Otto von Kerpen

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Otto von Kerpen, né vers 1120 à Brême et mort le 7 février 1209, était le deuxième grand maître de l'ordre Teutonique, de 1200 à 1208.

CPA réprésentant le château des Kerpen dans l'Eifel.

Biographie

Ce second Grand Maître de l'Ordre de 1200 à 1209 est lui aussi Rhénan, comme son prédécesseur, Heinrich Walpot. Ce vieillard octogénaire appartient à une famille patricienne qui possède le château de Kerpen dans l'Eifel. Son père est peut-être Wilhem II (1102-1156), lui-même fils d'un autre Wilhem (1068-1112). De cette famille est issu un autre frère qui va périr le 2 juillet 1307 pendant les combats pour Riga. Certains veulent à tout prix, comme pour le Cid Campeador, faire des Grands Maîtres de l'Ordre des bourgeois de Brême. Certes la majorité des premiers frères sont originaires de cette ville, mais ils sont rejoints par des seigneurs après la mort de l'empereur Barbarossa. Comment l'écrivent María Dolores Burdeus, Elena Real et Joan Manuel Verdegal, dans Las órdenes militares: realidad e imaginario, point n'est besoin, tant que l'Ordre est hospitalier, que ses membres fournissent des preuves de noblesse; mais quand il devient militaire, ses règles exigent que les chevaliers soient non seulement nobles, mais aussi de noblesse ancienne. Ce qui est exigible pour un simple chevalier teutonique l'est encore plus des Grands Maîtres.

Otto participe en 1197 à la croisade de Henry VI, dite la croisade des Allemands. Il est cité dans tous les documents de cette époque comme l'un des quarante chevaliers d'origine et pas un riche bourgeois donateur. Les chroniques nous parlent d'un Otto von Kerpen digne dans tous les sens, courageux et audacieux. D'autres auteurs nous le disent brave et courageux.

Pendant le règne d'Otto von Kerpen, l’Ordre Teutonique est toujours une institution dépendante des Hospitaliers et aussi en partie des Templiers. Otto ne dispose probablement que d'une petite troupe de chevaliers armés.

Devant les tribunaux du Royaume de Jérusalem, se déroulent plusieurs procès acharnés dont la cause était la tenue. Les Templiers portaient le manteau blanc avec la croix rouge et disent que les chevaliers teutoniques ne doivent pas porter le même manteau blanc avec la croix noire. En 1211, le Pape Innocent III fait cesser ces disputes en donnant son accord pour l'octroi du manteau blanc avec la croix noire. En 1206, Philippe de Souabe accorde à l'Ordre le privilège d'acquérir des fiefs d'empire.

Maître des chevaliers teutoniques et un chevalier de l'Ordre des porte-glaives (Braun & Schneider, Histoire du costume).

Le règne d'Otto von Kerpen dans l’Ordre Teutonique a été court et a duré probablement à peu près huit ans. En 1205, les infidèles s'étant avancés avec une piaffante armée jusqu'à une lieue de Saint Jean d'Acre, le roi Amaury de Lusignan (1145-1205) se défend de son mieux. Le Grand-Maître très officiellement commande les chevaliers teutoniques et le seconde de tout son pouvoir. Dans la réalité c'est son successeur Heinrich von Tunna qui est sur les champs de bataille, car Otto est trop âgé. Amaury, ne se voyant pas en état de résister longtemps à des ennemis si supérieurs en nombre, et n'attendant aucun secours de l'Europe, prend le parti de se tirer d'embarras en signant une trêve désavantageuse.

Le deuxième grand maître de l'Ordre Teutonique est mort le 7 février 1209 à Acre et y a été enterré dans un endroit inconnu.

Des commanderies sont fondées en Achaïe et en Arménie, et les chevaliers teutoniques reçoivent la distinction de l'ajout de la Croix de Jérusalem à leurs armes. La première implantation de l’Ordre sur le territoire de l'Empire, au nord des Alpes, est en 1200 un hôpital à Halle (Saxe-Anhalt). Il lui donne le nom de Sainte-Cunégonde, en hommage à l'impératrice canonisée Cunégonde, l'épouse de Henri II. L’Ordre teutonique s’établit la même année en Thuringe, puis dans le sud du Tyrol et en Bohême en 1202.

Au cours de la maîtrise d'Otto von Kerpen, Albert Ier évêque de Riga crée l'Ordre des chevaliers porte-glaives (ou de Livonie) dans le nord de l'Europe, afin de soutenir la guerre en Livonie en 1204. Il est approuvé par le pape Honorius III, à la demande de Dominique de Guzman, futur saint Dominique. Ses membres portent une robe blanche avec une épée rouge arborant une étoile de David, et ils vont être en 1237 incorporés à l'Ordre des chevaliers teutoniques. Albert de Buxhoewden est consacré évêque des Lives en 1199, sous la juridiction archiépiscopale de Brême, mais plus tard, il n'est qu'un vassal direct de la papauté. La ville de Riga est fondée en 1201. La Livonie est conquise par ces chevaliers porte-glaives, mais la Terra Mariana devient terre d'Empire le 2 février 1207. Puis, selon la Foundation for Medieval Genealogy, elle tombe sous la juridiction directe du légat du pape.

Heinrich von Tunna lui succède. A cette époque l'Ordre, qui a participé à bien des combats, a des problèmes de recrutement et de financement.

Sources

  • Histoire de l'Ordre teutonique, Volume 1, Wilhelm Eugen Joseph Wal (Baron von), Veuve Valade, 1784.
  • Sylvain Gouguenheim, Les Chevaliers teutoniques, Tallandier, Paris, 200
  • Henry Bogdan, Les Chevaliers teutoniques, Perrin, 1995
  • Alain Demurger, Chevaliers du Christ : Les ordres religieux-militaires au Moyen Âge, XIe-XVIe siècle, Seuil, 2002.
  • Kristjan Toomaspoeg, Les Chevaliers teutoniques, Flammarion, 2001.
  • Danielle Buschinger, Les Chevaliers teutoniques, Ellipses Marketing 04/06/2007.

Liens externes

  • Sylvain Gouguenheim présente son ouvrage Les Chevaliers teutoniques sur Radio Courtoisie : [1]