Konk

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Konk (pseudonyme de Laurent Fabre), né le 6 mai 1944 à Rennes, est un dessinateur français spécialisé dans le croquis satirique à contenu politique. Superstar du dessin de presse dans les années 1970-80, originellement proche de l'extrême gauche, il a progressivement été ostracisé, maudit et oublié à mesure que son dégoût des hypocrisies idéologiques et son scepticisme inné l'ont amené à se ranger dans la camp de la droite nationale et à épouser la cause du révisionnisme historique.

Biographie

Abandonné à sa naissance et recueilli par l'Assistance publique, Laurent Fabre est adopté à l'âge de 10 ans par une famille de la banlieue parisienne. Il travaille d'abord dans l'édition, et au lendemain de mai 1968 commence à faire paraître ses dessins dans l'hebdomadaire Rouge de la Ligue communiste (trotskyste). Son talent attire l'attention de Jacques Fauvet, directeur du Monde. Durant les années 1969-1973 ses dessins signés « Konk » ont l'honneur de la une du prestigieux quotidien parisien. Le jeune dessinateur fait connaître son style inimitable, son trait minimaliste mais très précis, et son humour incisif.

Toutefois, trouvant anormal de gagner de l'argent juste pour quelques dessins, il décide de mettre fin à ce statut de privilégié et de choisir une voie plus conforme à ses convictions d'alors. Il fonde une coopérative ouvrière qui emploiera jusqu'à 17 compagnons, active dans la peinture en bâtiment (« comme Hitler ! » lui dira Fauvet). L'expérience dure deux ans mais périclite. Konk, qui y a laissé des dettes et quelques illusions sur les « vertus prolétariennes », retourne en 1975 au Monde. Il fréquente à cette époque l'équipe de Charlie Hebdo et découvre aussi le révisionnisme historique : « Des copains journalistes au Monde m’avaient fait lire des écrits de Faurisson. Eux, qui étaient juifs, avaient été très troublés par ces textes. Dans leur communauté, le travail de Faurisson avait été très étudié et beaucoup s’étaient laissé convaincre par ses thèses avant, finalement, de rentrer dans le rang. »[1]. Konk, qui se définit comme un « douteur professionnel » allergique à toute vérité officielle obligatoire, perd la foi en la religion de l'Holocauste.

1981, la gauche accède au pouvoir en France. Au Monde, la consigne est d'épargner le Parti socialiste et le nouveau président Mitterrand. « J'aurais aimé taper sur la gauche comme je tapais sur la droite. Mais on nous disait: "Non, il faut être cohérent, on les a portés au pouvoir". Alors, je me suis barré. »[2] Konk quitte Le Monde en 1982.

Il travaille ensuite pour l'éphémère quotidien socialiste Le Matin, puis dans la période 1984-1987 pour l'hebdomadaire de Jean-François Kahn L'Événement du jeudi. Il y fait paraître, au moment du sidérant procès-spectacle de Klaus Barbie, un dessin qui fait scandale en représentant l'ex-officier allemand en victime, enfermé derrière des barbelés avec une svastika cousue sur son pyjama de déporté. De surcroît, il a publié en 1986 l'album Aux voleurs !, contenant des planches qui sont du Faurisson en BD.

Konk est dès lors un pestiféré, infréquentable. Il peut encore quelque temps travailler pour des organes de droite bourgeoise (Valeurs actuelles et Le Figaro, dont il est chassé par Franz-Olivier Giesbert pour avoir fait circuler un texte revendiquant la liberté de recherche historique), pour des publications plus marginales (L'Idiot international de Jean-Edern Hallier et La Grosse Bertha), et est finalement réduit à ne pouvoir s'exprimer que dans des journaux de droite nationale (National Hebdo, Minute). Toutefois, les albums qu'il continue à produire gardent un fidèle public.

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Retiré depuis la fin du XXe siècle dans un petit village de Bourgogne, il s'est éloigné du dessin à partir de 2010.

Ouvrages

  • Auto-défense de Paris, Éditions de l'Atelier, 1973
  • Konk, Editions Ouvrières, 1973
  • Dessins – Documents 74-75, supplément aux dossiers et documents du Monde, 1975
  • Konk 2e volume, Editions Ouvrières, 1976
  • Demandez les programmes, Éditions Minoustchine, 1977
  • Vive le nucléaire, Albin Michel, 1981
  • Histoire d’amour, Albin Michel, 1984, réédité en 1992
  • Aux voleurs !, Albin Michel, 1986
  • Des sous ! du temps !, Denoël, 1989
  • 1789, Denoël, 1989
  • Konk, deuxieme recueil, Éditions De l’Atelier, 1989
  • Vive le nucléaire, petite histoire de l'énergie, 1992
  • Konk fait de la résistance, 1992
  • Konk persiste et signe, 1995
  • Politiquement incorrect, National-Hebdo / François Laurent, 1997
  • 52 semaines en dessins - Tome I, 1997
  • 52 semaines en dessins - Tome II, 1998
  • Pour la vie, éditions Le Courrier de la Liberté, 2006
  • La faillite, éditions Le Courrier de la Liberté, 2006
  • Tout le monde il est Français, éditions Auda Isarn, 2006

Liens externes

  • konktextes, le blog de Konk : [1]
  • Entretien de Konk avec Thierry Ardisson : [2]
  • Sites Les dessins de Konk : [3]

Bibliographie

  • « King Konk est vivant ! - Entretien avec Konk », Réfléchir & Agir, printemps 2004, no 17, pp. 40-43.

Notes et références