Maronites

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Chrétiens membres de l'Eglise maronite

Eglise maronite

Eglise catholique orientale se distinguant par sa perpétuelle communion de Foi avec le Saint-Siège. L'Eglise maronite fut au départ un courant monastique fondé par Saint Maroun (340 ? - 410) se distinguant par son combat de l'hérésie arienne (première hérésie, qui ne reconnaissait pas la divinité de Jésus-Christ) et par ses pratiques assidues de mortification de la chair et de l'esprit.

Les disciples de Saint Maroun édifièrent sur le fleuve Oronte, actuellement en Syrie, non loin de la frontière Nord du Liban, un couvent dédié à leur Saint Patron. Ce fut le centre principal de diffusion de la foi catholique dans tout le Moyen-Orient.

En l'an 517, 350 moines de ce couvent tombèrent en martyrs victimes des hérétiques monophysites (ne reconnaissant pas la différence entre la nature humaine et la nature divine de Jésus-Christ), appuyés par l'Empereur Byzantin d'alors. Ils sont toujours célébrés le 31 juillet, selon le calendrier liturgique maronite.

En 685, probablement suite à la déposition du Patriarche d'Antioche Macaire pour hérésie monothélite (non-reconnaissance de deux volontés, une humaine et une divine, en Jésus-Christ), c'est un moine du couvent de Saint Maroun, Saint Jean Maroun, qui est élu comme successeur de Saint Pierre sur la chaire patriarcale d'Antioche (le siège patriarcal d'Antioche est le second plus important de toute l'Eglise après celui de Rome, dont le titulaire est le Pape). L'intronisation patriarcale de Saint Jean Maroun est l'acte fondateur de l'Eglise maronite.

Persécutée par tous les hérétiques, et par les musulmans, l'Eglise maronite va dès lors s'implanter au Liban, grâce à la conversion des habitants de la montagne libanaise, en particulier des guerriers mardaïtes et de leurs seigneurs. En 695, la bataille d'Amioun marque la naissance de la Nation maronite, première nation catholique de tout l'Orient. Ses chefs temporels sont les seigneurs mardaïtes, et son chef spirituel le Patriarche maronite, lui-même toujours en union avec le Saint-Siège.

Durant le Moyen-Age, les maronites fournirent de nombreux savants et théologiens qui combattirent avec acharnement les hérésies de leur temps et de leur lieu.

Aujourd'hui, les maronites ne constituent plus que 30% de la population libanaise totale voire encore moins, alors qu'il y a seulement cinquante ans ils étaient assez nettement majoritaires.

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