Au-delà des droits de l'homme.

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Couverture de la seconde édition

Au-delà des droits de l'homme, pour défendre les libertés (Krisis, 2004) est un livre écrit par Alain de Benoist qui incarne dans le domaine intellectuel l'adage « nul ne peut être prophète en son pays ». Invité de la gauche et de la droite en Italie, aux États-Unis, il est en France, marqué au fer rouge pour faire partie du camp du politiquement incorrect. Agitateur d'idées, celui qui fut l'un des pères de la « Nouvelle Droite » continue de secouer les esprits chez ses ennemis, comme chez ses proches. Le lecteur prendra plaisir a saisir dans ses écrits des « éléments » d'analyses qui permettent à coups sûr de « comprendre et s'engager » : associé à l'expansion des marchés, le discours des droits de l'homme constitue l'armature idéologique de la globalisation. Il est avant tout un instrument de domination, et il doit être regardé comme tel. À l'heure où le néolibéralisme maquille sa volonté impérialiste d'occidentalisation du monde en droit d'ingérence, il est opportun de mesurer les implications idéologiques du nouveau droit international qui légalise mais ne légitime point le nouvel ordre mondial.

Présentation par l'auteur

« Le sacre des droits de l'homme, a écrit Marcel Gauchet, est à coup sûr le fait idéologique et politique majeur de nos vingt dernières années ». Les droits de l'homme tendent en effet à devenir la boussole unique d'une époque désorientée. Ils auraient même un caractère sacré. C'est pourquoi il paraît désormais aussi inconvenant, aussi blasphématoire, de critiquer l'idéologie des droits de l'homme qu'il l'était autrefois de douter de l'existence de Dieu.

Mais aujourd'hui, le discours des droits de l'homme n'a pas seulement pour but de fournir une idéologie de substitution après l'effondrement des « grands récits ». En cherchant à imposer une norme morale particulière à tous les peuples, il vise à redonner bonne conscience à l'Occident en lui permettant de s'instituer une fois de plus en modèle et de dénoncer comme des « barbares » ceux qui refusent ce modèle. Dans l'histoire, les « droits » n'ont été que trop souvent ce que les maîtres de l'idéologie dominante avaient décidé de définir ainsi.

Que les droits de l'homme soient proclamés avec force dans une société de plus en plus déshumanisée, où les hommes tendent eux-mêmes à devenir des objets, où la marchandisation des rapports sociaux crée partout des phénomènes d'aliénation inédits, n'est pas un hasard. Associé à l'expansion des marchés, le discours des droits de l'homme constitue l'armature idéologique de la globalisation. Il est avant tout un instrument de domination, et doit être regardé comme tel.

Les hommes doivent pouvoir lutter partout contre la tyrannie et l'oppression. Contester l'idéologie des droits de l'homme, ce n'est donc évidemment pas plaider pour le despotisme, c'est bien plutôt contester que cette idéologie soit le meilleur moyen d'y remédier. C'est s'interroger sur la validité des fondements de cette théorie, sur le statut nomologique de ces droits, sur les possibilités d'instrumentalisation dont ils peuvent faire l'objet. C'est aussi proposer une autre solution. La question des libertés ne saurait se résoudre en termes de droit ou de morale. Elle est avant tout une question politique. Elle doit être résolue politiquement.


Table des matières

Introduction
  1. Les Droits de l'homme sont-ils un droit ?
  2. À la recherche d'un fondement
  3. Droits de l'homme et diversité des cultures
  4. Au-delà des droits de l'homme : politique, liberté, démocratie