Israël Eldad

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Israël Eldad

Israël Eldad (1910-1996) fut l’un des leaders du mouvement clandestin Lehi, et l’un des fondateurs du mouvement pour le "Grand Israël". Considéré comme l’un des principaux penseurs de droite d’Israël, il écrivit beaucoup dans les domaines littéraire, publiciste et académique. Docteur en philosophie de l’Université de Vienne, il fut maître de conférences au Technion et à l’Académie nationale à Tel-Aviv.

Biographie

Israël Eldad est né en Galicie (à l’époque partie de l’Ukraine) sous le nom d'Israël Scheib. Il fit ses études secondaires au lycée hébreu de la ville de Lodj. En 1929, il se rendit à Vienne et y étudia la Tora au séminaire rabbinique (mais ne fut pas ordonné rabbin) et la philosophie à l’Université de cette ville. Au cours de ses études, il rencontra sa future épouse. Après leur mariage, ils vinrent s’établir à Vilna, et tous deux y enseignèrent au séminaire rabbinique. En 1935, il se joignit au mouvement du Betar et, dans le cadre des activités du mouvement, s’établit en Pologne et fit la connaissance d'Itzhak Shamir et de Menahem Begin. Lors de la conquête de la ville par les Allemands durant la Seconde guerre mondiale, il s’enfuit avec son épouse, comme tous les leaders du Betar de Vilna.

En 1941, Israël Eldad immigra en Israël et fut reçu comme enseignant au lycée hébreu. Peu de temps après, il rejoignit le mouvement clandestin Lehi. A cause de ces activités dans le mouvement, il fut recherché par les gouvernements du Mandat britannique. Après la mort du commandant du Lehi Abraham Stern, il fut, avec Itzhak Shamir et Natan Yelin-Mor, l’un des trois membres du comité de direction du Lehi. En 1944, en fuyant les policiers britanniques qui le poursuivaient, il tomba du troisième étage, se fractura le dos et fut emprisonné. Une année et demie après il fut libéré de prison grâce à une action des gens du Lehi. Il fut impliqué dans la planification de l’assassinat du Comte Bernadotte, délégué des Nations Unies.

Avec la création de l’Etat, Israël Eldad débuta son activité politique dans le cadre du Parti des combattants (Mifleget Ha-Lohamim). Après les élections à la 1ère Knesset, il quitta le parti, ce qui précipita sa dissolution. Au début des années 50, il créa une revue du nom de Sulam où il exprimait ses opinions sur la culture et l’Etat. Il y critiqua fortement les leaders du Mapaï et du Hérout, et appela même à un renversement du gouvernement et à la réalisation de son rêve, « Le royaume d’Israël » (Malkhout Israel). A cause de ses publications, il fut accusé d’inciter à la révolte et d’être à la tête d’une organisation terroriste, mais ne fut pas traduit en justice.

A cause de ses opinions politiques, il ne parvint pas à s’intégrer dans le système éducatif. A la suite d’une lettre que lui envoya David Ben Gourion, dans laquelle il l’informait qu’il était dans l’impossibilité de le maintenir à son poste dans l’éducation, il porta plainte devant la Cour suprême et obtint gain de cause. Il s’écoula pourtant de nombreuses années avant qu’il ne puisse obtenir un poste d’enseignant titulaire (en tant que maître de conférences au Technion). En 1953, il vint s’établir avec sa femme à Jérusalem et y demeura jusqu’à sa mort.

Israël Eldad fut le rédacteur en chef des revues He-hazit et Divré Ha-Yamim et fut l’un des rédacteurs de Ha-Ma’as. Il fit des traductions, notamment celle des œuvres du philosophe Frédéric Nietzsche.

Dans l’arc-en-ciel politique israélien, la doctrine bien ordonnée d'Israël Eldad fut marquée comme étant d’extrême droite. Dans sa vision politique, il voulait la création d’un Etat d’Israël souverain sur tous les territoires du Grand Israël. C’est pourquoi il soutint l’idée d’un transfert des habitants arabes d’Israël et s’opposa à la renonciation aux territoires occupés. Dans ses écrits, il disait entre autre : « Des millions de Juifs pour Israël, des millions d’Arabes dans les pays arabes. Il ne faut pas disqualifier cela d’un point de vue éthique et conceptuel. » Il fut parmi les fondateurs du mouvement pour le Grand Israël, et fonda une liste pour la Knesset, « La liste pour la terre d’Israël », dont il prit la tête, mais n’obtint pas le pourcentage minimal de voix nécessaire pour être élu à la 7ème Knesset. Sa tentative de figurer sur la liste du Hérout à la Knesset échoua elle aussi. Il participa également activement aux partis Tehiya et Moledet.

Lors des funérailles d'Israël Eldad, Itzhak Shamir dit dans son oraison funèbre : « Chaque article, chaque manifeste qu’il publiait était une arme de guerre, qui construisait le camp combattant et servait d’explosif contre l’ennemi ».