François Darlan

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L'Amiral Darlan et le chancelier du Reich.
Jean Louis Xavier François Darlan (7 août 1881 à Nérac - 24 décembre 1942 à Alger) amiral et homme politique français.

Biographie

La carrière

Sorti de l'École navale en 1901, François Darlan fait montre d’une sensibilité de centre-gauche que renforcent ses passages dans les cabinets de Georges Leygues et Albert Sarraut. Son avancement est rapide : contre-amiral en 1929, vice-amiral en 1932. Au lendemain de l’avènement du Front populaire, ses attaches avec le milieu du centre-gauche le désignent comme candidat aux fonctions de Chef d’état-major général. Le 6 juin 1939 il est fait Amiral de la flotte, un titre créé pour lui.

L’Etat français

Le 16 juin 1940, il est nommé ministre des Marines marchande et militaire, un portefeuille qu'il occupe jusqu'au 12 juillet, date à laquelle il devient secrétaire d'État à la Marine.

L’attaque anglaise contre la flotte française à Mers el-Kébir, qui signe le manque de confiance que Londres accordait à la parole donnée par la France de ne livrer aucun bâtiment aux Allemands, lui fait adopter la politique résolument collaboratrice de Vichy. Le 25 décembre 1940, à Beauvais, il rencontre le chancelier Adolf Hitler, ce qui renforce notablement son poids politique et lui permet de se faire admettre comme le dauphin du maréchal Philippe Pétain.

En février 1941, il succède à Pierre-Étienne Flandin comme Chef du gouvernement. Il devient le successeur désigné du Maréchal par l’acte constitutionnel 4 quater. Il a en charge les portefeuilles des Affaires étrangères, de la Marine, de l'Intérieur (jusqu'en juillet suivant) et de l'Information (à quoi s'ajoutera le portefeuille de la Défense nationale le 12 août 1941).

Son action politique est fondée sur la certitude de la victoire de l'Allemagne. En échange de la collaboration économique et militaire avec l'Allemagne, il espère obtenir une refonte de l’armistice. Pour lui, la guerre devrait à la longue être épuisante pour le Royaume-Uni, et celui-ci devrait finalement abandonner l'Europe continentale aux Allemands. La France serait, selon son analyse, appelée à vivre longtemps encore sous la domination allemande. Aussi ne devrait-elle pas s'en tenir aux clauses de l'armistice qui la ferait perdre sur tous les tableaux. La collaboration avec l'Allemagne est, pour Darlan, la moins mauvaise solution.

Lors du soulèvement anti-britannique de Rachid Ali en Irak, le 3 avril 1941, Darlan escompte pouvoir obtenir la réduction des contraintes résultant de l’armistice, en échange de la livraison à l'Allemagne d'une base aérienne en Syrie et d'armes à ses alliés irakiens anti-britanniques. A cet effet, il rend visite au chancelier Adolf Hitler à Berchtesgaden au début de mai 1941. Après quoi, le 14 mai, il plaide devant le conseil des ministres pour une collaboration élargie.

Les Protocoles de Paris sont signés le 28 mai par François Darlan et Otto Abetz. Par anticipation sur ces accords, et avec l'approbation active du maréchal Pétain, qui en adresse directement l'ordre au général Dentz, une base a été livrée à la Luftwaffe en Syrie (à Alep), tandis que des véhicules, de l'artillerie et des munitions sont cédés aux Allemands, en Afrique du Nord, ainsi qu'aux Irakiens en lutte contre le Royaume-Uni, en Syrie. En échange de ces accords, l’amiral Darlan obtient le transfert en Afrique française de 10.000 hommes, ainsi que la libération de 961 officiers dont le général Juin expressément désigné. Les autres protocoles signés à Paris prévoient aussi la livraison de bases navales aux Allemands, à Bizerte et Dakar, mais leur application sera bloquée par l'intervention Alliée en Afrique du Nord.

Il cède la place en avril 1942 à Laval et ne conserve que le commandement général de l'armée. Non seulement il est chargé de l'organisation et de l'emploi des forces armées, mais de plus des promotions. Darlan s'efforce de lutter contre la bureaucratie et de rajeunir les cadres de l’armée en abaissant les limites d'âge. Il limite les défilés et les prises d’armes et réduit le nombre des états-majors.

A Alger



En novembre 1942, se trouvant pour des raisons familiales à Alger, il assiste au débarquement allié et, après avoir tenté de résister, il ordonne le cessez-le-feu le 10 novembre puis déclare assumer, avec l'encouragement implicite du maréchal Pétain, les pleins pouvoirs sur l'Afrique du Nord.

Il est assassiné par un jeune monarchiste, Fernand Bonnier de La Chapelle, le 24 décembre 1942, dans le cadre d’un complot pour faciliter la restauration du Comte de Paris.

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