Adolf Koch
Adolf Karl Hubert Koch (né le 9 avril 1896 à Berlin - décédé le 2 juillet 1970) était un pédagogue et professeur de sport allemand. Il a fondé un mouvement de gymnastique qui porte son nom et est un des précurseurs du FKK. Il était socialiste et humaniste.
Biographie
Le père d'Adolf Koch, Karl, est menuisier de formation et exerce la fonction de pompier. Adolf a une soeur plus jeune d'un an et demi. La famille est protestante. Adolf grandit à Berlin-Kreuzberg. Lorsque la Première guerre mondiale éclate, Adolf Koch interrompt ses études et s'engage comme volontaire. Il voit dans la guerre une chance pour lui d'échapper aux contraintes et à l'ordre strict de l'internat. Il sert en tant que soldat sanitaire.
Après la fin de la guerre, il retourne à Berlin et reprend sa formation d'enseignant au printemps 1919, qu'il termine à l'automne 1920 avec le premier examen d'État. En parallèle, il débute l'étude de la pédagogie et de la médecine à l'université à Berlin. Le point central de ses études est l'hygiène.
Alors qu'Adolf Koch n'a pas jusqu'en 1920 de contact avec le FKK, il commence à s'y intéresser dans le cadre de l'hygiène. Il lit des magazines liés au FKK comme Die Schönheit et visite des cabarets avec des danses nues. Il est dans ce cadre fasciné par le danseur Della de Waal. Dès qu'il a terminé sa formation, il devient enseignant, en septembre 1920, et est professeur dans une classe pour filles à Berlin-Kreuzberg.
Il cherche à mettre en pratique ses conceptions réformatrices en matière d'éducation. Il promeut le nettoyage quotidien du corps et des dents.
Développement de la gymnastique de Koch
En 1921, Adolf Koch commence une formation en gymnastique à l'école Anna Müller-Herrmanns, « école pour l'éducation du corps et la formation au mouvement », à Berlin-Charlottenburg. À cette époque, la danse expressive, qui vise à représenter par des mouvements les sentiments et les humeurs, devient à la mode. Koch tend à faire des exercices qui combinent les avantages des différents systèmes de gymnastique. Il estime qu'une éducation physique réussie repose sur le fait de réaliser les exercices nu.
L'objectif d'Adolf Koch est désormais de développer une école moderne du corps et de la posture, avec de la gymnastique de danse libre. Il crée également des exercices spécialement pour les enfants.
Il est important pour Koch que les garçons et les filles pratiquent ensemble, car les enfants doivent également apprendre à respecter le corps du sexe opposé et faire l'expérience que la nudité n'est pas sexuelle. En 1923, Adolf Koch termine sa formation de professeur de gymnastique. À l'école de Berlin-Kreuzberg, il ne peut pas introduire la gymnastique qu'il a développée.
Adolf Koch est déplacé dans une école de l'Est de Berlin accueillant des enfants difficilement éducables. Là, il entre en contact pour la première fois avec le mouvement FKK, juste après 1900. Des parents ont fondé une association sans statut afin de réaliser quelque chose pour leur corps pendant leur temps libre. Adolf Koch apporte sa gymnastique à cette association. Les parents se réunissent chaque samedi afin de réaliser des exercices de gymnastique. Un groupe de garçons et de filles de 10 à 13 ans pratique, en présence des parents, la gymnastique en étant nu.
Fin 1922, Adolf Koch introduit des exercices de gymnastique dans son enseignement à l'école. La nudité n'étant pas possible durant cet enseignement, une initiative naît en juin 1923 avec certains de ses écoliers et leurs parents, le « Elterngruppen für freie Körperkultur » (Le groupe de parents pour la Culture du corps libre). Des classes et l'amphitéâtre servent de lieu d'exercice, en dehors des heures de cours. Face à l'intérêt grandissant, ces surfaces ne sont plus suffisantes.
Fondation de l'Institut pour la Culture du corps libre
Ainsi, il fonde son Institut pour la Culture du corps libre et en 1924 l'école de culture corporelle Adolf Koch à partir de laquelle il crée 13 écoles de gymnastique en Allemagne.
Interdiction sous le national-socialisme
Adolf Koch est victime de poursuites judiciaires qui n'aboutissent pas à une condamnation ou à la fermeture d’écoles. Ces poursuites coûtent du temps et de l'argent à Adolf Koch, mais lui font de la publicité. Il est plus durement touché par l'interdiction totale édictée par les nationaux-socialistes. Ses instituts sont fermés et ses livres brûlés publiquement à Berlin. Il poursuit ses activités de manière souterraine et aide de nombreux juifs et autres victimes de la persécution nationale-socialiste.
Pendant la guerre, il exerce officiellement des fonctions à la tête du sport des blessés et du suivi des handicapés.
Après-guerre
Après la fin de la guerre, il met en place un nouvel institut.
Ouvrages
- Körperbildung und Nacktkultur. Anklagen und Bekenntnisse (sous la direction de), Leipzig, 1924.
- Nacktheit, Körperkultur und Erziehung. Ein Gymnastikbuch, Leipzig, 1929.
- Körperkultur und Erziehung, Berlin, 1950.
Liens externes
- Site Internet de l'association pour les familles Adolf Koch : [1]
