Enoch Powell

De Metapedia
Aller à : navigation, rechercher

John Enoch Powell, dit Enoch Powell, né le 16 juin 1912 à Birmingham et mort le 8 février 1998 à Londres, est un homme politique, universitaire, écrivain, linguiste et philologue britannique.

Enoch Powelljpg.jpeg

En 1968, alors qu'il est en pleine ascension politique, il devient célèbre par son discours dits des « Fleuves de sang », où il tire la sonnette d'alarme au sujet des politiques irresponsables en matière d'immigration extra-européenne.

Biographie

John Enoch Powell naît à Stechford (Birmingham) le 16 juin 1912.

Il étudie au Trinity College de Cambridge. Il effectue des études de lettres classiques. Il étudie ensuite à la School of Oriental and African Studies (SOAS) de l'université de Londres, où il apprend l'ourdou.

Il devient professeur de grec ancien en Australie.

Durant la Seconde Guerre mondiale, il sert dans les unités de renseignement militaire. Il atteindra le grade de brigadier-général.

Après la guerre, il retourne à l'enseignement. Il se met à écrire de la poésie et des travaux et essais consacrés à la littérature et à la linguistique gréco-latines.

En 1952, il épouse Pamela Wilson (1926-2017). Le couple aura deux filles : Susan (née en 1954) et Jennifer (née en 1956).

Débuts en politique

En 1947, il adhère au Parti conservateur. Trois ans plus tard, il est élu député dans la circonscription de Wolverhampton South West, où il sera régulièrement réélu, durant vingt-quatre ans.

Ministre

Enoch Powell devient peu à peu un « jeune espoir » de l'aile droite du Parti conservateur.

En 1960, il est nommé ministre de la Santé dans le gouvernement d’Harold Macmillan. Il est remplacé à ce poste en 1963.

En 1965, il est nommé secrétaire d'État à la Défense dans le « cabinet fantôme ».

Le « Discours des fleuves de sang » : le prophète désavoué

Enoch Powell attire l'attention du public avec son « Discours des fleuves de sang », qu'il prononce le 20 avril 1968 à Birmingham.

Il y exprime l'inquiétude croissante de la population britannique devant l'immigration extra-européenne de moins en moins contrôlée et à l'aggravation des problèmes de cohabitation. Il se montre très critique envers le projet de « loi sur les relations raciales », qui lui semble n'apporter que de mauvaises solutions, ouvrant la porte à toutes les revendications communautaires, et culpabilisant les Britanniques.

Powell devient la cible prioritaire de la gauche anglaise et de tous les bien-pensants qui hurlent au « racisme »,déchainant des campagnes de haine dans la presse.

Cet épisode marque un coup d’arrêt à son ascension politique, alors qu'il était pressenti pour devenir Premier ministre. Alors qu'il s'attendait à être soutenu par son parti, Powell se retrouve attaqué par une grande partie des conservateurs modérés, effrayés par l'idée de se voir qualifier de « racistes ». Le chef du parti, Edward Heath, le limoge de sa fonction de secrétaire d'État le lendemain même du discours.

En revanche, le discours de Powell et sa prise de position sont très bien accueillies par une large part de l'opinion publique. Powell devient le porte-voix d'une population peu écoutée par les politiciens. Trois jours après le discours, un millier de dockers marchent sur le palais de Westminster, où le projet de « loi sur les relations raciales » est discuté, en soutien à Powell et en protestation contre sa mise à l'écart politique. Le jour suivant, 400 ouvriers des abattoirs signent une pétition de 92 pages en soutien à Powell. Il reçoit en outre près de 100.000 lettres de soutien. Un sondage d'opinion, mené par l'institut Gallup fin avril, montre que 74 % des personnes interrogées se déclarent en accord avec la position de Powell sur l'immigration et ses conséquences dramatiques.

En octobre 1974, quelques mois après avoir refusé de se présenter aux élections générales provoquées par Heath, il quitte définitivement le Parti conservateur et adhère au Parti unioniste d'Ulster. Il sera élu sur cette liste, ce qui lui permet de siéger à nouveau à la Chambre des communes, cette fois comme député de la circonscription nord-irlandaise de South Down. Il siègera comme député jusqu'à sa défaite aux élections de 1987.

Il meurt à l'hôpital le 8 février 1998, dans la Cité de Westminster, à 85 ans.

Postérité

Margaret Thatcher dira plus tard de lui : « Enoch était de nous tous le plus brillant, féru de connaissances classiques, historien, économiste et théologien.[1] »

Enoch Powell est considéré par les Droites identitaires européennes comme un « prophète », un homme politique clairvoyant et courageux, que la grande peur des bien-pensants de son propre parti ont condamné au sort de Cassandre et à une fin de carrière prématurée. On lui reproche toutefois d'être resté, en matière économique, un ultra-libéral - il était d'ailleurs membre de la Société du Mont-Pèlerin. Ce type de contradictions l'a empêché de développer un discours anti-immigrationniste véritablement cohérent. Cela n'enlève évidemment pas la valeur de ses propos prémonitoires[2].

Publications

Discours des fleuves de sang.jpg

éditions françaises

Liens externes

  • Immigration : Enoch Powell, le prophète diabolisé par Polémia : [1]

Notes et références

  1. Cité in : Jean-Louis Thiérot, Margaret Thatcher. De l'épicerie à la Chambre des Lords, 2e éd., Perrin, coll. Tempus, Paris, 2011, p. 137.
  2. « La prophétie d'Enoch Powell - Discours des fleuves de sang, 20 avril 1968 », in : Tabou, no 20, 2013, p. 122-123.