Ettore Ovazza

De Metapedia
Aller à : navigation, rechercher

Ettore Ovazza, né le 21 mars 1892 à Turin et mort le 11 octobre 1943 à Intra (région de Verbania), était un banquier, homme d'affaires et homme politique italien d'origine juive.

Biographie

Ettore Ovazza naquit à la fin des années 1880 dans une importante famille de la bourgeoisie juive italienne et il devint un des principaux banquiers piémontais (la banque familiale avait été fondée par son aïeul en 1866). Cela ne l’empêcha pas lors de l’éclatement de la première guerre mondiale de s’engager comme volontaire. Après la victoire, il rejoignit les [Parti national fasciste|rangs fascistes]] dès 1919 et participa à la création du faisceau de Turin et à la Marche sur Rome.

Dans les années 1920, du fait de ses compétences, il participa activement à l’activité du ministère de l’Économie. Il fut le premier juif italien à condamner le sionisme comme une corruption politique de la religion hébraïque et à s’y opposer avec détermination. Pour ce faire, il publia les ouvrages Il problema ebraico et Sionismo bifronte et fonda à Turin en mai 1934, autour de la revue éponyme La nostra bandiera, un groupe juif antisioniste partisan d’un soutien accru de ses coreligionnaires au fascisme. Dans cette optique il polémiqua avec le recteur de l’université de Padoue, Paolo Orano (1875-1945) auteur en 1937 du livre antisémite Les Juifs en Italie. Lors du vote des lois raciales, il déclara, comme Isaia Levi, qu’elles ne visaient que la maçonnerie juive. Hostile à l’entrée en guerre de l’Italie, il n’en continua pas moins de soutenir le fascisme, tant et si bien qu’il fut assassiné — en même temps que son épouse et ses deux enfants — par des partisans en octobre 1943.

Son père fut le premier président de la communauté juive de Turin et sa nièce Carla Ovazza épousa à New-York Jean-Paul Elkann, avec lequel elle eut un fils, Alain, lequel épousa Margherita Agnelli, héritière du groupe automobile Fiat. Son fils John Elkann est depuis 2010 le PDG de cet empire familial (Fiat, Alfa Romeo, Lancia, Maserati et Ferrari, ainsi que, par acquisition, Chrysler, Jeep, Dodge, Ram et Mopar).

Bibliographie

  • Vincenzo Pinto, L’ebreo « fascistissimo » – Il fascismo ingenuo, estetico e sentimentale di Ettore Ovazza (1892-1943), in Nuova storia contemporanea, XV, 5, 2011.
  • Luca Ventura, Ebrei con il duce – La nostra bandiera (1934-1938), Editore Zamorani, 2002.