Les Carnets de Turner

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Les Carnets de Turner (The Turner Diaries) est un roman dystopique de William Luther Pierce (sous le pseudonyme d'Andrew Macdonald), paru en 1978.

Le récit met en scène, dans une Amérique où l'État fédéral impose une politique multiraciale et multiculturaliste en prenant des mesures toujours plus autoritaires. Quand le gouvernement dépêche des comités confisquer les armes chez les citoyens blancs, certains d'entre eux choisissent la voie de la lutte armée révolutionnaire.

Genèse de l'ouvrage

William Luther Pierce, tirant les leçons des échecs électoraux de l'aile conservatrice des Républicains et de l'impasse dans laquelle se trouvent les groupes radicaux, estime que la priorité doit être donnée à la création d'une organisation élitaire et centralisée de révolutionnaires professionnels. Pourtant il accueille favorablement une idée que lui souffle Revilo P. Oliver, un universitaire bien connu dans la mouvance nationaliste blanche et qui a lui-même publié en 1959, sans nom d’auteur et par l’entremise de la John Birch Society, une œuvre de politique-fiction, The John Franklin Letters, qui évoquait les années 1972-1974. Oliver suggère donc à Pierce d’écrire une œuvre de fiction qui permettrait de toucher des catégories sociales marginalisées et, en cas de succès, de remplir les caisses de la National Alliance.

Pierce se met au travail et commence à faire paraître en feuilleton dans le magazine de son mouvement, à partir de janvier 1975 et sous le pseudonyme d’Andrew Macdonald, un récit de politique-fiction intitulé The Turner Diaries. Les réactions des lecteurs étant enthousiastes, la publication du récit se poursuit jusqu’en 1978, année où l’ensemble est réuni et édité sous la forme d’un livre[1].

Résumé

Nous sommes en l’an 100 de la Nouvelle Ere, soit en 2099 de l’ère chrétienne. Aux États-Unis, on fête le centième anniversaire du triomphe de la Grande Révolution. Des fouilles dans les ruines de Washington ont permis de mettre au jour un manuscrit, le journal tenu par l’un des martyrs de la Grande Révolution, un certain Earl Turner, âgé de 35 ans lorsqu’il se mit à écrire ses carnets. Le journal de Turner, ingénieur en électronique, débute ainsi à la date du 16 septembre 1991 : « Aujourd’hui, cela a enfin commencé ! Après toutes ces années de bavardages — et de rien d’autre —, nous avons enfin mené notre première action. Nous sommes en état de guerre avec le Système, et ce n’est plus une guerre de mots. » Deux ans plus tôt, Turner a été arrêté en vertu du Cohen Act, qui a interdit la détention privée d’armes à feu. Mais il y a eu tellement d’arrestations dans le pays que le gouvernement multiracial, qui opprime le peuple blanc, et la Police de l’Équité, qui traque les militants nationalistes blancs, ont dû relâcher beaucoup de monde. Relâché après trois jours de détention, Turner a rejoint les rangs de l’Organisation, dont les membres plongent dans la clandestinité et vivent d’expédients. Après d’innombrables scènes de violence (exécution d’un des éditorialistes du Washington Post, d’un membre de l’Organisation qui a refusé d’obéir à l’ordre lui intimant d’abattre un prêtre et un rabbin faisant l’apologie du métissage, destruction du siège central du FBI et de l’ambassade d’Israël, etc.) dans un décor urbain cauchemardesque, les insurgés se rendent maîtres du sud de la Californie et entament, à partir de là, la reconquête du territoire national.

Turner a demandé à intégrer le corps des « élus », l’Ordre, direction centrale de l’Organisation. Mais, arrêté et torturé par un agent des services secrets israéliens, il n’a pas respecté son serment : il a livré des informations sur l’Ordre au lieu de prendre le cyanure qui lui avait été remis. Étant parvenu à s’échapper, il se voit confier par l’Ordre une mission sans retour possible : la destruction du Pentagone grâce à une bombe nucléaire accrochée à un vieil avion d’épandage. Ayant accepté cette mission dont il ne reviendra pas, Turner devient membre à part entière de l’Ordre. Il trouve la mort le 9 novembre 1993. Après cela, la progression des insurgés se poursuit, accompagnée d’exécutions massives des ennemis. Le 1er août est déclaré «  Jour de la Potence (ou de la Corde) », avec des séances de pendaison publique des Blancs reconnus « traîtres à la race ». La Grande Révolution triomphe en 1999.

Notes et références

  1. Philippe Baillet« Le mouvement nationaliste blanc aux États-Unis — Deuxième partie : Les années fondatrices (1966-1980) », in Écrits de Paris, n° 751, mars 2012.