La Dissidence Française

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Le logo de la Dissidence Française.

La Dissidence Française (DF) est un mouvement politique français fondé en 2011 par Vincent Vauclin situé au carrefour des différents courants du nationalisme français. Le mouvement entend "forger une alternative nationale et sociale" contre le "mondialisme libéral" et "l'idéologie cosmopolite", et se définit comme "une communauté d'actions et d'idées" et "un pôle de refondation du nationalisme français".

En octobre 2018, constatant "l’inaptitude des partis politiques actuels à penser et agir en dehors des bornes de la pensée unique et du politiquement correct" le mouvement annonce sa transformation en parti politique [1].

Le 2 août 2020, la Dissidence Française annonce sa dissolution pour donner naissance à un nouveau parti politique, le Mouvement National-Démocrate.

Un mouvement radical

Présentation

Fondée en 2011 comme association de fait et officialisée en 2013 comme association loi 1901, la Dissidence Française s'est affirmée comme un pôle influent de la droite radicale qui, selon Pierre Birnbaum, semble sortir tout droit des années trente [2].

La Dissidence Française s'appuie notamment sur les réseaux sociaux et n'hésite pas à recourir à la provocation pour accroitre son audience [3].

Depuis mai 2014, le chant officiel de la Dissidence Française est le chant militaire Le combat de demain [4].

Doctrine

Selon sa Charte [5], la Dissidence Française est la communauté de combat qui vise à rassembler ceux qui entendent défendre leur héritage face aux offensives du capitalisme, de la modernité, et du mondialisme cosmopolite. La Dissidence Française entend incarner l'idée aristocratique du dépassement de soi, de la tenue, de l'exemplarité et de l'intransigeance absolue. Elle oeuvre à l'édification d'un Ordre fondé sur la fidélité aux principes ; la hiérarchie ; la concentricité ; la vocation et le serment. Le mouvement prône la restauration de l’État souverain, indépendant tant des influences étrangères que des versatilités démocratiques, garant de l'unité nationale, de la sauvegarde de notre civilisation millénaire, et de l'identité ethno-culturelle du peuple Français. Par ailleurs, la Dissidence Française s'oppose à l'immigration de masse, au libre-échange, et milite pour la restauration urgente des frontières nationales. Fidèle à la doctrine du sang et du sol, la Dissidence Française défend le droit pour chaque peuple de disposer de sa terre. La Dissidence Française appelle à une révolte anthropologique puisant dans le sacré et la transcendance. Enfin, la Dissidence Française promeut l'idée d'une résistance continentale, à la fois géopolitique et civilisationnelle, et s'associe à la démarche eurasiste.

Programme

Dans son programme intitulé "Révolution Conservatrice"[6], la Dissidence Française formule des propositions de rupture "destinées à porter un coup d'arrêt à la subversion libérale et cosmopolite" : organisation d'une politique de remigration par l'application de la préférence nationale, le rétablissement des frontières et l'expulsion des clandestins ; libération de l'économie par un moratoire sur le paiement de la dette publique et une refonte intégrale de la fiscalité ; rétablissement de la souveraineté nationale par une réforme des institutions et par la suspension de la participation de la France à l'OTAN, aux traités de libre-échange et à l'Union Européenne.

Activisme

Contre le mariage homosexuel

Militants de la DF lors de la Manif pour Tous du 5/10/2014.

La Dissidence Française a participé activement aux mobilisations contre le mariage gay [7] et aux manifestations organisées par Civitas, le Printemps Français, et la Manif pour Tous.

Vincent Vauclin, leader du mouvement, s'illustra notamment en invitant ouvertement les Maires de France à la désobéissance, les exhortant dans une lettre ouverte à refuser de célébrer des mariages homosexuels [8].

Antimaçonnisme

Dans le même temps, en juin 2013, la Dissidence Française lance une campagne intitulée "La France contre la République" et dénonçant "la république des partis, des loges et des lobbies".

Le mouvement témoigne à cette occasion d'un antimaçonnisme virulent, incitant le Grand Orient de France, le 4 octobre 2013, à lancer un appel à la vigilance à tous ses ateliers [9], suite à une action menée par la Dissidence Française devant son siège Rue Cadet à Paris.

Solidarité populaire

La Dissidence Française met également en avant sa dimension sociale, organisant régulièrement à Paris des "tournées de solidarité populaire", au cours desquelles ses militants "apportent vivres et réconfort aux Français de la rue" [10], une manière pour la Dissidence Française de "mettre en pratique la préférence nationale".

Appel au putsch

En septembre 2013, Vincent Vauclin fait paraître un essai, Putsch, dans lequel il appelle l'Armée Française à renverser la République des partis, des loges et des lobbies [11].

Dans un entretien accordé à La Voix de la Russie il annonce que la Dissidence Française va entamer une série d'actions pour "populariser l'idée du putsch" [12].

Le mouvement lance alors une campagne d'affichages et de cybermilitantisme, et réunit une centaine de personnes lors de la manifestation Jour de Colère derrière une banderole "Vivement le putsch !" [13].

Quelques semaines plus tard, la Dissidence Française fait l'objet d'un reportage diffusé lors du Journal de 20 Heures de France 2 qui révèle que ce mouvement "radical et décomplexé" "flirte dans son discours et ses actions avec l'illégalité" et compte "quelques centaines d'activistes suivis de près par la police" [14].

Un reportage de l'émission Spécial Investigation réalisé à cette occasion, intitulé "Violences d'extrême-droite : le retour", et diffusé sur Canal + le 24 Novembre 2014, met en évidence les propos "antirépublicains", et "antimaçonniques" proférés lors de cette manifestation controversée, et en particulier les "slogans putschistes" scandés à cette occasion par les militants de la Dissidence Française [15].

Pour la remigration, contre le multiculturalisme

En 2014, la Dissidence Française prend position pour une "inversion des flux migratoires" (la remigration) et lance début 2015 une "campagne nationale pour la remigration", s'appuyant sur la "réinstauration du droit du sang" et sur la préférence nationale, afin de faire face au Grand remplacement [16].

Le mouvement entame alors une campagne d'affichages dans plusieurs villes de France, et revendique "une opération éclair de collage d'affiches" sur la Cité de l'immigration [17], dénoncée quelques jours plus tard sur Europe 1 par Benjamin Stora, président du conseil d'orientation du musée[18]. Fleur Pellerin, Ministre de la Culture du gouvernement Valls, dénonce sur Twitter "un acte révoltant de vandalisme" [19], également condamné par le Parti Socialiste [20], SOS Racisme [21] et Anne Hidalgo, maire de Paris, qui a "exprimé sa profonde indignation", qualifiant l'action menée par la Dissidence Française "d'acte xénophobe" [22].

Suite au tollé médiatique [23] [24] provoqué par cette action, Vincent Vauclin accorde un entretien dans lequel il revendique cette action, assume ses méthodes et les justifie par "la nécessité de combattre le multiculturalisme" bien qu'il récuse les accusations de "vandalisme" portées par Benjamin Stora et relayées par la presse [25].

Manifestation de la DF à Paris.

Quelques mois plus tard et suite à la vague d'attentats islamistes qui frappera la France, la Dissidence Française organise une nouvelle campagne d'affichage sur le thème "Tuons le multiculturalisme avant qu'il ne nous tue".

Pour la préférence nationale

La Dissidence Française organise également en 2016/2017 une campagne sur le thème de la préférence nationale et avec le slogan "Les nôtres avant les autres". Dans le cadre de cette campagne, la DF organise le 25 Février 2017, une pleine campagne présidentielle, une manifestation Place de la Bourse à Paris "contre l'immigration massive et pour l'application de la préférence nationale". Plusieurs organisations participent à ce rassemblement qui réunira plus d'une centaine de participants et lors de laquelle interviendront Vincent Vauclin pour la Dissidence Française, Roland Hélie pour Synthèse Nationale, et Thomas Joly pour le Parti de la France. [26]

Évènements annuels

Hommage à Jeanne d'Arc

Fidèle à la tradition nationaliste française, la Dissidence Française organise chaque deuxième dimanche de mai une manifestation en hommage à Jeanne d'Arc, avec une volonté affichée de rassembler l'ensemble des mouvements et organisations nationalistes pour cette occasion. Traditionnellement, la Dissidence Française organise ce rassemblement unitaire durant la matinée, puis se joint au cortège de Civitas organisé l'après-midi.

Camp d'été annuel : ReWild - Rebel's Training Center

Chaque année, le mouvement organise son camp d'été annuel, ReWild. Mêlant sport, aguerrissement, discipline et camaraderie, cet évènement est essentiel à la formation des cadres et militants du mouvement qui bénéficient également de cours de doctrine, de stratégie politique ou encore de media-training. [27]

Assemblée annuelle - ReVolt

Le premier samedi de chaque mois de décembre, la Dissidence Française organise son assemblée annuelle, ReVolt, qui s'articule autour de conférences de personnalités, d'un bilan militant de l'année écoulée et des perspectives pour l'année à venir. Contrairement à un certain nombre d'organisations politiques, la Dissidence Française donne à cette occasion l'accès à l'intégralité du bilan comptable de l'association aux adhérents du mouvement.

Évènements nationalistes

La Dissidence Française participe chaque année aux Journées Nationalistes et Identitaires organisées par Synthèse Nationale et Roland Hélie. À plusieurs reprises, la Dissidence Française a également participé à la Fête du Pays Réel (Civitas), ou encore au rendez-vous de annuel de Terre & Peuple. D'une manière générale, la Dissidence Française est présente à l'occasion de la plupart des évènements nationalistes. Par ailleurs, le mouvement organise régulièrement des rencontres, réunions publiques et conférences en régions.

Médias, esthétique et communication

Innovations esthétiques

L'un des objectifs de la Dissidence Française est de rompre avec des méthodes et discours dépassés qui perdurent dans le milieu nationaliste français, et d'imposer de nouveaux codes, de nouveaux mots d'ordre et de nouvelles orientations. C'est la raison pour laquelle le mouvement se distingue par une esthétique singulière et travaillée, une production importante d'affiches, tracts et stickers originaux, et l'omniprésence du "Fer de lance", l'emblème du mouvement dessiné par Vincent Vauclin. Les couleurs de prédilection de la Dissidence Française sont constituées du triptyque noir-blanc-rouge.

Fréquence Europa

La Dissidence Française a lancé en 2018 sa webradio Fréquence Europa, "animée par les militants et pour les militants", qui propose des émissions en accès libre sur des thématiques variées : politique, écologie, terroir, musique, interviews etc... [28]

Transformation en parti politique

Le nouveau parti de la reconquête nationale, sociale et identitaire

Le 4 octobre 2018, la Dissidence Française annonce dans un communiqué [29] sa transformation en parti politique à part entière. Dans une interview accordée au site Nous Sommes Partout, Vincent Vauclin explique les raisons qui ont motivé cette transformation :

"Depuis des années, notre action se voulait strictement métapolitique, et visait en quelques sortes à faire souffler sur le nationalisme français un vent de renouveau et de refondation. Mais nous sommes arrivés au bout de cette stratégie, et aujourd’hui il est temps pour nous franchir un cap, de travailler à une autre échelle. Pour parler franchement ce qui a changé c’est que le Front National, qui pouvait à une époque représenter nos idées et incarner une force d’opposition relativement crédible, s’est tant aligné sur le politiquement correct ambiant qu’il est aujourd’hui difficile de le considérer comme un parti de droite véritable à la hauteur des enjeux. Sa lente dislocation, à laquelle s’ajoute la crise d’une droite en pleine recomposition, ouvre un espace politique inédit et représente une occasion inespérée pour notre génération de passer à l’offensive. Nous avons donc décidé de relever le défi. Et nous avons annoncé la transformation de la Dissidence Française pour en faire le nouveau parti de la reconquête nationale, sociale et identitaire, le parti où les mots « Grand Remplacement » ou « Remigration » ne sont pas tabous, le parti où l’on se bat vraiment pour le pays, et non pour des places." [30]

Ralliements d'élus locaux

Moins d'une semaine après l'annonce de cette transformation, un élu du Rassemblement National annonce son ralliement à la Dissidence Française : Baptiste Gueudin, conseiller municipal du Havre et conseiller communautaire à la Communauté d'Agglomération Havraise (CODAH), devient ainsi le premier élu du nouveau parti. [31] [32]

À l'occasion de la 12ème Journée Nationale et Identitaire de Synthèse Nationale, Vincent Vauclin annonce lors de son discours le ralliement prochain d'un élu régional [33]. Quelques jours plus tard, Damien Lenoir, conseiller régional de Normandie et conseiller municipal du Havre (où il est le chef de file du groupe des élus RN), annonce quitter le Rassemblement National et rejoindre à son tour la Dissidence Française. Dans le Paris-Normandie explique sa décision par "la trahison de Marine Le Pen" et "les reniements à répétition du RN". [34]

Répliques du système

Pour l'essayiste et sociologue Pierre Birnbaum, dans son ouvrage Sur un nouveau moment antisémite paru début 2015 aux éditions Fayard [35], le programme de la Dissidence Française se réfère aux écrits du penseur italien Julius Evola et semble "sortir tout droit des années trente tant il se réfère explicitement à la tradition fasciste du « sang et du sol », au serment, au culte des « hommes debout au milieu des ruines », au « refus de la mentalité bourgeoise », à la lutte contre les francs-maçons et, dans le vocabulaire d’aujourd’hui, aux « lobbies ». Pour ne laisser aucune doute sur ses orientations idéologiques, Vincent Vauclin ajoute, de manière plus explicite, à travers un vocabulaire à la Dieudonné auquel il a envoyé son opuscule, Putsch, « on fait face à une oligarchie de type tribal où prédomine une certaine communauté. En m’intéressant à la Shoah, je suis remonté à la question de cette domination », autre façon de renouveler le discours des années trente, le « ni gauche ni droite » qui trouve de nos jours dans la démarche « eurasiste » du Président Poutine un dépassement factice tant de la société bourgeoise que du communisme. La référence au 6 Février 1934, la volonté de se saisir du pouvoir et de venger les morts, le retour aux programmes nationalistes ou fascisants des années trente se fait donc jour explicitement durant cette Journée de colère. Nombre d’observateurs s’interrogent sur la signification de cette Journée de colère en la comparant à des manifestations antérieures et, en particulier, à la journée du 6 Février 1934 qui menaçait la République."


Pour Nicolas Lebourg, historien spécialiste de l'extrême-droite et membre de l'Observatoire des radicalités politiques de la Fondation Jean Jaurès, "la Dissidence Française a franchi un palier" en ciblant le Musée de l'histoire de l'immigration et estime que "cette action est l'expression du fossé qui s'est créé depuis les années 90 entre l'extrême-droite et la culture" [36].

Lien externe