Krasny Bor

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Krasny Bor est le nom d'une bataille qui opposa, le 10 février 1943, les troupes soviétiques à la Division Azul.

Le capitaine Gerardo Oroquieta Arbiol qui fut capturé à Krasny Bor.

A 6h40 du matin, le 10 février 1943, 800 canons de 187 batteries russes avec pièces de 203 et de 124 mm, 2 bataillons de mortiers et katiouchas de 156 mm bombardèrent les lignes divisionnaires espagnoles, détruisant tout, y compris les postes de commandement et les lignes d'arrière-garde. Des dizaines de milliers de projectiles d'artillerie (à une cadence approximative d'une décharge toutes les 10 secondes pour chaque pièce d'artillerie), furent tirées sur les positions espagnoles. Ce bombardement dense et dévastateur dura plus de deux heures et réduisit de moitié les effectifs espagnols.

Après la préparation de l'artillerie pour l'attaque, quatre divisions soviétiques d'infanterie (la 43ème, la 45ème, la 63ème et la 72ème) comportant au total 44.000 hommes, appuyées par les 31ème et 46ème régiments cuirassés qui totalisaient presque 100 voitures de combat entre KV-1 et T-34, deux bataillons de canons, un anti-char avec pièces ZIS de 76 mm, la 35ème Brigade Motorisée et les 34ème et 250ème Brigades de Skieurs se lancent à l'assaut des lignes espagnoles déjà affaiblies, qu'un total de 5.600 hommes défendaient, gênés par la barrière dense et intense de l'artillerie.

Les Soviétiques, convaincus que le brutal bombardement d'artillerie avait détruit toute position ou tentative de résistance, avancèrent sur le secteur défendu par les Espagnols. Loin de se retirer ou de se rendre, ceux-ci sortirent de leurs trous, regroupèrent les unités survivantes, montèrent leurs mitrailleuses MG34, prirent des positions dans les cratères produits par les obus soviétiques, et firent face avec une férocité extrême aux troupes soviétiques.

Des bataillons entiers luttent jusqu'à la fin. Selon les récits des survivants, des assauts sanglants à la baïonnette se produisent, et quand les munitions ont été épuisées, les soldats luttent au corps à corps. Les unités encerclées dans l'assaut ne se rendent pas, et combattent sans trêve dans toutes les directions.

Annonce du 60° anniversaire de la bataille.

Les pertes s'élevèrent à presque 4.000 Espagnols, mais la progression ennemie fut arrêtée, l'offensive soviétique échoua et le nombre des pertes de l'Armée Rouge fut compris entre 11.000 et 14.000. Près de 300 Espagnols furent faits prisonniers.

Il faut noter que le thermomètre ne remonta jamais au-dessus de 25º en dessous de zéro durant tout l'affrontement.

Après l'échec de l'assaut soviétique, le front recula de 3 km dans un secteur, mais ne rompit pas. L'armée soviétique ne se risqua plus à affronter directement les troupes espagnoles, et se limita aux bombardements aériens ou d'artillerie. Le commandement soviétique ordonna à ses forces de passer à la défensive : la Division Azul avait gagné le respect et la crainte des Soviétiques. Le front se stabilisa pendant un an.

La bataille de Krasny Bor, par la résistance de la Division Azul, fit échouer l'opération Étoile polaire, une grande offensive destinée à "libérer" Leningrad.

Les 300 Espagnols faits prisonniers de guerre par l'armée soviétique furent emprisonnés dans les Goulags en Sibérie, et condamnés aux travaux forcés. Ils furent les derniers rapatriés en Espagne en 1954, et arrivèrent au port de Barcelone le 2 avril 1954 dans le bateau libérien Semíramis.