Jakob Philipp Fallmerayer

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Jakob Philipp Fallmerayer, né le 10 décembre 1790 à Pairdorf bei Brixen et décédé le 25 avril 1861 à Munich en Bavière, était un ethnologue et historien allemand, spécialiste de l'histoire byzantine.

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L'une de ses thèses les plus célèbres concerne l'ethnogenèse des Grecs modernes. Selon lui, l'ethnie des Hellènes, ou Grecs antiques, aurait peu à peu disparu et aurait été remplacée par des peuplades balkaniques, christianisées sous l'empire byzantin, notamment albanaises. Le point de bascule du remplacement de population aurait eu lieu autour de 600 ap. JC.

Biographie

Jakob Philipp Fallmerayer a reçu une formation humaniste approfondie à l'université de Landshut. A l'université de Salzbourg, il suit les cours de langues sémitiques de P. Nagnzaun.

En 1813, il s'engage dans l'armée bavaroise. Il reprend ensuite ses études à Lindau. En 1818, il devient professeur au lycée d'Augsbourg, puis, en 1821 à Landshut. Il est professeur d'histoire universelle et de philologie de 1826 à 1834. C'est à cette époque qu'il publie ses principaux travaux de recherche, comme l'ouvrage primé par l'Académie danoise Geschichte des Kaisertums von Trapezununt (1827).

C'est dans son deuxième ouvrage Geschichte der Halbinsel Morea während des Mittelalters (I, 1830, II, 1836) qu'il expose sa thèse du remplacement de l'ethnie des Hellènes par des peuplades slaves christianisées sous la période byzantine. Ses thèses sont violemment combattues par les partisans du nouveau nationalisme grec, qui insistent pour présenter les Grecs modernes comme des descendants directs des Hellènes, en lutte contre un despotisme oriental.

Par l'intermédiaire d'Ast, Fallmerayer fait la connaissance du comte russe Ostermann-Tolstoï et voyage avec lui au Proche-Orient en 1831-1834. A son retour, il est mis à l'écart en raisons de ses opinions libérales. Dès lors, il vit principalement de son activité de journaliste, interrompue par deux autres voyages en Orient (1840/42, 1847/48) et par son activité de député à Francfort et à Stuttgart. Son activité politique lui fit perdre sa chaire de professeur à Munich, qui lui avait été attribuée en mars 1848. En tant que journaliste, il travaille principalement pour l'Augsburger Allgemeine Zeitung, dirigée par Gustav Kolb, dans laquelle il se spécialise dans les questions politiques quotidiennes du Proche-Orient, de la Grèce et de la Russie. Il s'y montre comme un adversaire résolu du tsarisme, qu'il considère comme un despotisme brutal et corrompu, hostile à tout l'Occident.

Publications

  • Geschichte des Kaisertums von Trapezunt. Weber, München 1827.
  • Geschichte der Halbinsel Morea während des Mittelalters. Ein historischer Versuch, 2 Teile, Cotta, Stuttgart/Tübingen 1830 (Teil 1), 1836 (Teil 2)
    • Erster Teil: Untergang der peloponnesischen Hellenen und Wiederbevölkerung des leeren Bodens durch slavische Volksstämme (Stuttgart und Tübingen 1830)
    • Zweiter Teil: Morea, durch innere Kriege zwischen Franken und Byzantinern verwüstet und von albanesischen Colonisten überschwemmt, wird endlich von den Türken erobert. Von 1250 – 1500 nach Christus (Stuttgart und Tübingen 1836)
  • Fragmente aus dem Orient, 2 Teile, Cotta, Stuttgart/Tübingen 1845
    • Moderne Neuausgabe, Edition Raetia, Bozen 2013, ISBN 978-88-7283-354-4.
  • Das albanesische Element in Griechenland. Verlag der k. Akademie, München 1857 (Teil 1), 1860 (Teil 2) .
  • Neue Fragmente aus dem Orient. Engelmann, Leipzig 1861.
  • Der Heilige Berg Athos (1908, aus Fragmente aus dem Orient. Zweiter Band)
    • Neuausgabe: Hagion-Oros oder der heilige Berg Athos. Edition Raetia, Bozen 2002, ISBN 88-7283-174-1.
  • Hans Feigl, Ernst Molden (Hrsg. und eingel.): Schriften und Tagebücher. Fragmente aus dem Orient. Neue Fragmente. Politisch-historische Aufsätze. Tagebücher. 2 Bände, G. Müller, München, 1913.