Troupe d’élite (film)

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Troupe d'élite (en portugais : Tropa de elite) est un film brésilien coproduit, coécrit et réalisé par José Padilha, sorti en 2007 au Brésil et à l'international l'année suivante.

Il remporte l'Ours d'or de la Berlinale 2008.

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Synopsis

L’action se passe en 1997 à Rio de Janeiro. Sa périphérie se compose d’innombrables favelas contrôlées par des narcotrafiquants surarmés. Leur calibre préféré ? Le 7,62 « qui transperce une voiture comme si c’était du papier ». En général, trafiquants et police cohabitent pacifiquement. La corruption est partout et l’honnêteté ne fait pas partie du jeu. Le choix pour les policiers demeure limité : devenir un « ripou », fermer les yeux, ou entrer en guerre. Avec ce constat que la police conventionnelle n’est pas entraînée pour la guerre. Lorsqu’elle se trouve dépassée, il ne lui reste plus qu’à faire appel à la BOPE (Bataillon des opérations spéciales de police).

A la tête d’une de ses unités : le capitaine Nascimento. Pour lui, marié, avec un bébé qui vient de naître, il est temps de passer la main. Mais pas avant de démanteler certains réseaux qui sévissent dans son secteur, ni d’avoir trouvé son successeur. En sachant que, pour intégrer la BOPE, il faut passer par un processus de sélection peu commun (sur 100 candidats, cinq restent retenus en moyenne).

Commentaires

La force de Troupe d’élite vient du fait qu’il est filmé comme un reportage, dans un style nerveux, avec une précision documentaire ; le scénario a du reste été écrit par un ancien policier. Et puis, il ne cèle rien. Ni que les ONG, pour œuvrer dans les favelas, doivent être adoubées par les truands en place. Ni que les jeunes bourgeois, qui eux-mêmes consomment de la drogue et se plaisent, au sein de l’université, à critiquer l’institution policière (en se basant sur les [[French Theory|analyses du philosophe déconstructeur Michel Foucault]]), ont leur part de responsabilité dans la diffusion de ce poison dans le peuple.

En France, on s’en doute, les journaux les plus progressistes ne manquèrent pas de réagir. Petit florilège soulignant l’efficacité du film : « Hachis Parmentier mental pour tous les nostalgiques des dictatures sud-américaines » (Libération) ; « Grosse envie de vomir en sortant de Troupe d’élite et de son final répugnant » (Positif) ; « Fabriqué comme un thriller […], Troupe d’élite travaille uniquement la pulsion de haine chez le spectateur » (Les Cahiers du cinéma)[1].

Suite : Troupe d'élite 2

En octobre 2010 sort un deuxième film, qui constitue la suite de Troupe d'élite : Troupe d'élite 2 : L'ennemi intérieur (nom or. portugais : Tropa de elite 2: o inimigo agora é outro).

L'action se déroule 13 ans plus tard. Sa femme l'ayant quitté, Nascimento a renoncé à ses projets et a continué sa carrière dans les troupes d'élites de la police militaire. Il est maintenant lieutenant-colonel et commandant général du BOPE. Dans ce nouvel opus, il est devenu la bête noire de la gauche intellectuelle, qui le cible non seulement pour des raisons idéologiques mais aussi pour des raisons personnelles : son ex-femme s'est remariée avec le député de gauche Diogo Fraga, professeur de science politique et coqueluche de toute la bourgeoisie bien-pensante. Malgré les attaques de la gauche qui guette le moindre de ses faux pas, Nascimento continue sa lutte implacable contre le crime. Mais, en même temps, il remarque que, au fur et à mesure qu'il met hors circuit les gangs de trafiquants de drogues, une nouvelle forme de criminalité, plus insidieuse, se développe : des milices d' « autodéfense communautaire », censées protéger la population, tombent aux mains de policiers corrompus et rackettent la population. Elles sont en sous-main protégées par des membres du Département de la Sûreté publique et même par l'entourage du Gouverneur de Rio.

Notes et références

  1. Philippe Vilgier, Quotidien Présent, 14.8.2020.