Oscar Raul Bidegain

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Oscar Raul Bidegain

Oscar Raul Bidegain (3 septembre 1905 à Azul-15 décembre 1994) fut un dirigeant péroniste argentin.

Biographie

Né dans la province de Buenos Aires, Oscar Raul Bidegain est diplômé en médecine en 1927 de l'Universidad nacional de Buenos Aires. Spécialiste en chirurgie clinique, il se fait rapidement connaître en opérant gratuitement les plus démunis.

De 1931 à 1943, durant la "décade infâme", il milite dans diverses organisations nationalistes (Legión cívica argentina, Acción nacionalista argentina, Alianza libertadora nacionalista). En 1945, Bidegain adhère au Partido laborista qui présente la candidature de Juan Perón à la présidence. Candidature qui s'oppose à l'Unión Democrática qui est une alliance de la gauche "cipaye" (du nom des troupes indigènes utilisées par l'Angleterre en Inde, c'est-à-dire favorable à aux USA), des grands propriétaires terriens, des oligarques et des partis politiques traditionnels, le tout sous la tutelle de l'ambassadeur des USA en Argentine, Spruille Braden.

En 1946, Oscar Raul Bidegain rejoint le Partido unico de la revolución nacional, qui est le prédécesseur immédiat du Partido peronista. La même année, il participe à la fondation du Partido peronista de la ville d'Azul. En 1947, il est élu président du Partido peronista d'Azul et membre de son bureau provincial. En 1948, aux élections du 7 mars, il est élu député national pour la province de Buenos Aires, pour la législature 1948/52. Parmi ses propositions les plus significatives figure celle "d'affirmer la souveraineté de la nation argentine sur la mer et la plateforme maritime jusqu'à 200 milles nautiques, sur les îles malouines et leurs dépendances".

En 1949, il épousa María Antonia Moro, qui lui donna deux filles Gloria et Cristina. Toutes les deux furent persécutées pour leurs idées péronistes révolutionnaires et durent s'exiler après le coup d'État militaire de 1976.

De 1949 à 1951, il est nommé trésorier du Conseil provincial du Parti peroniste de la province de Buenos Aires. Puis, il est nommé organisateur du Partido peronista pour les territoires fédéraux de Chaco, Formosa et Misiones. En 1952, il est réélu député national pour la législature 1952/58. En 1955, il est élu à la présidence du groupe parlementaire du Partido peronista. Lors du coup d'État de 1955, quand le 16 juin l'armée bombarde le palais présidentiel sur la Place de Mai, il s'y rend en armes pour défendre l'ordre constitutionnel contre l'insurrection. Du 24 octobre 1955 au 26 novembre 1957 il est emprisonné par le régime de Rojas et d'Aramburu et jugé avec les autres parlementaires justicialistes et les proches du général Peron pour "association illicite" au Parlement et pour “trahison de la Patrie” au motif qu'il a voté le deuxième plan quinquennal. Tous ses biens sont saisis par la dictature militaire (il ne pourra rentrer en leur possession qu'en 1962). Il est alors incarcéré au pénitencier de l'avenida Las Heras puis à la prison de Caseros.

En 1957, après sa libération, le général Perón le désigne comme membre du Comando Táctico Nacional Peronista. L'année suivante, il est victime d'un attentat à l'explosif, organisé par les services secrets argentins. En 1959-1960, il est membre de la délégation nationale nommée par le général Peron pour le représenter en Argentine. Sa demeure est de nouveau l'objet d'un attentat à l'explosif. De 1960 à 1969, il se consacre à l'activité peroniste dans sa ville natale. Le 8 octobre 1970, il est élu, en même temps que Hector Campora, délégué représentant la province de Buenos Aires au congrès national du Partido Justicialista.

En 1971, il est désigné pour occuper diverses charges : délégué pour la réorganisation du Partido Justicialista dans le Chaco et dans la province de Buenos Aires ; membre du congrès national du Partido Justicialista ; membre du conseil national du Partido Justicialista. L'année suivante il est nommé à la tête du Partido Justicialista de la province de Buenos Aires. Il est aussi élu membre de la Commission pour le retour du Général Peron en Argentine.

En 1973, Oscar Raul Bidegain est un des principaux animateurs des campagnes électorales qui virent successivement la victoire de Campora puis de Peron. Le 11 mars, il est lui-même élu gouverneur de la Province de Buenos Aires.

Le 24 janvier 1974, mis en cause par la droite péroniste et par la gauche révolutionnaire, il démissionne de son poste de gouverneur. Après le décès de Peron en octobre, la Triple A (Alianza anticomunista argentina), qu'organise et protège López Rega, le condamne publiquement à mort.

1975. Après avoir été accusé de vouloir tenter un coup d'État, Oscar Bidegain est un des fondateurs du Parti péroniste authentique (qui reçut 80.000 adhésions dès sa fondation) et il en est élu président lors du congrès national de décembre à Cordoba. Ce même mois, un décret interdit le Partido Auténtico et le Dr. Bidegain est exclu du Partido Justicialista.

En 1976, la dictature oligarcho-militaire arrivée au pouvoir le 24 mars saisit tous ses biens et suspend le paiement de sa retraite. L'année suivante, poursuivi par la justice, et sa vie menacée, il doit s'exiler. A Rome, le 20 avril, il est cofondateur, au nom du Parti authentique, avec l'organisation politico-militaire Montoneros, du Movimiento Peronista Montonero (MPM) qui se donne comme but le rétablissement de la démocratie et de la constitution en Argentine. En 1980, il est le représentant à Genève de la branche politique du Movimiento Peronista Montonero devant le Tribunal permanent des peuples Lelio Basso, afin de témoigner des violations des droits de l'Homme en Argentine. Sa participation eut comme résultat que ces faits furent définis comme des “crimes contre l'Humanité”.

En 1982, accompagné par le Dr. Ricardo Obregón Cano (ex-gouverneur de Córdoba) et soutenu par des personnalités de onze pays latino-américains, il tente de revenir en Argentine pour participer à la défense des îles Malouines attaquées par les envahisseurs anglais. Bidegain offre de servir “comme combattant, comme médecin ou comme instructeur de tir". La dictature militaire non seulement lui interdit de revenir dans son pays, mais de plus ignore sa demande. L'ambassadeur argentin à Lima, le contre-amiral Luis Sánchez Moreno, répond négativement à sa demande, lors d'un entretien qui dure moins de deux minutes. La même année, ces deux dirigeants péronistes sont, en même temps que Rodolfo Puiggrós, intégrés dans la direction du Movimiento Peronista Montonero en exil, qui, en plus d'eux, était alors composée de Mario Eduardo Firmenich, Fernando Vaca Narvaja, Roberto Cirilo Perdía, Eduardo Pereira Rossi et Raúl Clemente Yaguer. Ces deux derniers furent assassinés à leur retour en Argentine, où ils étaient revenus pour réorganiser la résistance à la dictature militaire.

1983. Avec le retour du système démocratique et l'instauration d'un gouvernement constitutionnel, il rentre en Argentine où il est brièvement arrêté le 21 décembre, ce qui l'entraîne à s'exiler de nouveau. Avant cela, il tient une conférence de presse pour annoncer la dissolution du Movimiento Peronista Montonero au motif qu'il a accompli sa tâche.

1989. Après avoir bénéficié d'une grâce présidentielle, Oscar Raul Bidegain rentre en Argentine en décembre.

1994. Oscar Raul Bidegain est déclaré citoyen d'honneur de la province de Buenos Aires, le 7 septembre, par le décret N° 2632 du Poder Ejecutivo Nacional.

En 2004, le conseil municipal d'Azul approuva l'idée de nommer une rue de la ville “Avenida Gobernador Dr. Oscar Bidegain”.