Birgit Höss

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Rudolf Höss et sa famille

Birgit Höss (18 août 1933 - ) est la fille de Rudolf Höss, commandant du camp d’Auschwitz.

Textes à l'appui

Les enfants Höss, Birgit est à gauche
Birgit Höss
Birgit Höss

Son père: un Kommandant nazi jugé et exécuté après-guerre. Au terme de son existence elle livre ce lourd secret (Traduction et adaptation d'un article du Daily Mail de septembre 2013, par Nancy Verdier pour le site Europe-Israël)

Son nom est Brigitte Höss (Birgit Hoess), fille du Kommandant nazi du camp d’extermination d’Auschwitz, Rudolf Höss. A 80 ans, elle ouvre l’album-photos de son père dont elle a caché l’existence. Elle a été élevée - dans le cadre cossu d’une résidence bourgeoise et confortable – non loin du camp de concentration et d’extermination d’Auschwitz où son père était Kommandant. Elle y a vécu une vie familiale et une enfance sans nuage !

Née Inge-Brigitt Höss le 18 août 1933, elle passa ses jeunes années à proximité des camps de concentration, déménageant d’un lieu à l’autre, au fur et à mesure que son père gravissait les échelons des VPO SS d’Hitler.

De l’âge de 7 ans à 11 ans elle a vécu dans une villa à côté d’Auschwitz, où sa famille résidait confortablement. Ils avaient du personnel à leur service – beaucoup étaient des prisonniers – et leur maison était décorée avec des meubles et des objets d’art volés aux juifs et aux prisonniers juifs que les SS sélectionnaient et dépouillaient avant de les envoyer à la chambre à gaz.

Depuis une des fenêtres de leur villa, ils pouvaient même voir le bloc des prisonniers et le crématorium. Ce dont cette femme se souvient essentiellement avec tendresse, ce sont les visites qu’elle rendait aux chevaux et aux bergers du camp.

Dans ses souvenirs conflictuels, et bien qu’elle soit aujourd’hui honteuse du passé de son père, qui fut responsable de la mort de millions de juifs et de centaines de milliers de tziganes et de prisonniers politiques, elle maintient qu’il a été pour elle « l’homme le plus merveilleux au monde » !

En avril 1945, la guerre étant définitivement perdue pour les nazis, la famille s’enfuit vers le nord.

Ils attendaient le moment opportun pour s’enfuir en Amérique du Sud, mais en mars 1946 Hanns Alexander, le grand-oncle de Harding, les rattrapa. Accusé de crimes de guerre, d’extermination et d’atrocités et après avoir témoigné à Nuremberg, Höss fut pendu à un gibet non loin des fours crématoires d’Auschwitz en avril 1947.

Brigitte et sa mère Hedwig, ses deux frères et sœurs se retrouvèrent dans une extrême pauvreté, inaptes à s’en sortir et entachés par leurs connexions avec le régime Nazi.

Dans le courant des années 50, elle quitta l’Allemagne pour se refaire une vie en Espagne et devint mannequin chez Balenciaga.

En Espagne, elle fit la connaissance d’un ingénieur américain d’origine irlandaise qui l’épousa ayant convenu avec elle de ne rien dire de son passé. En 1972, le couple s’installa à Washington.

Elle trouva un emploi dans une boutique de vêtements de luxe dont la clientèle était constituée d’épouses de sénateurs et diplomates et dont la propriétaire – une femme juive – ne lui tint pas rigueur du passé nazi de son père, quand un soir, un peu alcoolisée, Brigitte Höss révéla ses origines. Elle fut stupéfaite de la réaction de sa patronne, cette femme juive plus que compréhensive qui lui permit de garder son emploi plus de 35 ans dans le même magasin.

Mais l’état d’esprit de Brigitte Höss, quant à lui, n’a pas gagné en souplesse ni en compréhension au fil des années. Elle a confié à Harding lors de l’interview que son père « était triste au fond de lui-même ».

Elle a maintenu qu’il avait été « forcé » de faire des tas de choses, qu’il n’avait pas le choix. « Il était obligé de le faire. Sa famille était menacée. Nous étions menacés s’il ne le faisait pas. Et il était un parmi des milliers de SS. Il y avait les autres qui l’auraient fait à sa place s’il refusait de le faire. »

Elle trouve moyen – même si elle ne conteste pas les atrocités d’Auschwitz et d’autres lieux – de s’interroger sur le nombre des victimes des camps. « Comment peut-il y avoir tant de survivants si tant d’autres ont été tués » se demande-t-elle. Quand on lui fait remarquer que son père a confessé sa responsabilité pour la mort de millions de juifs et autres prisonniers dans le camp d’Auschwitz, elle répond que cet aveu lui a été arraché par les Britanniques qui ont torturé son père.

Il n’y a guère que son neveu Rainer qui affiche en public la haine pour le passé de son grand-père : « Si je savais où se trouvait sa tombe, j’irais pisser dessus ».

Le site du quotidien français Le Monde a publié cet article sur Birgit Höss le 9 septembre 2013

C'est une étrange rencontre que narre le Washington Post dans son article "Perdue en Virginie du Nord, une fille d'Auschwitz". Une rencontre entre le journaliste britannico-américain Thomas Harring, dont le grand-oncle était un juif allemand chasseur de nazi après la seconde guerre mondiale, et Brigitte Höss, fille du commandant d'Auschwitz. Les deux familles s'étaient déjà croisées, un soir de mars 1946, quand le grand-oncle, Hanns Alexander, était venu arrêter l'ancien SS Rudolf Höss. Après trois ans de recherche, Thomas Harring a retrouvé sa fille, âgée de 80 ans, dans une maison de Virginie du Nord aux Etats-Unis, où elle vit dans le plus grand secret de ses origines familiales. Rudolf Höss, son père, a conçu et fait construire le camp d'extermination d'Auschwitz, en Pologne, "transformant un ancien baraquement de l'armée en machine de mort, capable de tuer 2 000 personnes par heure". Y laissèrent leur vie 1,1 million de juifs, 20 000 Tziganes et des dizaines de milliers de prisonniers politiques russes et polonais. Pendant ce temps, la famille Höss y menait "une vie de luxe à quelques pas de l'horreur et du tourment", dans un lieu que la mère de Brigitte qualifia de "paradis", entre pique-niques dans les jardins, visites des écuries, jeux avec des avions géants fabriqués par les prisonniers, ballet de jardiniers, cuisiniers, coiffeurs, chauffeurs et autres domestiques… "Les enfants étaient au courant que leur père dirigeait un camp de prisonniers. Des hommes en uniformes rayés noir et blanc travaillaient dans leur jardin", relate le journaliste.

En avril 1945, Rudolf Höss, voyant le vent tourner, fuit avec sa famille et se fait passer pour un fermier près de la frontière danoise, en attendant le bon moment pour s'exiler en Amérique du Sud. Moins d'un an plus tard, des officiers britanniques viennent toquer à la porte de la maison où demeurent sa femme et ses enfants. Brigitte Höss se souvient : "Les soldats britanniques criaient : 'Où est ton père ? Où est ton père ?', encore et encore. J'ai eu une terrible migraine. […] J'ai eu des migraines pendant des années après ça. Ces migraines se sont arrêtées il y a quelques années, mais depuis que j'ai reçu votre lettre, elles ont repris", dit-elle au journaliste. Voyant son fils menacé par les officiers, l'épouse finit par dévoiler où se cache Rudolf, qui se fait arrêter. Suit, pour elle et ses enfants, une longue période de misère, avant que Brigitte ne parte pour l'Espagne, où la jeune femme blonde travaillera en tant que mannequin. Elle y rencontrera son mari, à qui elle raconta son histoire. "Au début, j'ai été un peu choqué,. Mais en discutant au fur et à mesure avec elle, je me suis rendu compte qu'elle avait été une victime autant que les autres", dit-il a posteriori. Même compréhension chez les patrons de la boutique qui l'emploieront, plus tard, aux Etats-Unis – eux-mêmes des juifs ayant fui l'Allemagne nazie en 1938.

Des décennies plus tard, Brigitte Höss se souvient de son père comme de "l'homme le plus gentil du monde", et a les plus grandes difficultés à concilier en elle les deux visages, opposés, du père attentionné et du commandant d'Auschwitz. Pour y parvenir, elle s'accroche à une vague réminiscence qu'il lui reste de son enfance, l'impression qu'il "était triste à l'intérieur de lui-même".

Le site du quotidien français Le Monde a publié cette note sur Rainer Höss, le petit-fils de Rudolf Höss le 23 mai 2012

Son grand-père Rudolf Höss fut le premier commandant du camp de concentration d'Auschwitz. Son père a grandi dans une villa attenante au camp, où il jouait avec des jouets fabriqués par les prisonniers. "Sa grand-mère disait aux enfants de laver les fraises cueillies car elles sentaient les cendres des fours des camps de concentration", rapporte la BBC. Son père, aujourd'hui décédé, n'a jamais abandonné l'idéologie nazie, si bien que Rainer a dû couper les ponts. "J'ai bien évidemment honte de ce que ma famille, mon grand-père, a fait à des milliers d'autres familles. Ils sont morts. Je suis vivant, mais pourquoi donc suis-je en vie ?", se questionne-t-il sans cesse. En 2011, il déclarait dans le journal Dawn qu'il souhaitait tout faire pour arrêter la malédiction qui hante sa famille, par égard pour lui-même et pour ses enfants.