Peter Randa

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André Duquesne, dit Peter Randa, était un écrivain français d'origine belge né le 14 mars 1911 à Marcinelle en Belgique et décédé le 10 décembre 1979.

Il est l'auteur de près de 300 romans. Il est le père de l'écrivain Philippe Randa.

Biographie

Né le 14 mars 1911 à Marcinelle en Belgique (Wallonie), descendant de l’amiral Abraham Duquesne, de l’architecte Jules Hardouin-Mansart et cousin de l’écrivain Fernand Cromelynck, Peter Randa sera tour à tour joueur professionnel, comédien, éditeur poursuivi par le gouvernement suisse pour la légèreté de ses publications, propriétaire d’un cabaret à Genève pendant la guerre où se côtoieront collaborateurs et résistants français... La vie lui aura ainsi donné pendant quarante ans sinon le goût du risque, du moins celui d’une vie de bohème qu’il se targuera toujours d’avoir été un des derniers à connaître.

Il s'installera en 1961 avec sa famille dans le village de Sainte-Radégonde-des-Pommiers (près de Thouars, Deux-Sèvres) où il vivra jusqu’à son décès accidentel le 10 décembre 1979. Il fera ainsi se dérouler dans le Poitou bon nombre de ses quelque quatre cents romans policiers, de science-fiction ou d’aventures, parus pour la plupart aux éditions du Fleuve Noir.

De 1955, date de parution de Solde à la Morgue (N° 75 de la collection « Spécial-Police »), à 1980, date de parution de son dernier roman policier Cette fille dans ses pattes (« Spécial-Police », N°1550), Peter Randa publiera au Fleuve Noir vingt-huit titres dans la collection « Aventurier », cent deux titres dans la collection « Spécial-police », soixante-dix-neuf titres dans la collection « Anticipation » et cinq titres dans la collection « Angoisse ». Les quatre titres parus dans la collection « Série Noire » des Éditions Gallimard et les quatorze titres parus dans la collection « Un mystère » des Presses de la Cité sous son véritable nom d’André Duquesne seront de nombreuses fois réédités dans les années 70, parfois sous des titres et des noms différents, chez divers éditeurs (Transworld Publications, Bellevue, Beaulieu, Presses Européennes, etc.), ainsi qu’une vingtaine de romans policiers et érotiques inédits.

En juillet 1990, le Fleuve Noir réédite dans sa collection « Polar 50 » À moi de jouer ce matin (paru en 1967, N° 576 de la collection « Spécial-police »), après avoir réédité en 1989 Raz de marée (paru en 1961, n° 12 de la collection « Polar 50 »). Depuis l’an 2000, ses romans policiers, revus et actualisés par son fils Philippe Randa, sont réédités dans la collection « Boulevard du crime » des éditions Didro.

Il convient d’ajouter à cette liste une trentaine de romans policiers, sentimentaux et d’espionnage, sous pseudonymes, chez un éditeur suisse (Perret-Gentil), une cinquantaine de romans érotiques au début des années 70, ainsi qu’un roman policier en feuilleton dans France-Soir : Une poupée dans le Tour, en collaboration avec Ange Bastiani.

Anticonformiste bien qu’attaché à un certain nombre de valeurs, travailleur acharné, il est un marginal jamais démobilisé. À la différence de bien des auteurs dominés par la nostalgie du surhomme et de la volonté de puissance puisée chez Nietzsche, il est essentiellement optimiste. Foncièrement hostile au christianisme, sa conception divine rejoint assez bien celle des païens.

Ses décors plantés de quelques mots justes et percutants, ses dialogues vivants et naturels, selon la psychologie des personnages, le hisseront à une réputation quelque peu inquiétante parmi les truands dont il sera l’auteur le plus prisé, durant les années 60 et 70, ce dont son éditeur n’osera pas tirer publicité.

Ainsi, son personnage de Fabien Fauvel, ancien officier de l’Algérie Française, ex-OAS, est en effet plus « hors-la-société » que hors-la-loi ; en compagnie d’une dizaine « d’anciens », il nettoie certaines écuries d’Augias tout en n’hésitant pas à commettre des hold-ups retentissants !

« Le monde occidental est en train de mourir de ses compromissions ; je (Fauvel) me bats pour cela… Bientôt, on ne pourra plus avoir recours aux solutions légales à cause des politiciens. Je serai là pour les autres solutions ».

Dans toute son œuvre, Peter Randa donnera la prépondérance aux militaires, commandos et baroudeurs qui occuperont dans les sociétés hiérarchisées qu’il dépeint, une place privilégiée : « Les Égalitaires n’ont jamais été qu’un moyen. Les principes qu’ils défendent sont périmés depuis longtemps. Ils n’ont pu triompher que dans les époques où le souci des classes dirigeantes était avant tout d’asservir les populations. L’Egalité, il n’y a que les imbéciles pour y croire… » (Qui suis-je).

Tandis que pour Michel Lebrun, « Randa se livre dans une écriture spontanée, quasi automatique, plus ouverte que tout autre romancier » , Jacques Bergier le considérait comme « un des auteurs de SF populaire les plus remarquables de son époque ».

Il est le père de Philippe Randa.

Publications

Peter Randa est l'auteur de près de 300 romans.

Bibliographie

  • Les Maîtres de l’étrange, éd. Atlas
  • Maurice Périsset, Panorama du polar français contemporain, éd. de l’Instant

Liens externes