Ploutocratie

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L'anonymisation des peuples entérine celle de la financiarisation. La démocratie libérale en ce sens n'a de démocratie que le nom. Elle est mystification de la volonté générale.
La ploutocratie du grec ploutos, richesse et kratos, pouvoir, autorité.) est un terme polémique désigne une organisation politique dans lequel le pouvoir est exercé par les plus riches. Une telle forme de gouvernement aux mains de la classe sociale des plus fortunés ne peut que conduire à de fortes inégalités et à une faible mobilité entre les différentes classes sociales.

Les régimes les plus proches de la ploutocratie se rencontrent plutôt dans les oligarchies fondées, de fait, sur la richesse (Grèce Antique, cités de l'Italie du Moyen Age telles Venise, Florence, Gênes). Les systèmes censitaires où le droit de vote nécessitait une contribution minimale (cens) n'étaient pas à proprement parler des ploutocraties, car souvent seules les contributions directes ayant une base foncière étaient prises en compte, écartant de ce fait les commerçants qui acquittaient des contributions indirectes.

La ploutocratie est davantage une conception théorique qu'un réel système ayant été mis en place, même si la corrélation entre la richesse et le pouvoir politique est forte. La ploutocratie est souvent un argument de débat politique dans la lutte contre le pouvoir des milieux économiques et du commerce international.

Citation

« J'appelle ploutocratie un état de société où la richesse est le nerf principal des choses, où l'on ne peut rien faire sans être riche, où l'objet principal de l'ambition est de devenir riche, où la capacité et la moralité s'évaluent généralement (et avec plus ou moins de justesse) par la fortune... »

Ernest Renan, L'Avenir de la science

Texte à l'appui


LE VRAI VISAGE DES DEMOCRATES

Mythes de la démocratie et réalités des ploutocraties occidentales

Jean Thiriart constate qu' « en Europe occidentale, depuis plusieurs décennies, règne la ploutocratie, déguisée en démocratie parlementaire. Les puissances d'argent tirent les ficelles des comédies politiques » (La Nation Européenne, n°16, avril 1967). Il dénonce donc que « le régime de la démocratie parlementaire, dans une société à structures capitalistes comme l'Europe occidentale, conduit inévitablement au régime déguisé de la ploutocratie. L'argent est le dénominateur commun : il permet de tout acheter, y compris le pouvoir politique... Tous les pouvoirs y sont réunis dans les mains d'une caste de politiciens professionnels, coupés du peuple et manœuvres par des groupes financiers souvent étrangers a l'Europe. (...) Il faut donc une transformation radicale de nos structures politiques et sociales  ». (ibid.). Il s'agit donc par là de promouvoir une démocratie directe moderne, celle qui ne peut être défendue en l'état actuel que par la figure pionnière du soldat politique.


« Les démocrates humanitaires qui affirment que les hommes dont égaux, et qui, sur la foi de leur croyance, distribuent le droit de vote à tout le monde -, ne peuvent prétendre à aucune justification expérimentale de leurs croyances et de leurs actions. Ce sont des hommes qui ont une foi, et qui agissent en conséquence, sans tenter de découvrir si cette foi correspond à réalité objective. » Aldous Huxley, Le plus sot animal

Tous nos systèmes pseudo-démocratiques s'appuient au départ sur plusieurs faux postulats dont le principal énonce que le nombre - c'est-à-dire la majorité - fait la loi. Dans la mesure où tous les hommes sont égaux en capacités intellectuelles et morales, dans la mesure - où l'option engage la responsabilité, le système qui consiste à installer la domination de 51 personnes sur 49 autres est déjà grandement contestable.


MAIS AU FAIT LES HOMMES SONT-ILS ÉGAUX ?


L'observation élémentaire de la mesure nous apprend que les hommes sont différents, inégaux. Chaque homme est un mélange de dons divers (le caractère, l'intelligence, la santé) et de qualités acquises et variées (la culture, le discernement). Ainsi, lorsqu'un homme émet une opinion ou lorsqu'il la soutient, il peut le faire par ignorance satisfaite, pour satisfaire des appétits matériels, ou avec discernement.

Les opinions brutes sont extrêmement variées parce que les hommes sont extrêmement inégaux. Beaucoup même laissés à eux-mêmes ont la décence de convenir qu'ils n'ont pas d'opinion, par carence. Les prises de position massives ne sont possibles qu’après un minimum de conditionnement.

Toute la démocratie logomachique et parlementaire est basée sur le faux postulat qu'un vote en vaut un autre. Ainsi l’analphabète aura autant de poids que l'universitaire lorsqu'il s'agira de modifier les structures de l'État ; et le rentier aura autant de poids que le travailleur lorsqu'il s'agira d'apprécier les normes d'un travail manuel décent.

Tout le monde s’occupe de tout. C'est en fait l'anarchie. Cette anarchie est toutefois tempérée par un autre vice fondamental, le second des maux atténue la gravité du premier, c’est le conditionnement.


LIBRE ARBITRE ET CONDITIONNEMENT


Très peu d'hommes possèdent une opinion propre. Ils croient en avoir une, en fait, ils ont l’opinion de leur milieu familial ou professionnel, l’opinion de leur journal habituel. Tous les hommes ont - au début de leur vie - une pensée conditionnée par l'éducation, l'instruction, le milieu. Chacun d'entre nous est passé par ce stade.

La connaissance immanente n'existe pas. La connaissance est d’abord reçue. Mais ensuite chez certains hommes un dépassement s’opère et naît alors la pensée propre par ratiocination (ce mot n'a un sens péjoratif qu'en langage vulgaire). La ratiocination est le raisonnement. À condition de posséder un minimum d'intelligence et un minimum de culture, l'homme peut à un moment de sa vie se libérer progressivement de son conditionnement et s'élever tout seul. L'esprit humain dispose d'un arsenal d'outils de pensée très varié ; il procèdera par induction, déduction, il maniera le syllogisme, il usera de la dialectique.

Mais hélas, et nous sommes les premiers à le déplorer, la grosse majorité des hommes ne dépasse jamais le stade de conditionnement de l'enfance et de l'adolescence. Bientôt, elle se fige dans ce conditionnement et le confond à tort avec une "personnalité". La faculté d'analyser et le pouvoir de raisonner procure un libre-arbitre relatif. Ce libre-arbitre est plus ou moins développé, mais il ne parvient jamais à éliminer totalement le conditionnement.

Logiquement et sainement, lorsqu'on recueille une opinion, elle devrait être le résultat des faits réfractés à travers l'homme raisonnant. En fait, dans la grosse majorité des cas, l'opinion recueillie n'est que réfléchie par l'homme, dont le conditionnement joue en quelque sorte ici le rôle de miroir.

La plupart des hommes ne sont que des porteurs d’échos. La démocratie arithmétique va s'empresser de compter, de comptabiliser ces "échos", et feindre de les considérer comme "opinions". On réalise bien vite que le système démocratique du type dit "arithmétique" (le suffrage universel) est fondamentalement vicié :

  • a) par le faux postulat de l'égalité humaine ;
  • b) par les additions d'échos, faussement assimilées à des additions d'opinions.

À la base même du système apparaissent déjà une contre-vérité expérimentale et une imposture comptable. Le nombre d'échos dont le manipulateur peut disposer est fonction directe de ses moyens de presse, de ses moyens oratoires (l'éloquence emballe indifféremment bonnes et mauvaises marchandises). Ce sont le journal quotidien, l'émission de TV, le film, le roman, qui fabriquent l'opinion, la manipulent. Ce travail commence dès l'instituteur qui enseigne l’histoire ou la morale au goût du pouvoir régnant. Viendront s’y ajouter les délassements dûment orientés : les boy-scouts, et la presse enfantine. Et enfin, la panoplie des héros conformes. Nous ne sommes pas très loin du chien de Pavlov.

Même les asociaux sont conditionnés et de nos jours l’adultère est stéréotypé, "normalisé" par le film et la presse de cœur. Le crime est enseigné également par le film et la presse. Là encore les acteurs sont sans personnalité propre ; ils sont dûment stéréotypés, qu'ils soient "amants" ou "tueurs", tout comme le sont les "électeurs". Permettez-nous, dés lors, de contester la valeur des consultations populaires après en avoir dénudé les mécanismes en trompe-l’œil.


APRÈS LA NAÏVETÉ ET L'IMPOSTURE, VOICI L'ESCROQUERIE


Il arrive que la machine à intoxiquer et à conditionner ne fonctionne pas encore assez bien ou assez vite au goût de ses propriétaires. On utilise alors l'arithmétique truquée ou escamotée. Il en a été ainsi de 1983 lors des élections municipales françaises où un découpage savant des circonscriptions a fait que souvent les socialistes minoritaires ont conservé la majorité des sièges (comme Gaston Deferre, alors ministre de l'Intérieur, à Marseille...). Les marlous du parlementarisme ont d'autre part inventé toutes sortes de trucs, dont la case de tête, le panachage et que savons-nous encore.

Malgré toutes ces précautions malhonnêtes, il arrive encore des accidents, des poussées de fièvre, comme le "Poujadisme" de 1955 en France : à ce moment-là on "invalide" les élus. Plus fort encore : en Argentine, au début des années 60, les Péronistes avaient remporté (dans des conditions de propagande difficiles) les élections sans conteste possible. Riposte : élections annulées.

Aux journalistes qui s'intéressent à notre travail de corruption" de la jeunesse et qui parlent d'enseignement de la haine de la démocratie parlementaire, nous pouvons rétorquer qu'il suffit amplement de la mépriser. Il n'est vraiment pas difficile d'y arriver et d'y amener les autres.


AVOIR RAISON SEUL CONTRE BEAUCOUP


L'observation attentive des phénomènes humains nous enseigne que le nombre n'est quasiment jamais associé à la qualité. Si nous nous étions inclinés devant le culte de la "majorité" nous en serions encore au temps des procès de sorcellerie (le dernier date... du XVIIe siècle, à Paris) et à la cosmologie de Ptolémée. Et nous sommes gentils. Copernic a eu raison contre tous, et tant d’autres avant et après lui. Près de nous, songez à Semmelweiss, cet obstétricien hongrois, rappelez-vous Pasteur. Heureusement pour l'humanité, la majorité ne règne pas en permanence. Le progrès s'est toujours fait contre la majorité.


MARCHANDAGE OU ARBITRAGE ?


Quand on parle de pouvoir arbitraire, la valeur sémantique du mot a pris une charge péjorative dans le langage moderne. On oublie trop fréquemment que ce qu'un juge fait couramment, c'est précisément de prendre une décision arbitraire. La politique étant - notamment - le choix des inconvénients, on trouverait avantage la plupart du temps à résoudre les problèmes par "arbitrage", par décision d'arbitre.

L'erreur ou l'injustice pourraient parfois s'y glisser, mais en est-il autrement par l'autre méthode, celle du jeu de la majorité. Il n'en est pas autrement et bien plus grave le système des majorités précaires et instables a entraîné rapidement celui des marchandages. Qui ne sait aujourd'hui qu'un vote de confiance - une Chambre - n'est autre chose en fait qu'un vote de complicité : « Je ferme les yeux sur ceci si tu fermes les yeux sur cela... Je t'autorise à piller ceci, si tu me laisses piller cela !! »


LA TECHNIQUE DU (FAUX) PROBLÈME DE DIVERSION


Comme nous l'avons exposé plus haut, l'élection est initialement affaire de conditionnement. Une des techniques frauduleuses destinées à éviter les "accidents" que n'aurait pu empêcher le conditionnement, consiste à détourner l'attention publique des vrais problèmes pour la canaliser vers des "problèmes de diversion", pour la détourner et l'engager dans des canaux de dérivation.

Ainsi en Belgique, il en a été de même avec "l'incivisme" (tarte à la crème entre 1945 et 1950), puis avec "l'Affaire royale", puis avec la "guerre scolaire", puis avec la "querelle linguistique" qui fonctionne depuis plus de 20 ans. Tout cela permet depuis plus de 40 ans de différer l'examen de la carence totale du régime dans la plupart des domaines très importants de l'économie, du social et du politique,

La belle démocratie belge, à l'instar des autres démocraties inspire une cruelle analogie avec un spectacle de music-hall raté. On baisse le rideau pour éviter les sifflets du public, puis dare-dare on amène un clown devant le rideau baissé pour éviter de devoir rembourser les places. En 40 ans, la Belgique a perdu un Empire, laissé mourir des zones industrielles, fait fuir des capitaux, monté une pseudo-armée sans efficacité. Elle a aussi participé à toutes les turpitudes internationales à la traîne, soit de l'ONU soit de Washington, car nous sommes devenus une colonie US. Là sont les vrais problèmes.


LES MASSES ET LA POLITIQUE


Les masses ne s'intéressent que fort peu au jeu politique. Elles ne répondent en général - et c'est là un signe de santé dans leur simplicité qu'à des préoccupations matérielles directes. Si le fait d'urner n'était pas obligatoire nous aurions aussi, comme en France, 40 % d'abstentionnistes en Belgique. Les masses ne sont pas "indéfectiblement attachées à leurs institutions démocratiques".

Si la tyrannie garantit les congés payés, elle sera acceptée, si le despotisme ne touche pas au pastis, il sera accepté. Les masses choisiraient sans hésiter le Fascisme et le Stalinisme avec du beurre plutôt que la démocratie avec de la margarine. Dans les pays occupés, les masses étaient, dès 1941, anti-hitlériennes en raison des déficiences du ravitaillement et pas à cause de la morale nietzschéenne des Nationaux-socialistes ; elles étaient pro-anglaises dans l'attente du retour du café et non pas par option pour la philosophie de John Locke.

Les élections françaises de 1958 qui ont officialisé le retour de De Gaulle au pouvoir traduisaient très bien la lassitude populaire devant les jeux des névrosés du parlement. De Gaulle eut l'habileté de faire admettre aux masses qu'avec lui il n'y aurait pas moins de liberté (celle des chansonniers, c'est-à-dire celle qui plaît au peuple), pas moins de bistrots, pas moins de pastis, pas moins de Folies-Bergères. Dès lors, les masses ne se sentaient plus menacées dans leurs réels sujets d’intérêt et elles préféraient à la stabilité aux jeux des logomachiques du Palais-Bourbon. Le peuple ne désire pas fondamentalement "faire de la politique". On l'y contraint en démocratie parlementaire.

C'est qu'il faut fréquemment urner pour confirmer la légitimité du pouvoir... Il y a peu de parlementaires qui pourraient arguer d'une autre source que le "vote" pour installer leur autorité. Ils ne peuvent arguer de la compétence, de la sagesse, du caractère, de l'envergure, de l'expérience. Il ne leur reste que le vote. Faute de pouvoir se distinguer par une valeur personnelle, ils ne se trouvent d'autres titres que ceux enlevés par un scrutin.


ÉTAT DESPOTIQUE ET ÉTAT TOTALITAIRE : DIFFÉRENCES


Imaginez un catholique qui se rendait à la messe une fois tous les quatre ans. Cela vous fait sourire ? Et bien, la participation populaire aux choses de l’État ne se manifeste pas plus souvent, en démocratie parlementaire. Une fois tous les quatre ans tout le monde doit se prononcer sur toutes les choses (on tire des traites sur l'avenir) pendant quelques heures. Dans l'optique démocratique idéale c'est fort peu, avouez-le.

Il est cependant une troisième formule, c'est celle de l'État totalitaire. Totalitaire dans le sens vit de tous les citoyens, et qu'il commande à tous ses citoyens. Un État totalitaire est essentiellement différent d’un État despotique. L’État despotique est coupé des masses, l’État totalitaire contient les masses et agit à travers elle. L'État totalitaire ne s'appuie pas sur 51 % de sujets pour ignorer 49 % de sujets comme le fait la démocratie parlementaire, l'État totalitaire tel le père qui ignore la préférence et qui se préoccupe de tous ses enfants sans discrimination s'intéresse à tous ses membres. Comment y arriver ?


LA COLLÉGIALITÉ OPPOSÉE A L'ASSEMBLÉE


En système parlementaire, une fois tous les quatre ans, les masses "consultées" (après avoir dûment été droguées) confient d'un seul vote TOUS les pouvoirs. Pendant les quatre ans qui suivent, le Parlement, médiocre, incompétent, paresseux, s'approprie les bénéfices du pouvoir sans pour cela se charger du travail réel. Ce dernier est confié à une administration aveugle, anonyme à travers ce qu'ils nomment des lois-cadres. Jamais la bureaucratie d'État n'a été aussi puissante. Nos parlementaires s'identifient aux derniers Mérovingiens et les chefs d'administration aux premiers Maires du palais.

Le remède à cette situation consiste dans la participation de toute la Nation à la responsabilité de gouvernement, à des titres divers et à des niveaux divers. C'est la diffusion de la responsabilité. Cette méthode présuppose tout d'abord un déconditionnement, un désabrutissement des masses. Suivis d'une éducation populaire.

Après cela des élites naturelles se dégageront de toutes les catégories sociales, de toutes les catégories intellectuelles. Dans chaque profession, il existe une aristocratie naturelle, une sorte d'aristocratie de l’aptitude individuelle. Un régime qui vit en coïncidence de phase avec ses aristocraties naturelles est un État totalitaire. Un régime despotique vit au contraire en contraste de phase avec ses élites. Tout l'art réel du gouvernement de la Cité consiste à vivre en sympathie (pris dans le sens étymologique) avec tous les membres de la Nation, à en connaître les besoins, et à en sentir les réactions.

Cette forme de gouvernement est permanente, la démocratie parlementaire est cyclique, la première est infuse dans la Nation, la seconde se traduit par une vague procuration électorale. La première conception appelle impérativement les conditions essentielles de son efficacité ; elles se résument à deux lois de base, à savoir :

  • la consultation ne se fait qu'où il y a compétence (professionnelle ou intellectuelle) ;
  • le pouvoir implique une responsabilité.

Ainsi se dessine une pyramide de consultations et de responsabilités. La pyramide hiérarchique se construit de compétence et de responsabilité. De la sorte, existe une continuité entre la tête et le corps de la Nation, un flux constant. Le pouvoir est branché en permanence sur la Nation. C'est, vous l'avez décelé, une organisation similaire à celle du corps humain où la tête ne commande pas au bras ce qu'il est incapable de faire, où la tête ne méprise pas le corps qui la porte, où le corps ne peut envisager de refuser les ordres de la tête, car ils sont plus que solidaires, ils sont complémentaires.


POUR UN GOUVERNEMENT COMMUNAUTAIRE


Ce gouvernement communautaire remplace un parlement monstrueusement hypertrophié par une pyramide de collèges. C'est la collégialité opposée à l’assemblée. C’est le groupe structuré opposé à la route informe.

Quelle est - d'expérience - la limite d'un de ces groupes de décision, d'une de ces collégialités" ? Les psychologues, les organisateurs et les sociologues savent par observation et expérimentation que le nombre limite d'un groupe de décision ne peut, en aucun cas, dépasser 10 personnes sous peine de voir son efficacité diminuer rapidement. Or, en démocratie parlementaire, nos assemblées prétendent choisir et décider en groupes de centaines d’hommes.

Ainsi, même sur le plan technique, la démocratie parlementaire est viciée au départ. le travail "en commissions" ne peut y changer grand'chose en pratique. Ou bien la démocratie absolue (sic) s'exerce et c'est la pagaille ou bien la discipline de parti impose la discipline de vote sur des dossiers bien ficelés par les commissions et c'est la négation de l'assemblée.

Comme vous le voyez la démocratie arithmétique, autrement dit la démocratie parlementaire, est bourrée de contrastes et de fraudes. Elle a démarré sur le faux postulat de l'égalité des hommes. Elle a du conditionner ses électeurs pour éviter l'anarchie totale, elle a devant certains échecs truqué le type de scrutin, parfois escamoté toute une élection. Les vrais problèmes, ceux qui mettraient en évidence sa carence, et par extension mettraient en péril son principe, sont masqués par des problèmes de diversion. Le caractère populaire de ses racines est cyclique, voire occasionnel.

Tout cela n'a rien de démocratique (au sens étymologique du mot), c'est en fait une colossale escroquerie. Démocratie arithmétique-parlementaire ? Non... Oligarchie de la médiocrité, pseudo-démocratie, DÉMO-PLOUTOCRATIE.


  • Jean Thiriart, C.E. n°16/17, mai 1987.