Reichsbund Jüdischer Frontsoldaten

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Affiche du RJF
Monument aux morts juifs de la première guerre mondiale érigé par le RJF
Le Reichsbund Jüdischer Frontsoldaten (Ligue des anciens combattants juifs de l'Empire) représente, pour l'historien Gregory Caplan, "le stade final de l'acculturation juive en Allemagne" et correspond à un "fascisme juif".

Il fut fondé en 1919 pour combattre l'antisémitisme en attirant l'attention sur le sacrifice des soldats juifs durant la guerre et sur leur loyauté envers le pays dans lequel ils vivaient.

Le Reichsbund mettait l'accent sur les 85.000 soldats juifs qui avaient combattu dans l'armée allemande durant la première guerre mondiale, et sur les 12.000 qui y étaient décédés.

Le Reichsbund s'opposait au sionisme et regardait l'Allemagne comme la seule patrie des juifs allemands, déclarant : "Le RJF considère que la base de son action est une totale allégeance à la patrie allemande. Il n'a nul but et nul désir en dehors de cette patrie allemande, et il rejette avec force tout mouvement qui souhaiterait faire des juifs allemands des étrangers à leur patrie."

En 1932, le RJF comptait environ 30.0000 membres ainsi que 14.000 jeunes associés auxquels il prêchait la "vie naturelle" et "l'éthique du front". Son président, Léo Löwenstein, était proche du Parti du peuple allemand (Deutsche Volkspartei) et celui-ci lui avait proposé un poste de député au Reichstag qu'il avait refusé.

Le Reichsbund Jüdischer Frontsoldaten entretenait de bonnes relations avec le Stahlhelm, la grande organisation d'anciens combattants, d'orientation monarchiste et membre du Front de Harzbourg, qui, elle, n'acceptait pas les juifs dans ses rangs.

En janvier 1933, Ludwig Freund, le secrétaire général du RJF et le responsable de son journal Der Schild, déclara: "Personne ne hait les juifs orientaux plus qu'un juif allemand de souche."

En avril 1933, le Reichsbund Jüdischer Frontsoldaten participa à l'Aktionsausschuss der jüdischen Deutschen gegen die anti-deutsche Hetze (Comité d'action des juifs allemands contre les menées anti-allemandes), avec le Schwarzes Fähnlein, le Deutscher Vortrupp, Gefolgschaft deutscher Juden et la Verband national-deutscher juden, pour contrer le dénigrement de l'Allemagne effectué à l'étranger par les organisations juives de gauche.

En octobre 1933, le RJF fit savoir qu'il approuvait la politique du Lebensraum allemand.

Il adopta le Führerprinzip dans ses rangs et fit de nombreuses propositions au gouvernement (enrôlement des juifs dans l'armée, organisation d'un mouvement unique de la jeunesse juive, etc.) tout en l'assurant de son "absolue loyauté".

Toutes les activités du Reichsbund furent interdites par le gouvernement en 1936, avant que le mouvement fût dissous en 1938.

Le 8 novembre 2006 fut fondé un nouveau Bund Jüdischer Soldaten par Michael Berger, pour honorer les juifs ayant servi "dans l'armée allemande des États libres, de l'Empire et de la République de Weimar", ainsi que pour rassembler les juifs servant dans la Bundeswehr (il y en avait environ 200 en 2007).

Sources

  • Michael Berger, Eisernes Kreuz und Davidstern. Die Geschichte Jüdischer Soldaten in Deutschen Armeen, Trafo verlag, Berlin, 2006.
  • Gregory Caplan, Acknowledging German-Jewish Fascism : Toward a Universalized Memory of the Holocaust, snde, sd.
  • Ulrich Dunker, Der Reichsbund jüdischer Frontsoldaten 1919 -1938. Geschichte eines jüdischen Abwehrvereins, Droste, Düsseldorf, 1977.
  • Hans-Christian Kokalj, "Kampf um die Erinnerung". Jüdische Frontkämpfer des Ersten Weltkriegs und ihr Widerstand gegen die rechtspopulistische Propaganda in der Weimarer Republik, in: Tobias Arand (Hg.), Die "Urkatastrophe" als Erinnerung. Geschichtskultur des Ersten Weltkriegs, Münster, 2006.