AWB

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L' Afrikaner Weerstand Beweging (AWB) était une organisation politique nationaliste sud-africaine, fondée en 1973.

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Histoire

Création

L'organisation a été créé le 7 juillet 1973 à Heidelberg, sud-ouest de Johannesburg, (Transvaal), par 7 Afrikaners :

Eugène Terre'Blanche (1941-2010), fondateur et chef charismatique de l'AWB.
  • Eugène Terre'Blanche : né en 1941, ancien policier et agent de sécurité, il sera le président et la figure charismatique du mouvement; il sera assassiné à coups de machettes le 3 avril 2010 par deux délinquants noirs.
  • Jan Groenewald, vice-président du mouvement,
  • Johannes Jorrie Jacobus (J. J.) Jordaan (qui deviendra directeur des écoles de Heidelberg)
  • Johannes Rudolph (J. R.) Jordaan
  • Piet Preller
  • Renier Oosthuizen
  • Kobus Strydom

Les membres fondateurs de l'AWB sont tous des adhérents du Herstigte Nasionale Party (HNP, Parti national reconstitué), un parti fondé par des membres du Nasionale Party alarmés par la dérive libérale du grand parti historique.

La décision de fonder un mouvement politique autonome répondait à l'inquiétude grandissante de la population blanche, notamment les agriculteurs blancs, devant la montée de la violence politique, orchestrée par les organisations communistes sud-africaines comme l'ANC, et d'un racisme anti-blanc de plus en plus assumé. En même temps, cette population se reconnaissait de moins en moins dans la politique gouvernementale du Premier ministre John Vorster, devenant de plus en plus libérale.

L'AWB est d'abord créée en tant qu'organisation d'autodéfense. Considérant que la démographie finirait par avoir raison de l'équilibre que le système de l'Apartheid avait pu garantir, l'AWB ne prendra jamais pour objectif une forme de prise du pouvoir politique dans les institutions existantes, mais l'établissement d'un État boer sur les territoires des anciennes républiques boers qu'étaient la Zuid-Afrikaansche Republic (Transvaal), l'État libre d'Orange et la Nieuwe Republic (Vryheid et Utrecht dans le Natal).

Le slogan de l'AWB est God – Volk – Vaderland (Dieu - Peuple - Patrie). Son drapeau est orné d'un emblème formé de 3 chiffres 7, symbolisant la perfection divine et la justice. Le 777 symbolise aussi un antagonisme total face au 666 de l'Antéchrist.

L'AWB atteindra rapidement le nombre de mille adhérents. En 1992, le mouvement compte entre 10.000 et 18.000 membres selon les sources médiatiques. En 1993, l'AWB annonce officiellement 50'000 membresm en 1994 70.000 membres et 300.000 sympathisants.

Défilé des « Commandos de la Victoire » de l'AWB.

Le putsch du Bophuthatswana, ou la Troisième guerre des Boers

« Les 10 et 11 mars 1994, une troupe des "Wenkommandos" de l'AWB, au nombre de 1500 hommes, fit son entrée à Bophuthatswana, afin d'apporter son soutien au président du Homeland Mangope. Lors d'affrontements avec des soldats du Bophuthatswana mutinés, 50 noirs et 3 membres de l'AWB perdirent la vie. Parmi ceux-ci, deux furent exécutés de sang froid après s'être rendus. Ce fut la première fois que des militants de l'AWB prenaient part à des incidents propres à une guerre conventionnelle. Ce jour fut pour eux le signal du début de la "Troisème guerre des Boers" que Terre’Blanche prophétisait depuis des années. De nombreux Boers n'étaient pas prêts à se soumettre à un futur Etat unitaire, sudafricain ou "azanien", gouverné par les Noirs, et souhaitaient un "Volksstaat" souverain, de la même manière que leurs ancêtres avaient défendu leur volonté d'indépendance face à l'impérialisme britannique lors des deux Guerres des Boers de 1880–81 et de 1899–1902 »[1].

En mars 1994, le homeland du Bophuthatswana sombre dans le chaos, après que des nervis soutenus par l'ANC ont commencé à manifester, puis à commettre des pillages et d'autres actes de violence. Le président du homeland indépendant, Lucas Mangope, anticommuniste convaincu, craint le pire, d'autant qu'il n'a toujours refusé de s'incliner devant Frederik Willem de Klerk, partisan de l'annexion pure et simple du petit Etat indépendanct depuis le 5 septembre 1977. Dans la nuit du 9 au 10 mars 1994, le président Mangope, qui avait jusque-là refusé strictement toute ingérence de l'AWB alors qu'il tolérait le Volksfront, fait appel à Eugène Terre’Blanche en personne et le prie de lui apporter un soutien militaire. Terre’Blanche lui donne sa parole qu'il viendra à son secours au plus tard le matin suivant. Il lance un appel sur Radio Pretoria (Donkerhoek) à ses Wenkommandos. Il prend contact avec le général en retraite Constand Viljoen, responsable de l'Afrikaner Volksfront, qui s'était engagé à envoyer un contingent d'intervention de 4000 hommes sous le commandement du colonel en retraite Jan Breytenbach. Contrairement à la plupart des membres de l'AWB, ce contingent était formé exclusivement d'anciens militaires expérimentés. Lors de l'entretien, Viljoen met Terre’Blanche en garde contre les dangers d'une intervention mal préparée, car il était à craindre que la majorité de la police ainsi qu'une grande partie de l'armée ne se mutinent. Cela se vérifiera d'ailleurs. Toutefois Terre’Blanche n'entendait pas revenir sur la parole qu'il avait donnée à Mangope.

Dans la nuit précédant le 11 mars, de 600 à 700 hommes, à bord de leurs véhicules civils, prennent le chemin de la base aérienne de Mmabatho (Transvaal ouest), où ils rejoignent d'autres groupes. Au total ils sont environ 1500. Ils sont équipés pour la pluspart de revolvers ou de pistolets, rares sont ceux qui ont ne serait-ce qu'un fusil. L'AWB et le Volksfront avaient reçu la promesse de pouvoir disposer d'armes et de véhicules blindés stationnés dans la base aérienne, mais à leur arrivée le général Jack Turner, commandant des troupes combattantes du Bophuthatswana, leur déclare que le dépôt a été pillé par les soldats mutinés. Sans logistique, ni ravitaillement, ni carburant ni véhicule militaire ni armes automoatiques, il reste plus à l'AWB que d'oronner la retraite. De plus, on vient d'apprendre qu'entretemps Mangope a déjà quitté le pays l'après-midi du 10 mars et que son fils est prisonnier des putschistes. atte.

La colonne de l'AWB prend le chemin du retour sous une escorte policière et militaire, mais elle va être rattrappée par le chaos. Le convoi tombe quatre fois de suite dans des embuscades tendues par des terroristes de l'ANC équipés de mitrailleuses, ainsi que par les factions armées de l'ANC (Umkhonto we Sizwe) et du PAC (« Armée populaire de libération de l'Azanie »).

L'arrière-garde du convoi est assurée par le général Nicolaas Cornelius Fourie et deux de ses camarades, Alwyn Wolfaardt et Jacobus Stephanus Uys. Quand la Mercedes s'approche du poste de police principal de Mmabatho, elle tombe sous le feu de plusieurs véhicules blindés aux mains de soldats du Bophuthatswana. Fourie est touché à la gorge, Wolfaardt au bras et Uys à la jambe. Ils parviennnent toutefois à quitter la voiture grâce à la cohue des journalistes présents sur les lieux. Ils sont alors arrêtés et désarmés par la police et les traînent dans le poste de police pour les interroger, sans même se soucier de leurs graves blessures. Aucun des journalistes présents ne s'est intéressé à leur sort. Vingt minutes plus tard, deux soldats font irruption et les achèvent au fusil d'assaut.

« Les membres de la partie centrale du convoi, à force de tomber dans les embuscades, n'avaient pas remarqué à temps que le dernier véhicule n'était plus en vue. Ce n'est qu'après avoir pris une distance considérable de l'endroit du massacre que l'absence fut remarquée. Dans les fusillades, au moins cinq autres militants de l'AWB furent blessés. Au moins 50 soldats du Bophuthatswana furent tués, 300 d'entre eux furent blessés [...] Les unités du Volksfront durent aussi quitter le Bophuthatswana dans la même journée et eurent aussi à faire face à de nombreuses embuscades. Là aussi un autre membres de l'AWB perdit la vie et plusieurs membres du Volksfront furent blessés »[2].

Bibliographie

Notes et références

  1. Arthur Kemp, Dritter Burenkrieg. Der Kampf der südafrikanischen AWB und ihres Führers, p. 7.
  2. ibidem, p. 213-214.