Charles Lindbergh

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Charles Lindbergh
Charles Linbergh (1902-1974) est un pionnier américain de l'aviation. Il entre dans la légende de l'aviation en étant le premier pilote à relier New York à Paris entre le 20 et 21 mai 1927, à bord de son avion Spirit of Saint Louis.

Textes à l'appui


Grand, blond et taciturne, il appartenait à la race des conquérants nordiques. Cinq siècles avant Christophe Colomb, ses ancêtres avaient colonisé l'Amérique sous la conduite de Leif l'Heureux. Le 21 mai 1927, Charles Lindbergh accomplissait la première traversée aérienne de l'Atlantique : 33 heures et 29 minutes de combat solitaire contre les forces conjuguées de la nature, de la fatigue et du découragement. Mort le 26 août 1974 à Hawaï, à l'âge de 72 ans, Charles Lindbergh avait incarné alors les vertus des pionniers de l'Amérique, avec une espèce d'ingénuité qui faisait de lui véritablement une légende vivante. Comme l'écrivait Olivier Merlin dans Le Monde, il ressemblait à ces êtres solitaires des romans de science-fiction, « à la peau trop blonde, au regard trop candide pour être du sang de notre univers détraqué, comme s'il venaient de plus loin que notre firmament, d'on ne sait quel espace sidéral ».

Mais Charles Lindbergh ne venait pas de quelque lointaine planète. Il venait de plus profond de cette race qu'il savait menacée dans « cet univers détraqué ».

Héros de l'aviation civile américaine, nommé colonel par le président Coolidge, Charles Lindbergh fut en effet un observateur extraordinairement perspicace et terriblement angoissé. Son Journal du temps de guerre, publié aux éditions Albin Michel, a été l'objet d'un ostracisme significatif de la part des grands organes de presse. C'est que Lindbergh avait gardé un esprit critique peu conforme à la mentalité ambiante.

Le livre commence par une déclaration : « Vous me demandez quelles sont les conclusions que je tire de cette relecture de mes journaux, de ce regard en arrière sur la Seconde Guerre mondiale, avec un recul d'un quart de siècle. Au sens militaire du mot, nous avons gagné la guerre ; dans un sens plus large, il me semble que nous l'avons perdue, car notre civilisation occidentale est moins respectée et moins sûre qu'auparavant. Une grande partie de notre culture occidentale a été détruite. Nous avons gaspillé une hérédité génétique formée pendant des millénaires par des millions de vies. Entre-temps, les Soviets ont abaissé un rideau de fer entre nous et l'Europe orientale, et un gouvernement chinois ennemi nous menace en Asie... »

Patriote américain, Charles Lindbergh aimait l'Europe qui lui avait réservé un accueil fraternel. Au cours d'un voyage en Allemagne, il note dans son Journal : « Je voudrais mieux connaître ce pays. Les Allemands sont un grand peuple et je pense que leur bien-être est inséparable de celui de l'Europe. L'avenir de l'Europe dépend de la force de ce pays. Seule une guerre pourrait l'abattre et ce serait le désastre pour tous. Nous devons construire notre avenir sur la force, et non sur un équilibre de forces fondé sur la faiblesse ».

Charles Lindbergh est alors obsédé par l'imminence d'une guerre civile européenne et dénonce le bellicisme irresponsable de Roosevelt. En décembre 1938 il écrit : « Si nous devons réarmer, faisons-le dans le but d'augmenter notre propre force, tout comme un homme s'entraîne physiquement pour se maintenir en bonne santé. Mais réarmer spécifiquement contre l'Allemagne ou le Japon est une grave erreur, à moins que nous ne désirions pas éviter la guerre. Ce qui me tracasse, c'est que tous nos peuples nordiques se montrent les dents et s'arment les uns contre les autres. Si l'Angleterre et l'Allemagne s'affrontent dans une nouvelle guerre, la civilisation occidentale peut en périr ».

La société américaine ne lui inspire pas des commentaires plus optimistes. Charles Lindbergh est effrayé par la menace que le mixage racial fait peser sur elle. Il milite, au sein de l'America first party, pour la « non-intervention » des Américains dans la guerre qui déchire l'Europe et s'attire l'hostilité d'une fraction croissante de l'opinion publique, intoxiquée par la propagande rooseveltienne. Ses amis l'invitent même à se présenter aux élections présidentielles contre Roosevelt dont il dit : « 0n peut d'autant moins se fier à ses promesses, qu'il affirme aujourd'hui le contraire de ce qu'il dira demain ».

Il note le 30 avril 1941 : « Quelle malchance ! Me voici en train de m'opposer a la participation de mon pays à une guerre à laquelle je ne crois pas, alors que je préfèrerais de beaucoup me battre pour mon pays dans une guerre à laquelle je croirais. Il y a des guerres pour lesquelles il est valable de se battre. mais entrer dans celle-ci, c'est se lancer dans une aventure désastreuse pour notre pays, et peut-être pour toute notre civilisation ».

Après Pearl Harbour, Charles Lindbergh demande une affectation en première ligne, dans le Pacifique. Roosevelt la lui refuse. Par haine. Lindbergh réussira cependant à combattre grâce à l'amitié du général Mac Arthur.

Aventurier et moraliste, Charles Lindbergh possédait ce génie créateur que l'on trouvait peut-être chez certains hommes de la Renaissance. En 1930, il rencontrait à l'institut Rockefeller un autre être d'élite : Alexis Carrel. Entre les deux hommes devait naître une étonnante collaboration scientifique, et une amitié indéfectible. A ce moment, les recherches du savant sur la survie in vitro d'un cœur extrait et séparé d'un corps en vie, se trouvaient arrêtées par des difficultés d'ordre mécanique. Dans son livre sur Alexis Carrel (Les Sept Couleurs), le docteur Robert Soupault raconte : « Encore une fois la chance - une chance invraisemblable - allait le servir. Alors que ses recherches semblaient bloqués par des obstacles invincibles... voilà que surgissait ce génie - car c'en était un - apparu déjà trois ans plus tôt dans le ciel du Bourget comme un jeune dieu maître de la machine vainqueur de l'espace, et qu'il lui tombait du ciel pour résoudre l'insoluble. "

Cinq ans plus tard, l'aviateur mettait au point une "pompe artificielle", la "Lindbergh pump", ouvrait à la chirurgie cardiaque des possibilités insoupçonnables. Et en 1938, Carrel et Lindbergh écrivaient ensemble un ouvrage fondamental, La culture des organes.

Il était peu de figures aussi exaltantes que celle de Charles Lindbergh. Peu d'aussi graves enfin. Il était venu au salon aéronautique du Bourget applaudir au vol du Concorde. Mais il craignait que l'homme ne se déracinât de ses origines naturelles. Alors durant plusieurs années, il se consacra à l'étude des espèces vivantes et à leur protection.