Liban

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Adopté en 1943, le drapeau libanais présente deux bandes rouges symbolisant le sacrifice et encadrant une bande blanche pour la paix. Le cèdre est à la fois l'incarnation de la sainteté, de l'éternité et de la paix.
Le Liban est un pays du Proche-Orient. Petit pays de la côte méditerranéenne, il fut longtemps considéré comme la "petite Suisse du Proche-Orient" du fait de sa prospérité. Mais, les divergences politiques et religieuses entre Chrétiens et Musulmans ont ruiné le pays à cause de nombreux conflits dont la guerre civile qui a duré 16 ans.


- Données :



  • Nom officiel : République libanaise
  • Superficie : 10 400 km2
  • Nombre d'habitants : 3 577 000 (estimation pour 2005) 125e rang mondial
  • Nom des habitants : Libanais
  • Capitale : Beyrouth
  • Langue : arabe
  • Monnaie : livre libanaise
  • Fête nationale: 22 novembre (Indépendance en 1943)


- Groupes nationalistes libanais ou nationalistes arabes présents au Liban:




- Chronologie :



  • Début de l'ère chrétienne : carrefour culturel et commercial, où plusieurs religions se côtoient
  • 1920 : le Liban devient un protectorat français
  • 23 mai 1926 : proclamation de la république parlementaire
  • 1943 : indépendance du Liban
  • 1975 : début de la guerre du Liban.
  • 1989 : les accords de Taëf organisent le partage du pouvoir entre les diverses communautés religieuses
  • 13 octobre 1990 : Michel Aoun met fin à la guerre du Liban. Le Général Aoun et sa famille sont alors exilés.
  • 14 février 2005 : Rafik Hariri, président du Liban et favorable aux intérêts américains, est tué dans un attentat
  • 2006 : attaque d'Israël contre le Liban, l'armée s'en prend principalement au plus grand mouvement de résistance : le Hezbollah.


Textes à l'appui

Près de 30 % des Libanais de toutes confessions possèdent le gène phénicien

Il est désormais établi que près de 50 % des Libanais de toutes confessions habitent le Liban depuis 10 000 ans et qu’environ 30 % de l’ensemble des Libanais sont bel et bien les descendants des Phéniciens. Ces hommes de la mer, grands navigateurs et commerçants ont habité, il y a 4 000 ans, soit bien avant l’apparition des religions chrétienne et musulmane, le littoral méditerranéen et notamment les côtes libanaise, syrienne, palestinienne, tunisienne, espagnole, maltaise et anatolienne. Il est aussi démontré que les Libanais possèdent principalement le gène levantin, cananéen ou phénicien J2, indépendamment de leur appartenance communautaire et religieuse, même si certaines différences minimes ou au contraire certaines ressemblances apparaissent d’une communauté à l’autre, mais aussi d’une région à une autre. Cette caractéristique génétique, également retrouvée dans une grande proportion chez les Cananéens, peuple qui vivait dans les régions littorales, permet d’assimiler les Phéniciens aux Cananéens.

C’est à ces conclusions qu’a abouti le généticien libanais Pierre Zalloua, de la Lebanese American University (LAU), à l’issue de son étude sur le thème « Qui étaient les Phéniciens ? ». Une étude qui apporte désormais une réponse à la question que se posent de nombreux Libanais depuis bien longtemps : « Les Libanais sont-ils les descendants des Phéniciens ? »

Entamée en 2002 par le docteur Pierre Zalloua, également passionné d’histoire, en collaboration avec le généticien et anthropologue américain Spencer Wells, cette étude menée sur un échantillon de 2 500 personnes au Levant, dont un important nombre de pêcheurs de Saïda, Tyr et Jbeil, et près de 3 000 personnes dans d’autres régions méditerranéennes, avait pour objectif de confirmer une évidence : celle que les Phéniciens ont effectivement semé leurs gènes dans les régions par lesquelles ils sont passés. Cette étude, financée par la National Geographic Research and Exploration Society, avait fait l’objet d’une publication dans le National Geographic Magazine. Elle avait même été le sujet d’un documentaire télévisé qui a été diffusé sur la chaîne internationale National Geographic, après avoir été diffusé en prime time aux États-Unis.

Deux grands groupes génétiques

Quant au procédé utilisé par le généticien, il a consisté, à partir de prises de sang, à étudier les gènes de l’échantillon, exclusivement de sexe masculin. Ces gènes ont été comparés à l’ADN d’échantillons de dents phéniciennes remontant à près de 4 000 ans fournis par des archéologues libanais, ainsi qu’à des échantillons de dents et de peau de la momie phénicienne King Tabnet (le roi des Phéniciens de Saïda), qui lui ont été fournis par la Turquie. Pierre Zalloua rappelle par ailleurs que deux raisons l’ont poussé à choisir un échantillon essentiellement masculin : la première explication, scientifique, est que « le chromosome sexuel masculin, transmis par l’homme à son fils, ne subit aucun croisement et ne change pas par mutation aléatoire ». On retrouve donc ce chromosome dans toute la descendance mâle. La seconde raison est que « ce sont les hommes qui ont voyagé et qui ont donc semé leurs gènes dans les pays où ils se sont installés ».

C’est en identifiant une caractéristique génétique, « le J2, commune à près de 30 % des Libanais, mais aussi aux populations levantines, issues d’une partie de la Syrie et de la Palestine », que Pierre Zalloua a tiré ses conclusions. « Il est aussi clair et net que les régions méditerranéennes, notamment Malte, Chypre, la Sicile et la péninsule Ibérique, regorgent de populations qui ont des origines levantines et qui présentent les caractéristiques génétiques J2 », constate le docteur Zalloua.

En fait, le généticien tient à préciser qu’« il a été possible de retracer la présence de deux grands groupes génétiques qui se sont installés au Liban depuis 10 000 à 18 000 ans environ, mais à 5 000 ans d’écart, et donc bien avant l’apparition des religions » : le gène principal étant le J2, caractéristique cananéenne ou phénicienne. Quant à l’autre grand groupe génétique, il s’agit du gène J1. Quoique moins important en nombre que le J2, ce gène retrace le premier groupe moyen-oriental qui a habité le littoral levantin et qui est venu du Yémen, de la Péninsule arabique et de la Mésopotamie (Bilad ma beyn el-Nahreyn).

Bien plus tard, le Liban sera le lieu de nombreuses invasions et la population libanaise sera génétiquement marquée par trois conquêtes, celle des croisés, qui répandront le gène R1B (de nombreux Libanais sont blonds aux yeux bleus, notamment à Tripoli et à Saïda, qui ont directement subi la présence des croisés), celle des Ottomans et celle des peuples de la Péninsule arabique, qui répandront le gène J1, déjà présent au Liban. « Mais ces influences génétiques n’ont pas réussi à noyer le génotype phénicien J2, qui demeure toujours la principale caractéristique génétique retrouvée parmi la population libanaise », tient à remarquer le généticien. Il observe d’ailleurs que « le pourcentage de ce gène atteint 50 % dans certaines régions, notamment sur le littoral et dans la montagne de Jbeil ».

Des similitudes entre les communautés

Pierre Zalloua refuse de donner de plus amples détails, notamment concernant les différences significatives qu’il a constatées au niveau de l’existence du gène phénicien dans les groupes communautaires. Il se contente de remarquer qu’il existe beaucoup de similitude entre toutes les communautés. « Mon seul message est un message de paix qui s’adresse à tous les Libanais, tient-il à dire. Nos ancêtres ont vécu sur ce territoire il y a 10 000 à 18 000 ans. Qu’ils soient devenus par la suite chrétiens, sunnites, chiites, ou druzes, ils ont tous en commun des origines communes, mais aussi cet attachement très fort à ce petit morceau de territoire à l’histoire si compliquée. La connaissance de leur passé pourrait aujourd’hui aider les gens à avancer et à s’entendre », observe-t-il encore, avant d’ajouter : « Notre patrimoine est très riche. C’est à travers le Moyen-Orient et le Levant que le monde a été peuplé. »

Le généticien ne peut cependant s’empêcher de déplorer « le manque d’intérêt des Libanais à leur histoire ». En effet, si les personnes qui font partie de l’échantillonnage ont participé avec fierté à l’étude, celle-ci semble avoir été fraîchement accueillie dans certains milieux confessionnels et politiques. « Les gens ont peur d’ouvrir des portes qui touchent aux minorités », observe-t-il. Mais cette réticence n’empêche pas le généticien de se fixer de nouveaux objectifs, malgré « le manque de fonds » et « l’absence de généticiens spécialisés pour l’assister dans ses recherches au Liban ». Après avoir finalisé son étude sur les Phéniciens, qu’il envisage de publier dans une revue scientifique, il fait le projet d’entamer une nouvelle étude sur les civilisations arabes, mais aussi d’« aller sur les traces des Phéniciens », par le biais d’un second documentaire.

Dans l’espoir que des considérations politico-confessionnelles ne viendront pas entraver les travaux scientifiques du chercheur qui cherche par-dessus tout à prouver que la présence des populations sur le littoral levantin remonte à des milliers d’années.

Anne-Marie eL-Hage [1]

L’Histoire du Liban - Les divisions intestines, les luttes et les tutelles étrangères

Le Liban moderne est né en deux temps.

Le premier temps, celui de la création du « Petit Liban », Al Moutasarrifiat, dura soixante ans (de 1861 à 1920) et fut marqué par deux tutelles, brutales ou camouflées par un simulacre d’autonomie, exercées par le Sultanat ottoman et, à travers lui, par les grandes puissances occidentales du moment, dont la France en premier lieu.

Le second commença en 1920, à la suite de la première guerre mondiale qui marqua le passage des anciennes colonies ottomanes de la partie orientale de la Méditerranée et jusqu’à la Jazira arabia (la Presqu’île arabique) à l’Occident triomphant. Il fut le temps de la création du « Grand Liban » dans ses frontières actuelles et qui passa, pendant 23 ans, sous le mandat de la France avant de recouvrer son indépendance politique le 22 novembre 1943.

Mais cette naissance ne fut pas facile ; loin de là. L’histoire libanaise, surtout celle du XIX° siècle, est marquée par des événements sanglants, dont les plus importants sont ceux de 1840-1842 et de 1858-1860 que nous allons étudier rapidement, parce qu’ils constituent les bases solides de ce qui se passe actuellement et explicitent, donc, le pourquoi des choses.

Les événements de 1840-1842 et la création des deux caïmacamats :

Si la crise sociale qui sévissait dans le pays avait, alors, poussé les paysans (toutes confessions religieuses confondues) à la révolte contre l’émirat chéhabiste, elle n’en fut pas le fait le plus important. En effet, elle est venue s’insérer à ce qu’on avait appelé « la question orientale », celle des minorités religieuses présentes dans l’empire ottoman et que les grandes puissances européennes voulaient soi-disant protéger. En d’autres termes, les forces politiques extérieures avaient joué un rôle très négatif dans cette révolte ; ainsi, et tandis que l’émir chéhabiste était soutenu par les armées égyptiennes de Mohammad Ali ainsi que par la France, en partie, les paysans recevaient, de la part de la « Sublime Porte » et son allié britannique, armes et argent.

En même temps, les bateaux de guerre britanniques et autrichiens se massaient face à la ville de Beyrouth qu’ils bombardèrent avant d’investir la côte à Jounieh... Puis ce fut la division : Chrétiens et Druzes se massacrèrent allègrement et permirent le succès de l’intervention austro-britannique qui engendra le régime des deux caïmacamats, ou la division du Liban en deux régions : l’une, à majorité chrétienne, située au Nord de la route de Beyrouth-Damas ; l’autre, située au Sud de cette route, était composée d’une majorité druze... Mais, la situation ne se décanta pas pour autant à cause des mêmes forces qui la déclenchèrent. Nous citerons, à ce propos, ce que disait un des leaders maronites du moment, Youssef Karam, dans une lettre au patriarche maronite : « Nos affaires sont tellement liées à la volonté de l’Angleterre et de la France que si un Libanais frappe un de ses camarades, l’affaire se transforme vite en un conflit franco-britannique. Il est possible que la France ou l’Angleterre interviennent pour une tasse de café répandue ».

Ne dirait-on pas que ces événements cités, à quelques différences minimes, sont ceux que le Liban a revécus en 1958, lors de « l’Alliance Turquie-Pakistan », dirigée par les Etats-Unis, et ce qui s’en suivit, notamment le bombardement du Liban et le débarquement des G.Is étasuniens sur les plages de Beyrouth ou, encore, l’arrivée des « Forces multinationales » avec leurs bateaux de guerre, en 1982, et les bombardements du Mont Liban par le porte-avion « New Jersey » ou, enfin, la situation actuelle, à la suite de la dernière agression israélienne durant l’été 2006 ?

Les événements de 1858-1860 :

Ces événements commencèrent par une nouvelle révolte paysanne qui se propagea bientôt dans une large région à majorité chrétienne, d’abord. Cette révolte, représentée par deux Communes bien connues, celle d’Antélias et de Lehfed, dans le Metn et le Kesrouan, gagna rapidement vers le Sud du « Petit Liban », vers les régions druzes et se transforma en une guerre civile à visage confessionnel dans laquelle les féodaux des deux groupes poussèrent leurs « vassaux » à des crimes atroces les uns contre les autres. Les massacres se multiplièrent et les morts se comptèrent par dizaines de milliers. Des villages entiers furent rasés et la destruction était partout. L’exemple libanais passa bientôt la frontière vers Damas, où plus de 5 000 chrétiens furent massacrés, et en Palestine des villages chrétiens devinrent musulmans pour échapper à la mort...

Pour résoudre ce nouveau conflit et mettre un terme aux massacres qu’elles ont laissé se produire, les représentants des Grandes puissances occidentales à Beyrouth (La Grande Bretagne, la France, la Russie, l’Autriche et la Prusse) décidèrent de constituer un « Comité international » afin de statuer sur la réorganisation politique et démographique du Liban. Les pourparlers durèrent huit mois, tandis que massacres et violences se poursuivaient, et aboutirent à ce qu’on appela le « Règlement organique » (An-nizam al-assassi) selon lequel le Liban avait une certaine autonomie tout en restant un sandjak (une province) de l’empire ottoman.

Le « Règlement organique » prévoyait que le « Petit Liban » serait gouverné par un Moutasarrif catholique venant de l’une des provinces ottomanes.

Ce déroulement des faits nous rappelle la guerre civile déclenchée en 1975 et tout ce qui s’y rattache. Comme il nous rappelle aussi les allées et venues, pendant les semaines passées, des délégués des différentes puissances arabes et, surtout, internationales, afin d’imposer aux Libanais leurs vues sur les élections présidentielles.

Tragédie ou farce ?

L’Histoire se répète, comme disait Karl Marx. Mais, elle se présente toujours au Liban sous la forme d’une tragédie, jamais sous la forme d’une farce... Ou, si nous voulons reprendre (presque) les mêmes mots de Marx, nous dirons : elle se répète sous la forme d’une farce tragique.

Luttes fratricides et intestines, guerres civiles confessionnelles, alliances allant des Etats-Unis à la France et à la Grande-Bretagne, mais aussi à l’Egypte ou la Syrie... Telle est, en résumé, l’histoire du Liban. Mais, c’est aussi une histoire faite de luttes de classes dégénérant presque toujours en divisions confessionnelles, depuis les Communes paysannes d’Antélias et de Lehfed, entre 1857 et 1860 et jusqu’à nos jours. Et, c’est, surtout, une lutte dans laquelle les grandes puissances, d’aujourd’hui comme d’antan, ont joué le rôle de déclencheur, à partir du « soutien » apporté par chacune d’elles à une confession religieuse, à travers le zaïm (le chef) de cette confession qu’elles mettent sous leur coupe.

Tutelle directe ou indirecte : ainsi va la contradiction qui, à chaque tournant important, risque d’entraîner vers l’abîme ce petit pays de 10 453 kilomètres carrés qui suffit à peine à contenir ses 4 millions 500 000 habitants, sans oublier les 350 000 Palestiniens et les centaines de milliers de Syriens et autres Arabes qui y trouvent refuge ou qui y travaillent pour vivre.

Le régime politique instauré par la France en 1943 :

Cette tutelle et cette inféodation à l’étranger, tantôt occidental et tantôt arabe, furent renforcées par le régime politique instauré par les Français avant leur reconnaissance de l’indépendance du Liban, en 1943, et leur retrait du pays, deux ans après.

Une « formule » non écrite stipulait la division du pouvoir entre un triumvirat :

. Un président de la République maronite, qui avait de larges prérogatives sans être « responsable » devant le parlement qui l’élit (bien que la Constitution écrite dît clairement que « le Liban était une République parlementaire »).

. Un président du conseil sunnite qui avait peu de pouvoirs.

. Un président de la chambre chiite dont les pouvoirs étaient très limités.

Cette « formule » (as-sighat) orale était renforcée par un contenu très confessionnel des articles de la Constitution écrite, dont le fameux « article 6 bis » qui prévoyait « pour une période transitoire » la répartition des fonctions dans l’administration publique à égalité entre Chrétiens et Musulmans, en tenant compte aussi des confessions dans chaque religion. Sans oublier que cette même Constitution prévoyait aussi que la part des Chrétiens au parlement serait de 54 sur 99 (contre 45 sièges pour les Musulmans).

Quant aux statuts de la personne, ils furent répartis sur des tribunaux « religieux », interdisant ainsi toute possibilité d’égalité entre un citoyen et un autre et, surtout, entre les Libanais et les Libanaises.

Le contenu de la Constitution, ajouté à la sighat, transformait le Liban en une mosaïque de groupes hétéroclites qui avaient chacun ses tribunaux, ses lois et ses chefs. Ces groupes avaient, surtout, un droit de veto qu’ils pouvaient utiliser s’ils voyaient que ce qui se disait et se faisait pouvait être en contradiction avec leurs intérêts représentés par ceux de leurs chefs (tant religieux que civils).

Ainsi, le colonialisme sortant avait laissé une faille par laquelle il pouvait s’introduire : il suffisait de fomenter des troubles confessionnels ou de dire qu’il y avait un déséquilibre dans les rapports des forces confessionnels au pouvoir pour voir apparaître les armadas ou les diplomates de telle ou telle puissance, à commencer par la France (longtemps appelée par les Maronites « notre mère compatissante »), l’Egypte ou l’Arabie saoudite (selon le moment) dont les Sunnites du Liban constituaient l’avant-bras.

La nation libanaise était, donc, née sur une base instable. D’ailleurs, dans la déclaration islamo-chrétienne commune lors de l’indépendance, il fut dit que les Chrétiens délaisseraient leur rêve de faire partie de l’Occident tandis que les Musulmans délaisseraient leur rêve de s’unir à la nation arabe. Ce qui fit dire à un grand journaliste bien connu, Georges Naccache : « deux négations ne font pas une nation ». Et il avait bien raison. Parce que chaque changement dans le monde environnant avait ses répercussions directes sur le Liban et les Libanais, que ce soit dans la première guerre civile après l’indépendance, en 1958, ou, encore, dans celle qui fut déclenchée en 1975.

La première avait pour cause mineure la volonté du président Camille Chamoun de briguer un second mandat de 6 ans, contrairement à ce que la Constitution prévoit ; mais, elle avait pour cause majeure la volonté de la Grande-Bretagne et des Etats-Unis de faire adhérer le Liban au « Pacte de Bagdad » puis au « Pacte Turquie-Pakistan » tandis que sur un autre front, l’unité entre l’Egypte, dirigée par Nasser, et la Syrie poussait les « arabisants » à chercher aide et assistance auprès de leur voisine pour contrecarrer les projets de pactes.

Quant à la seconde, elle fut déclenchée par suite de la division sur le problème palestinien et la présence de l’OLP au Liban, présence acceptée par l’Accord du Caire, à la fin des années soixante. Une autre cause en fut l’ouragan des projets étasuniens pour « pacifier » la région et normaliser les relations arabes avec Israël, à commencer par le « Projet Rogers », suivi par celui préconisé par Henry Kissinger. C'est ce dernier que nous retrouvons, à quelques détails près, dans le « Projet du Grand Moyen Orient » que l’administration étasunienne de George W. Bush voudrait appliquer dans notre région et qui fut, après la guerre contre l’Irak, à l’origine de l’agression israélienne contre le Liban durant l’été 2006 préconisée par le vice-président des Etats-Unis, avec l’aide de certains responsables civils et militaires israéliens; agression supervisée par Condoleeza Rice, ministre des Affaires étrangères de ces mêmes Etats-Unis, qui s’écria devant les journalistes lui demandant, lors de son passage en Italie, de mettre fin aux massacres de civils et, surtout, d’enfants libanais : « Ce sont les douleurs qui annoncent la naissance prochaine d’un nouveau Moyen Orient »...

« Le nouveau Moyen Orient »

Quel est ce nouveau Moyen Orient ? Et quel rôle assigne-t-on au Liban ?

Si nous prenons en considération le projet mis au point par Kissinger, au début des années soixante-dix, mais aussi les réunions faites en Turquie, en Egypte et aux Etats-Unis mêmes, à la suite de la chute du mur de Berlin, symbole de la victoire du capitalisme sur le camp soviétique, nous pouvons le définir comme suit :

Le « Grand Moyen Orient » se définit par l’implosion du Monde arabe en une myriade de mini-Etats sur des bases confessionnelles et, aussi, ethniques (surtout avec la présence des Kurdes et des Turkmènes en Irak, des Berbères au Maghreb...). Ces mini-Etats, antagonistes de par les contradictions qui les ont créés, se feront une guerre sans merci. Et, pour ce faire, ils doivent avoir recours à la seule Grande puissance des temps modernes, les Etats-Unis, dont les grandes sociétés militaires leur fourniront armes et munitions, tandis que les sociétés pétrolières étasuniennes mettraient la main sur les importantes sources d’énergie que recèlent les terres arabes, de la Presqu’île arabique au Darfour dans les pays arabes de la Méditerranée, dont le Liban.

Sinon, pourquoi l’Irak fut-il divisé par l’administration républicaine et pourquoi le Congress étasunien, de tendance démocrate, a-t-il voté un projet de partition de ce pays en trois Etats confessionnels et ethniques ?

Il est vrai que l’administration étasunienne a connu un échec cuisant en Afghanistan. Il est vrai aussi qu’elle n’a pas réussi à « pacifier » l’Irak, malgré les quelque 250 000 soldats qui s’y trouvent. Cependant, elle a réveillé, volontairement, des démons que les peuples de la région avaient enfermés depuis longtemps, à savoir : les terrorismes de toutes sortes et la guerre civile.

Cette dernière fut l’arme la mieux utilisée dans la fuite en avant de George W. Bush et de son équipe ; et cette forme de guerre est plus meurtrière et plus destructrice, parce que ses séquelles restent à jamais gravées dans les mémoires des survivants.

Donc, même si les Etats-Unis seront, bientôt, obligés de quitter les territoires irakiens, les luttes fratricides se poursuivront, comme se poursuivront les luttes tribales en Afghanistan et les luttes confessionnelles, séquelles du colonialisme britannique en Inde et au Pakistan...

Le Liban dans ce « Nouveau Moyen Orient »

Quant au Liban, ancienne voie de passage ou de transit des produits étasuniens et occidentaux en général, durant la période de coupure entre les nouveaux régimes arabes et l’Occident colonialiste et pro-israélien (1952-1970 : entre la Révolution de juillet en Egypte, et tout ce qui s’ensuivit comme changements en Irak,Syrie et autres, et la mort de Nasser qui mit en avant Anouar Sadate, c’est-à-dire le début de l’ère étasunienne), il avait pris un nouveau visage, différent de celui que les grandes puissances voulaient.

Des développements brusques l’avaient bouleversé : d’une part, le renforcement du mouvement palestinien armé (OLP), qui avait permis à une gauche florissante de développer son propre mouvement face aux violations israéliennes du territoire libanais; d’autre part, un grand mouvement de revendications à caractère laïc était né et déferlait dans les écoles, les universités, mais surtout parmi la classe ouvrière et les paysans, et même parmi les religieux, toutes confessions confondues.

Il fallait, donc, en finir avec ce mouvement en mettant, à nouveau, la guerre civile au premier plan. Une guerre encore plus meurtrière que les précédentes et appuyée par des agressions israéliennes dans le Sud et dans la capitale même.

Que veut-on du Liban, répondront certains, puisqu’il n’a ni pétrole ni sources d’énergie, outre qu'il est un petit pays ?

. Le Liban a, d’abord, l’eau dont Israël et, avec elle, les nouveaux maîtres du monde, les Zionist-Christians et autres fanatiques appuyés par les capitalistes du nouveau monde, ont besoin pour vaincre le désert et pouvoir rassembler de nouveaux colons dans une « Terre promise » vidée de ses habitants.

. Le Liban, donc, a ensuite le plus fort rassemblement de Palestiniens qu’il « doit garder » au détriment de ses intérêts et de ceux du peuple palestinien. N’a-t-on pas, en 1993, acheté des millions de mètres carrés à Qoraïaa (sur la route de Saïda) afin d’y rassembler tous les camps palestiniens du Liban en un seul ?

. Le Liban a aussi du pétrole, dit-on. Un immense lac de pétrole dans ses eaux territoriales.

. Le Liban, enfin, est voisin non seulement d’Israël, mais aussi de la Syrie dont il avait constitué le « ventre mou » pendant assez longtemps.

A tout cela s’ajoute la présence d’une forte résistance (populaire et armée) contre toute normalisation des relations avec Israël, tant que celui-ci rejette les Palestiniens, vole l’eau et viole toutes les lois internationales. Résistance qui fut créée par la Gauche libanaise, les Communistes notamment, à partir de 1969 et qui se poursuit, actuellement, à travers le Hezbollah, grand ami de l’Iran.

Et le Liban est facilement inflammable, comme nous venons de voir.

Le projet du « Nouveau Moyen Orient » vise, donc, le morcellement du Liban, à l’exemple de l’Irak, en trois minuscules cantons confessionnels. Et, à partir de ce morcellement, la partition de la Syrie aussi.

Ce qui transformera du tout au tout la région arabe moyen-orientale et permettra au « Grand Israël » de se former afin de continuer, pour les cent ans à venir, l’objectif de servir Washington et le grand capital international et d’aider les grandes compagnies pétrolières étasuniennes à contrôler les sources et les voies de transport de l’énergie vers le monde entier, puisque avec le contrôle de l’Irak, de la Jazira arabia, ainsi que du pétrole présent dans différents pays du Maghreb arabe et de l’Afrique, les Etats-Unis mettront la main sur 80% de l’énergie mondiale.

Une nouvelle guerre civile ?

Sur la base de telles données, une nouvelle guerre civile se prépare sous le couvert des élections présidentielles et de la nécessité de redistribuer les parts du gâteau libanais entre les confessions religieuses. Une guerre qui ne sera pas, cette fois, entre Chrétiens et Musulmans, mais entre Musulmans eux-mêmes, à l’exemple de l’Irak.

C’est ainsi que nous comprenons la formation par Condoleeza Rice du « Groupes de pays arabes modérés » qui englobe l’Arabie Saoudite, l’Egypte, les Emirats arabes unis et la Jordanie. C’est ainsi aussi que nous comprenons les interventions étasuniennes et jordaniennes concernant le projet iranien de former un « croissant » chiite qui passerait par le Sud de l’Irak pour arriver au Liban, à travers les régions alaouites de Syrie.

Le Liban est préparé pour être, une fois de plus, l’arène sanglante où se jouerait l’avenir de la région entre le projet étasunien précité et un autre projet irano-syrien qui lui barre, en partie, le chemin.

Il pourra être l’arène, parce que tous les facteurs sont là : Israël et la Syrie, mais aussi les Européens (la FINUL renforcée), les Palestiniens (armés) dans les camps, le Hezbollah et, même, tous les groupuscules terroristes sunnites (formés jadis par la CIA) qui constituèrent l’alibi de George W. Bush en Afghanistan.


Marie Nassif-Debs Université Pompeu Fabra, Barcelone, le 22 novembre 2007

Le casse-tête libanais

Le pays du Cèdre, quasiment en crise permanente, constitue pour les Arabes une équation difficile à régler. En dépit des différentes tentatives et initiatives, la question est restée entière.

Le Liban, un casse-tête pour les Arabes ?

Certes, cette partie du monde paraît problématique dans chaque pouce de territoire à quelques exceptions près, mais le pays du Cèdre constitue aussi une difficulté liée à toutes les autres dans la région : il est connecté directement à la question palestinienne du fait de la présence des réfugiés sur son territoire, au découpage et morcellement régional en raison des ambitions syriennes et aussi à cette division sur une base confessionnelle que de grandes nations veulent appliquer un peu partout, l’Irak en l’occurrence, comme une sorte de modèle. Or, c’est sans doute ce statut en général spécial qui a créé une particularité libanaise. Le monde arabe s’en est accommodé parfois et souvent non.

La première explosion date de 1958. Elle est liée à la montée du nationalisme arabe sous la houlette de Nasser qui appelait à l’unité du monde arabe, de l’Atlantique au Golfe. Dans ce contexte brûlant qui a suivi la crise de 1956. Camille Chamoun, président d’un Liban voisin d’une Syrie faisant partie de la République arabe Unie, Etat unioniste égypto-syrien, fut perçu comme pro-occidental, ayant même refusé de rompre avec Londres et Paris lors de l’agression de 1956. C’est ce qui pousse une partie de la communauté musulmane à réclamer au gouvernement une fusion avec la République arabe unie, ce que refuse catégoriquement la communauté chrétienne. La pression monte. Les réfugiés palestiniens, eux, furent mobilisés pour reconquérir leur patrie usurpée à partir du Liban. A partir de mai 1958 éclate une guérilla dans la montagne entre partisans de Chamoun et insurgés. Devant cette agitation, Chamoun obtient le débarquement de 15 000 Marines américains qui assurent le triomphe de la contre-révolution menée par les Kataëb chrétiens, en majorité.

Une première crise qui comprend déjà les ingrédients de tout ce qui va suivre. Au-delà des arguments des uns et des autres et de l’échec global du nationalisme arabe sur tous les autres fronts — sécession de la Syrie, désordre en Irak, affrontement politique entre l’Egypte et l’Arabie saoudite —, ce sont cette particularité libanaise et son talon d’Achille qui ont échappé à l’ensemble du monde arabe.

A partir de la fin des années 1960, sur fond de nombreuses affaires de corruption, le Liban se dirige vers son plus grand drame : la guerre civile. Le fait qu’il n’y ait aucune avancée dans le règlement de la question palestinienne, la multiplication des manœuvres israéliennes profitant de ce clivage entre des groupes en majorité chrétiens et d’autres en majorité musulmans a transformé les camps de réfugiés en lieux d’effervescence, en effet de bases de données et d’entraînement militaire, et plusieurs centaines de fedayins lancent des opérations commando contre la frontière nord d’Israël. Devant la résistance qui s’organise, Israël attend du Liban qu’il assure sa sécurité en contrôlant l’activité des Palestiniens sur son territoire, mais le Liban est trop faible pour résoudre le problème.

Un compromis est trouvé avec la signature au Caire sous l’égide de Nasser, en 1969, d’un accord entre Yasser Arafat, commandant de l’OLP, et le commandant en chef de l’armée.

Et vint le premier coup d’archet sur fond de dissonance entre les parties. Juste un incident et ce fut par la suite l’incendie : le matin du 13 avril 1975, des tirs font un mort lors de l’inauguration d’une église par Pierre Gemayel. L’après-midi, des mitrailleurs phalangistes attaquent un bus passant dans la même rue, et massacrent une partie de ses passagers palestiniens. La spirale vers l’anarchie s’amplifie, c’est le début de la guerre civile.

Les milices chrétiennes assiègent et détruisent les camps palestiniens de Quarantina et Tell Al-Zaatar. Les milices palestiniennes assiègent et tuent les habitants de la ville de Damour. C’est non seulement la guerre, mais aussi l’émergence du facteur syrien. Ce pays est alors considéré par les Libanais et les Etats arabes comme le sauveur, l’unique en quelque sorte. En 1976, des dirigeants maronites réclament du secours et avalisent l’intervention syrienne.

Grâce à l’intervention militaire et diplomatique des puissances régionales arabes, le président libanais et le chef de l’OLP sont convoqués à Riyad cette même année. Ils sont invités par l’Arabie saoudite et l’Egypte à reconnaître la légitimité de la présence des troupes syriennes au Liban, et l’officialisent par la mise en place de la Force Arabe de Dissuasion (FAD).

Le facteur Israël

Entre-temps, c’est Israël qui souffle le chaud et le froid. En juin 1982, l’armée israélienne lance une offensive terrestre, assiège Beyrouth-ouest et affronte les forces syriennes dans la Bekaa. Faut-il dire avec ces exemples que l’Histoire est une éternelle répétition ?

Tout se poursuit avec la montée de la puissance chiite, les massacres, les assassinats de personnalités de tout bord. L’accord de Taëf fut présenté comme une tentative de restaurer la paix, due aux efforts politiques d’un comité composé du roi Hussein de Jordanie, du roi Fahd d’Arabie saoudite, et du président algérien Chadli. 62 députés, chrétiens et musulmans, de l’ancienne Assemblée nationale libanaise, réunis à Taëf, adoptent un document consacrant pour les uns de fait la mainmise de la Syrie sur le Liban à qui cet accord donne une base légale, et constituant pour les autres, tenant compte de la réalité, une sorte de tentative d’arbitrer une situation hasardeuse.

D’ici à la crise actuelle marquée par un retrait syrien, par l’ascendance du Hezbollah comme partie incontournable, de l’assassinat de Rafic Hariri et l’impasse constitutionnelle, on voit bien que le Liban a continué à être un problème insoluble pour le monde arabe : pays démocratique et pluriel, contrairement aux autres, mais basé sur une répartition qui n’en fait pas une nation véritablement unie.

L’incontournable Syrie

Damas semble le maître de l’échiquier, déplaçant souvent les pions sur la scène libanaise, tenant tête même à l’Amérique.

On la désigne, non pas à mots couverts, comme principale responsable chaque fois que les Libanais achoppent sur un compromis. C’est au moins ce que pense une bonne partie de la communauté internationale, en Occident surtout, et une autre partie des Libanais. La Syrie serait à l’origine de tous les maux. Officiellement, Damas a approuvé le plan arabe pour un règlement de la crise et selon Walid Al-Moallem, chef de la diplomatie syrienne, son pays a adopté le principe de « ni vainqueur, ni vaincu » au Liban. C’est une affaire d’Histoire, peut-être, qui fait que faire confiance aux Syriens, lorsqu’il est question du politique au Liban, est une mission difficile. En fait, le choix du président libanais était une affaire syrienne plutôt que libanaise. C’est depuis la signature de l’accord de Taëf en 1990 et le placement du Liban sous tutelle syrienne après une longue guerre civile que le « OK » syrien est devenu une affaire indispensable dans le choix du président libanais. Le prolongement du mandat du président Emile Lahoud, en 2004, et qui a provoqué la dégringolade, a été imposé par Damas. Ce n’est qu’après l’assassinat du premier ministre Rafic Hariri que la Syrie s’est vue contrainte à éliminer toute présence dans le pays du Cèdre. Tout portait alors à croire que l’influence syrienne au Liban commençait à prendre fin. Mais devant cette impasse de la présidentielle, il s’est avéré que son influence est toujours présente. Une réalité que les acteurs internationaux eux-mêmes n’ont pas niée. Hier, on demandait à Damas de stopper toute ingérence au Liban ; aujourd’hui, on lui demande de faire pression sur ses alliés libanais pour débloquer la question de nomination du chef de l’Etat. Cet appel au secours s’est confirmé par l’invitation qui lui a été adressée par les Etats-Unis pour assister à la conférence d’Annapolis. La France, qui a interrompu ses relations avec Damas lors de la présidence de Chirac, est revenue à la charge en dépit des mots de Sarkozy au Caire quant à une rupture des contacts entre les deux pays sur la crise libanaise. Le président a invité Damas à un « dialogue franco-syrien à propos du Liban ». Ce recours à la Syrie était au départ vivement contesté par la majorité anti-syrienne au Liban. Celle-ci estime que la Syrie a pris une grande liberté de manœuvre et de négociations : « La médiation française a rétabli le rôle de négociateur influent de la Syrie au Liban. Elle est redevenue un facteur important dans les élections. La Syrie est aujourd’hui plus forte qu’elle ne l’était », a affirmé Samir Frangié, un député de la majorité anti-syrienne.

Mais contrairement à ce que l’on pensait, le consensus auteur du général Michel Souleiman est bien accueilli par la Syrie. Le chef de l’armée a été nommé à son poste par Emile Lahoud pendant la tutelle de Damas. Et son beau-frère était le porte-parole du président syrien Hafez Al-Assad. Il faut rappeler qu’il a refusé que l’armée soit utilisée contre les manifestations antigouvernementales lancées par les fidèles du Hezbollah et du Courant libre de Michel Aoun ; et encore après la guerre avec Israël, il a déployé son armée dans le sud du pays, en précisant que sa mission n’était pas de désarmer le Hezbollah.

Ce qui pourrait aujourd’hui inquiéter Damas et ses alliés, c’est plutôt la composition du gouvernement qui reste aussi un déterminant important sur le futur rôle de la Syrie au Liban. Pour Moustapha Magdi, politologue, il n’est pas dans l’intérêt de Damas de voir un gouvernement pro-américain ou pro-israélien prendre les rênes du Liban. Elle perçoit une telle éventualité comme un grand danger pour sa sécurité. Un gouvernement entièrement anti-syrien pourrait décider même un déploiement de forces internationales le long des frontière syro-libanaises.

Aliaa Al-Korachi, Al-Ahram Hebdo, semaine du 16 au 22 janvier 2008, numéro 697.

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