Anno von Sangershausen

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Anno von Sangershausen, né vers 1220 à Sangershausen aux limites de la Saxe-Anhalt et de la Thuringe et décédé le 8 juillet 1273, peut-être à Marbourg, est le dixième Grand Maître de l'ordre Teutonique.

Blason de Anno von Sangershausen (1256-1273).

Biographie

Successeur de Poppo von Osterna

Anno von Sangershausen succède à Poppo von Osterna, comme dixième Grand Maître de l'Ordre teutonique. Il le reste de 1256 à 1273. En Courlande, Mendog, prince de Lituanie, lui inflige, en 1259, une défaite. La révolte des Prussiens, et la guerre avec les Lituaniens et les Russes, en 1260, mettent en péril l'Etat fondé par l'Ordre teutonique.

La plupart des anciens historiens rapportent que la maison de Sangershausen, qui possède la ville du même nom en Thuringe, a une origine commune avec la maison de Brunswick. Cette parenté n'est pas démontrée par des actes. Elle n'est fondée que sur la tradition.

Sainte Jutte de Sangershausen, sœur ou cousine du Grand Maître, rejoint son frère à Kulm et contribue énormément à l’évangélisation de la Prusse. Elle se marie au baron Johannes Konopacki von Bielczna dont elle est veuve très jeune.

Guerre contre les Lituaniens (1259)

La victoire des chevaliers teutoniques sur les Prussiens, vues par Christoph Hartknoch(1644-1687).

Les chevaliers de Prusse et de Livonie, s'étant réunis en 1259, sont battus à Durben par les Lithuaniens, révoltés contre leur souverain. Cet événement fait naître l'idée chez les Prussiens de secouer le joug. Mendog, que les Teutoniques ont converti au Christianisme, et qu'ils ont fait reconnaître pour roi de Lituanie par le pape, pense, de son côté, à reprendre le culte des idoles, et fomente en sous-main la révolte des Prussiens.

Elle éclate l'année suivante, en 1260. Les Prussiens, soutenus par Mendog, qui est à la tête de 30.000 hommes, lèvent l'étendard de la révolte, et massacrent tous les chrétiens qu'ils rencontrent. Il n'y a que les provinces de Culm et de Pomésanie qui restent fidèles à l'Ordre teutonique. Le prince de Novgorod, Alexandre Nevski, en profite pour attaquer la forteresse de Dorpat.

L'an 1261, le roi de Lituanie, Mendog, bat les Polonais et les chevaliers teutoniques à la bataille de Pocarwist, en Mazovie.

Les comtes de Juliers et de La Marck étant venus à leur secours l'année d'après, ils prennent leur revanche contre les Sambiens, auxquels ils tuent 3.000 hommes. Pendant le siège de Konigsberg, qui dure très longtemps, les Teutoniques font des actions de valeur à jamais mémorables.

Les chevaliers de Konigsberg, à qui les secours d'hommes et de vivres ne manquent plus depuis qu'ils ont la navigation libre, se trouvent en état de frapper de plus grands coups. Ils défient trois fois les Sambiens, qu'ils forcent à rentrer sous le joug. L'issue de la dernière bataille est favorable aux Teutoniques et funeste aux Sambiens. Ces derniers emploient toutes les ressources du courage le plus déterminé, mais sont mis en fuite, après avoir perdu environ 7.000 hommes dans cette journée.

Casimir, prince de Kujawy et Łęczyca confie des pouvoirs judiciaires à l'Ordre teutonique. Parchemin avec sceau de Anno von Sangershausen.

Il n'en est pas de même du reste de la Prusse. L'an 1268, les Teutoniques sont battus à Lobau, et obligés d'abandonner plusieurs forteresses qu'ils défendaient depuis trois ans. Le siège de Bartenstein est mémorable car lors d'un combat les chevaliers teutoniques prennent un grand vase d'airain qui sert à faire cuire la chair des victimes, immolées aux idoles. Le maréchal de Prusse en profite pour faire une sortie à la tête de 150 hommes de la garnison. Les païens prussiens sont battus : trois forts sont pris et 1.300 ennemis tués.

Néanmoins de nombreuses armées de Lithuaniens et de Samogites se joignent aux rebelles pour ravager la Prusse. Ce qui rend ce malheureux pays, pendant longtemps, le théâtre de l'horreur et du carnage. Les chevaliers, tantôt vainqueurs et tantôt vaincus, montrent toujours la même intrépidité, et vont finir par remporter trois victoires si sanglantes sur les Prussiens que ceux-ci sont obligés, l'an 1278, de rentrer dans l'obéissance.

Hartmann von Heldrungen succède à Anno von Sangershausen, comme onzième Grand Maître de l'Ordre teutonique et le reste de 1273 à 1282.

Sources

  • Histoire de l'Ordre teutonique, Volume 1, Wilhelm Eugen Joseph Wal (Baron von), Veuve Valade, 1784.
  • Henry Bogdan, Les Chevaliers teutoniques, Perrin, 1995
  • Alain Demurger, Chevaliers du Christ : Les ordres religieux-militaires au Moyen Âge, XIe-XVIe siècle, Seuil, 2002.
  • Kristjan Toomaspoeg, Les Chevaliers teutoniques, Flammarion, 2001.
  • Danielle Buschinger, Les Chevaliers teutoniques, Ellipses Marketing, 2007.

Liens externes