Roger Vandenberghe

De Metapedia
Aller à : navigation, rechercher

Roger Vandenberghe, surnommé Vanden, ou le « Tigre noir », né le 27 octobre 1927 à Paris et mort le 6 janvier 1952 à Nam Dinh (Indochine), est un militaire et une figure héroïque de l'armée française.

Vandenberghe.jpg

Il s'est notamment illustré durant la guerre d'Indochine, où il a organisé l'unité de contre-guérilla du « commando des Tigres noirs ».

Biographie

Le 14 juillet 1944, à l’âge de 16 ans il rejoint le Corps franc Pommiès lequel, d’un point de vue opérationnel, dépend de directement du B.C.R.A de Londres. Il s’illustre rapidement au sein de cette troupe qui est la première à rentrer en Alsace.

Le 10 janvier 1945, à 17 ans, il est blessé par l’explosion d’une mine alors qu’il menait une reconnaissance pour laquelle il s’était porté volontaire. Cette action lui vaut d’être cité à l’ordre du régiment.

À la fin de la guerre, Vanden, comme on le surnomme dès lors, décide de rester dans l’armée. Il est alors affecté le 12 février à la 2e compagnie du 49e régiment d’infanterie, formé des anciens du Corps franc Pommiès qui est stationné en Allemagne. Nommé caporal en 1946, il se porte volontaire avec son frère pour l’Indochine et rejoint le 2e bataillon de marche du Corps expéditionnaire français en Extrême-Orient.

Le 11 janvier 1947, Vanden embarque à Marseille. Un mois plus tard, il arrive à Tourane en Annam et tombe sous le charme de ce pays qu’il lui semble connaitre depuis toujours.

Le 6 janvier 1948 son frère aîné est tué a Ha Dong lors d’un assaut ; ce deuil le prive de toute famille de sang.

Grièvement blessé en février 1949 alors qu’il est sergent et chef d’une section de partisans du 6e RIC, il est fait Chevalier de la légion d’honneur a 21 ans. Après huit mois de convalescence il reprend son combat ; de nombreux fait d’armes sont accomplis, entre autres l’attaque de Ninh Binh pour récupérer le corps de Bernard de Lattre de Tassigny tué lors de la chute de son poste dans cette région dite des calcaires.

En se faisant passer pour prisonnier de ses propres hommes grimés en soldat viet, il attaque un PC du Viet-minh qu’il investit après une pénétration de plusieurs kilomètres en territoire non contrôlé.

Il aura avec lui des hommes qui égaleront son courage et reconnaîtront sa valeur de chef et d’éminent stratège qui a su assimiler les tactiques de ses adversaires. Il a parfaitement compris et imité la méthode communiste d’infiltration sur les arrières de l’adversaire, et avec une grande méticulosité il décuple l’efficacité de ses coups de main.

Son commando no 24 tout de noir vêtu qu’il nommera par la suite Les Tigres Noirs, comprend des partisans ainsi que des ralliés, peu nombreux au départ (environ 50) ; par la suite il en augmenta le nombre ce qui ne lui permit plus de suivre tout son monde et de s’assurer de la fiabilité de chacun.

Il faisait peur aux Viet-minhs à tel point que sa tête avait été mise à prix. Le 6 janvier 1952, le sous-lieutenant Nguien Tinh Khoï le trahit et l’assassine pendant son sommeil, ainsi que le sergent Puel.

C’est l’un des sous-officiers de l’armée française les plus décorés, de l’Armée de terre française au xxe siècle, avec dix-huit citations et huit blessures, principalement gagnées pendant la guerre d’Indochine.

Varia

Vanden, Chant de la promotion Adjudant-chef Vandenberghe de l'école de sous-officier de l'Armée de terre française de Saint-Maixent.

  • Chanté par le Chœur Montjoie Saint-Denis : [1]

Paroles

Dans le bambou et la rizière,

Poitrine au vent et regard clair,
Les Tigres Noirs se sont glissés, Vanden !
Et s'ils te suivent n'importe où
C'est qu'ils te voient toujours debout
Même touché, même blessé,
Vanden ! Vanden !

Toi, qui n'as pas eu de parents,

Tu n'as pas su pourquoi, comment,
Tu grandissais dans la nature, un peu sauvage.
Le long des pistes et des chemins,
Tu as trouvé de vrais copains
Et tu as su les entraîner par ton courage, :Vanden !

À dix-sept ans dans le maquis

Tu faisais face à l'ennemi
Dans le Béarn : Libération, et en avant !
Un an plus tard c'est en Alsace
Dans la nuit froide, dans la glace
Que tu entrais dans la lignée des plus vaillants, Vanden !

Refrain :

Dans le bambou et la rizière,
Poitrine au vent et regard clair,
Les Tigres Noirs se sont glissés, Vanden !
Et s'ils te suivent n'importe où
C'est qu'ils te voient toujours debout
Même touché, même blessé,
Vanden ! Vanden !

Après Strasbourg et Haïphong

Après Tourane, après Ha Dong
Tu as marché sur les diguettes du Tonkin
Du Than Hoa à Laïchau
Toujours plus loin, toujours plus haut
Tu retrouvais les traces de tes grands Anciens, Vanden !
Tu vas entrer en pays Viet
Mais pas un homme ne s'inquiète
À vos poignards ! Les sentinelles vont :s'écrouler,
Ni les cambos, ni les Bo Doïs
Ne pourront entrer dans Hanoï.
Les commandos sont là pour les en empêcher, Vanden !

Refrain

Si l'on a mis ta tête à prix,
C'est que tu portes à l'ennemi
Les coups mortels que ton combat sait imposer,
Tu ne crains pas les embuscades,
Tu trouves toujours la parade.
Le commando monte à l'assaut sans hésiter, Vanden !
Contre Mao, ses fusillés,
Contre Staline et ses charniers,
Derrière de Lattre, toute l'Indo s'est rassemblée,
Mais les Français n'ont rien compris
À cette guerre ni à son prix
C'est à Paris que le Viet-Minh va triompher. Vanden !

Refrain

Une nuit noire de janvier,
Ils t'ont surpris, assassiné.
Ton sang coula sur le sol tiède de Nam Dinh.
Une croix blanche sur cette terre
Semblable à celle de ton frère,
Semblable à celle des gars tombés en Indochine. Vanden !
Si le Cambodge fut ravagé,
Si le Laos fut écrasé,
C'est que les Rouges ont toujours tout anéanti.
Si des millions de Vietnamiens
Ont fui les goulags et la faim
C'est bien vers toi qu'on entendait monter leur cri, Vanden !

Refrain

À Saint-Maixent, quinze ans après
La promotion de tes cadets
T'a fait surgir du long silence de l'oubli.
87, vingt ans plus tard,
L'avion se pose dans le soir
Portant tes cendres de Saigon jusqu'à Paris. Vanden !
Par un beau jour ensoleillé,
Tout le Béarn a salué
L'enfant d'hier au nom marqué de lettres d'or.
Là-bas, du Nord en Cochinchine,
Les peuples ont courbé l'échine,
Mais les maquis luttent partout, bravant le sort, Vanden !
Dans le bambou et la rizière
Poitrine au vent et regard clair

Des hommes en noir marchent encore, Vanden !

Et s'ils se battent un peu partout
C'est qu'ils te savent toujours debout
Car ton exemple n'est pas mort
Vanden ! Vanden ! Vanden !