme un « militant antisioniste radical », l'infiltré ­cherche à se gagner les faveur de Juan Antonio Llopart, militant et éditeur nationaliste radical de longue date. Il parvient à se faire nommer « secrétaire à l'action politique » de la nouvelle organi­sation de Llopart, le Movimiento Pueblo, qui essaie de s'enregistrer dans les délais im­partis en tant que parti politique pour les élections locales de 2023. Lors d'une récente conférence à Madrid qu'il a aidé Llopart à organiser, Armando rencontre pour la première fois l'activiste britannique Lady Michèle Renouf, qui a supposé qu'il était un nationaliste et un antisioniste de bonne foi. C'est ainsi qu'il arrive à se faire inviter lors du week-end du 2 au 4 décembre 2022, à un petit rassemblement à la résidence secondaire de Lady Renouf dans la campagne allemande, où parmi les convives figuraient des per­sonnalités de la mouvance nationaliste allemande.

Le masque tombe

Il faut noter que, dans les dossiers de la police et du Parquet relatifs aux enquêtes sur Isabel Peralta et le Bastión Frontal, le nom d'Armando Rodríguez Pérez n'apparaît jamais. De même, malgré l'intérêt intense des médias antifascistes et grand public pour le Bastión Frontal lequel, pendant une grande partie des années 2021-2022, aucun journaliste ni aucun « antifasciste » n'a jamais dénoncé l'avocat madrilène apparemment respec­table Armando Rodriguez Pérez comme étant la même personne que « Armando Bastión », co-dirigeant du mouvement. Tout aussi mystérieuse a été la réticence d'Armando lui-même en mars 2022, lors­que sa cliente Isabel Peralta a été détenue à l'aéroport de Francfort et interrogée avant d'être expulsée d'Allemagne dans ce qui semble être un acte éventuellement illégal ; même réticence en octobre 2022, lorsqu'Isabel a de nouveau été détenue par la police dans la région de Hesse et s'est vu signifier une Interdiction de séjour permanente. Dans les deux cas, elle avait cruellement besoin d'un avocat allemand fiable, mais Armando a donné l'impression qu'il n'avait aucune relation en Allemagne qui puisse l'aider.

Au moment de l'arrestation d'Isabel en mars à Francfort, c'est le rédacteur en chef adjoint de Heritage & Destiny, Peter Rush­ton - et non pas son avocat madrilène Ar­mando Rodríguez Pérez - qui a pris con­tact avec un avocat de Berlin particulièrement expérimenté, Me Wolfram Nahrath, et lui a demandé de représenter Isabel, ce qu'il a fait. Cette circonstance a ensuite été utilisée six ou sept mois plus tard par les autorités allemandes comme « preuve » qu'Isabel avait elle-même des « relations de haut niveau » avec des « extrémistes politiques allemands >>.

Totalement à l'insu d'Isabel, son avocat espagnol Armando entretient en effet des liens particulièrement étroits avec des avocats allemands, un fait qu'il avait soi­gneusement évité de lui révéler. En fait, son cabinet d'avocats à Madrid fonctionne maintenant comme la succur­sale madrilène du cabinet Strafverteidiger Spanien. Cette entreprise porte un nom al­lemand, bien qu'il soit basé à Barcelone et possède également une succursale dans la station touristique de Palma de Majorque. Le cabinet est dirigé par l'amie et collègue d'Armando, María Barbancho Saborit, et se spécialise dans la représentation de clients germanophones ayant besoin de conseil en Espagne, y compris des per­sonnes accusées de délits flnanciers et/ ou faisant l'objet d'un mandat d'arrêt euro­péen. Mme Barbancho Saborit semble être en partie d'ascendance allemande et a fait ses études à la Deutsche Schule de Barcelone, avant de passer une partie de son cursus universitaire à Heidelberg. Rien ne suggère que Mme Barbancho Sa­borit soit nécessairement partie prenante ou même consciente de la double vie d'Ar­mando au sein des mouvements nationa­listes en Europe.

La mission d'infiltration d'Armando Ro­dríguez Pérez en tant qu'espion au sein des cercles nationalistes radicaux soulève de graves ques­tions sur le système judiciaire espagnol. Il est en effet plus que surprenant, d'un point de vue juridique, qu'un infiltré puisse agir en tant que représentant lé­gal d'une personne accusée de délits poli­tiques, d'autant plus qu'à l'insu de son client ce re­présentant a une longue histoire avec des groupes d'influence aux idées politiques complètement opposées aux siennes. Naturellement, il est possible pour un avo­cat de représenter quelqu'un dont il ne partage pas les opinions. Mais dans le cas présent, Armando Rodríguez Pérez a fait semblant de partager ces opinions - il a en fait agi en tant que chef des groupes poli­tiques concernés ainsi qu'avocat de leurs militants - tout en ayant, en fait, une allé­geance de longue date aux forces oppo­sées. Cela devrait largement suffire à ce que les poursuites en cours contre Isabel Peralta soient abandonnées et que la police secrète et les procureurs espagnols expliquent publiquement ce qu'ils savent sur le véritable programme d'Armando Ro­dríguez Pérez[3].

Sources

  • « Un espion antifasciste démasqué », Courrier du Continent, no 649, juin 2023, p. 7-10. (art. trad. du site jaillingopinions)

Notes et références

  1. Sa biographie sur la version espagnole du site Web de son an­cien cabinet d'avocats a, depuis quelque temps, été modifiée pour supprimer toute référence à son séjour à Jérusalem, mais une version antérieure de la même page en anglais porte toujours cette référence.
  2. En janvier 2022 un quatrième avocat qui faisait partie de ce cabinet éphémère, Álvaro Domec López, a été im­pliqué par Armando en tant que conseil dans l'affaire pénale d'Isabel Peralta - un fait qui était complètement inconnu d'Isa­bel elle-même jusqu'à ce qu'il soit révélé dans des documents judiciaires.
  3. « Un espion antifasciste démasqué », art. cit.