Garde de la patrie

La Garde de la patrie (Straja Tzarii) fut une organisation de la jeunesse royaliste roumaine.

A l’automne 1934, le roi Carol de Roumanie fonde un office d’éducation de la jeunesse roumaine, la Straja Tzarii (Garde de la patrie) qui entend assurer « l’éducation morale, nationale et physique des deux sexes jusqu’à l’âge de dix-huit ans et contrôler l’activité exercée dans ce sens par les divers instituts particuliers et d’État ».

Les Strajeri sont groupés en phalanges, par département, vêtus de short, et portant un béret blanc. Dans une interview au journal Candide le 20 janvier 1938, Carol déclare : « Les Strajeri ne ressemblent pas aux Balillas, car ce ne sont pas des formations d’esprit militaire ; ils ne ressemblent pas non plus aux jeunesses hitlériennes car on n’y fait pas de politique d’État ; enfin ils ne ressemblent pas aux Sokols, car le côté sportif n’y est que secondaire. Ce sont en vérité des écoles de citoyens et des écoles de morale sociale. C’est un peu le système de Baden-Powell avec, en plus, une atmosphère de mystique nationale. Je veux par là renforcer l’unité du pays, et faciliter le développement des qualités individuelles dans un sens collectif ».

De 7 à 18 ans, les jeunes reçoivent une éducation civique religieuse, physique et technique, au cours de trente réunions environ par an. On vise lors de celles-ci au mélange des classes sociales.

La devise des Strajeri est : « Foi et travail pour le pays et pour le roi ».

A partir de 1939, la Garde de la patrie sera rattachée au Front de la renaissance nationale, puis au Parti de la nation en 1940.