Juin 24

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  • 1863 - Publication à Paris de La Vie de Jésus d'Ernest Renan. L'ouvrage connaîtra un immense succès de librairie, mais vaudra à son auteur l'hostilité durable de la mouvance contre-révolutionnaire catholique.

Corneliu Zelea Codreanu en a fait le récit suivant :

« En présence de la situation mentionnée plus haut, je pris la décision de ne m’engager dans aucun des deux camps. Mais je n’étais pas résigné à capituler. Je voulais me vouer à organiser le mouvement des jeunes selon ma conscience et mes principes et sous mon entière responsabilité. En ces jours troubles où tous les chemins se croisaient je me souvins de l’icône qui nous avait protégés dans la prison Vãcãresti. Il nous fallait serrer les rangs et continuer la lutte sous la protection de cette sainte Icône. C'est dans ce but que nous la fîmes transporter de l’autel de l’église Saint-Spiridon, où nous l’avions laissée trois ans auparavant, à notre foyer de Iassy. Le groupe « Vãcãresti » adhéra immédiatement à mes plans. Quelques jours après, je le convoquai, ainsi que le peu d’étudiants qui nous restaient encore attachés, dans ma chambre de la rue des Fleurs à Iassy, pour le vendredi 24 juin, à dix heures du soir. Quelques minutes avant la séance j’inscrivais dans un registre notre premier ordre du jour ainsi formulé :

« Aujourd’hui 24 juin 1927, jour de la saint Jean-Baptiste, à dix heures du soir est instituée sous mes ordres : « La légion de l’Archange Michel ». Que ceux qui ont une foi illimitée viennent dans nos rangs. Que ceux qui doutent restent dehors. Je nomme comme chef de la garde de l’Icône, Radu Mironovici ».

Cette première séance dura une minute, le temps nécessaire pour donner lecture de l'ordre du jour. Chacun se retira ensuite afin de réfléchir s'il était assez convaincu et assez courageux pour s'engager dans une nouvelle organisation, sans autre programme que l'exemple de ma vie de lutte et celle de mes camarades de prison.

Aux amis mêmes du groupe « Vãcãresti » j'ai laissé le temps nécessaire à la réflexion, à l'examen de leur conscience, pour être sûr qu'ils n'aient aucun doute et aucune réserve. Car une fois enrôlés dans nos rangs, ils devront aller droit au but sans chanceler.

La Légion devait naître des profondeurs de nos consciences: il importait peu de savoir si nous devions en sortir vainqueurs ou vaincus, si nous devions mourir. Notre idéal était d'aller de l'avant unis sous le regard de Dieu pour réaliser les droits du peuple roumain. Le sort qui nous sera réservé, quel qu'il soit – victoire ou mort – aura la bénédiction de Dieu, et portera des fruits pour notre peuple. Il y a des défaites et des morts qui redonnent la vie à une nation, de même qu'il y a des victoires qui endorment les peuples, a dit le professeur Iorga. »