Juin 18

• 1429 : Jeanne d'Arc remporte la bataille de Patay. « En nom de Dieu, les hommes d'armes batailleront et Dieu donnera la victoire. »
• 1815 : bataille de Waterloo, remportée par Wellington et Gerhard von Blücher. Dans Les Contemplations, Victor Hugo rapporte comment Nathan Rothschild gagna, en cette occasion, plus de trente millions de livres (averti de l’issue avant la bourse de Londres, il fit courir une rumeur de défaite et acheta à la baisse tout ce qu’il put trouver de rente): « Vieillard, chapeau bas! Ce passant (Rothschild)/ Fit sa fortune à l’heure où tu versais ton sang/ Il jouait à la baisse et montait à mesure/ Que notre chute était plus profonde et plus sûre./ Il fallait un vautour à nos morts, il le fut./ Il fit, travailleur âpre et toujours à l’affût./ Suer à nos malheurs des châteaux et des rentes/ Ce Shylock, avec le sabre de Blücher/ À coupé sur la France une livre de chair. »
• 1868 : naissance, à Kenderes, de Nikolaus Horthy von Nagybanya, futur amiral devenu le chef de l’armée contre-révolutionnaire hongroise de 1919 qui écrasa le sanglant régime communiste de Béla Kun. Devenu régent de Hongrie en 1920, il entretiendra des relations étroites avec l'Axe. Ayant entrepris des négociations avec les Alliés, il sera arrêté par Otto Skorzeny le 16 octobre 1944.
• 1935 : l'Angleterre cherchant à nuire à la France, Von Ribbentrop en profite pour négocier un accord naval anglo-allemand qui autorise Berlin à accroitre sa marine jusqu'à ce qu'elle atteigne 35% des unités de la Royal Navy.
• 1940 : 2 000 cadets de Saumur défendent les ponts sur la Loire, ne disposant pourtant, face à une division allemande, que de leurs armes d'instruction.
• 1940 : Jacques Duclos, un des principaux dirigeants du PC, envoie une militante demander à la Propaganda Staffel, boulevard de la Madeleine, l'autorisation de faire reparaître L'Humanité. Le 19, dans l'après-midi, l'autorisation est accordée à condition que les articles soient soumis au préalable à la censure allemande.
• 1940 : discours à la BBC de De Gaulle, qui a finalement quitté la France après bien des tergiversations, et qui est arrivé, la veille à Londres, dans l'avion du général Spears. Dans son fameux Appel aux Français, il n’a jamais prononcé la phrase: «La France a perdu une bataille, elle n'a pas perdu la guerre ». Cette phrase figurera en revanche, le 20 juin, sur des affiches apposées sur les murs de Londres.
• 1971 : fondation de l’Agence de presse Libération par des militants et sympathisants, comme Jean-Paul Sartre et Maurice Clavel, de l'organisation maoïste Gauche prolétarienne. Elle lance le 3 février 1973 le quotidien Libération.
• 1982 : Surnommé « le banquier de Dieu », le frère de la loge maçonnique P2 Roberto Calvi, ex-président du Banco Ambrosiano, la plus grosse banque privée d'Italie, par ailleurs étroitement liée au Vatican, est retrouvé pendu, des briques dans les poches et les mains liées dans le dos, sous le pont des Blackfriars à Londres. Ayant disparu le 10 juin, il laissait un trou de 1,4 milliard de dollars. Son ex-associé, Michel Sindona, sera également retrouvé suicidé le 18 mars 1986, après avoir bu un café à la strychnine dans sa cellule de Voghera, où il venait d'être condamné à la réclusion perpétuelle. Sa secrétaire, Teresa Corrocher, avait sauté par la fenêtre deux jours avant le suicide de son ex-patron.
• 1985 : à Osaka, l'agent de change Kazuo Nogano, suspecté d’avoir escroqué des investisseurs, est tué à la baïonnette par deux militants nationalistes, devant une foule de journalistes qui se garderont d'intervenir.
• 2007 : selon Le Figaro, si la parité hommes-femmes commence à influer sur la composition de l’Assemblée Nationale, la diversité, elle, attendra. 107 femmes sur 577 députés contre seulement 76 en 2002. La nouvelle Assemblée Nationale est la plus féminisée jamais élue. La France compte désormais 18,54% de femmes députés, soit une progression de plus de 5% en cinq ans. En récompense de cette féminisation du Palais-Bourbon, la France passe du 86e au 58e rang mondial des pays représentés par des femmes au sein de leur parlement, entre le Venezuela et le Nicaragua, selon l’Union interparlementaire, une organisation basée à Genève. Par la même occasion, la France dépasse le taux moyen de représentation au niveau mondial situé à 17,1%. Elle reste en revanche en-deçà du taux moyen en Europe qui est de 18,7%. Le record mondial est détenu par le Rwanda (48,8%), devant la Suède. Si la nouvelle Assemblée a entamé un rééquilibrage par rapport à la composition de la population française (51% de femmes, 49% d’hommes), la diversité devra encore attendre. Aucun candidat d’origine africaine ou maghrébine n’a été élu en métropole à l’issue du second tour dimanche. On compte 15 élus de couleur parmi les 22 députés désignés dans les territoires d’Outre-mer. Au sein des 555 députés de France métropolitaine, une seule exception : une avocate antillaise, George Pau-Langevin, élue à Paris.

« Nous regrettons que la diversité de la République ne puisse pas être représentée à l’Assemblée nationale à cause des partis politiques qui ne lui ont pas accordé toute l’importance voulue », regrette le Conseil des démocrates musulmans de France (CDMF) qui regroupe des militants de toutes tendances politiques. En comparaison, la Grande-Bretagne compte 15 parlementaires issus des minorités sur 646, l’Allemagne quatre.

Un nombre record de candidats noirs et d’origine arabe s’était pourtant présenté aux élections législatives. Seule une poignée d’entre eux était en position éligible. Au soir du premier tour, un seul avait des chances réelles de l’emporter et de devenir le premier député d’origine immigrée à siéger en France. Salem Kacet, de parents algériens et arrivé en France à l’âge de 8 ans, avait recueilli 36,62% des voix en se présentant sous les couleurs de l’UMP dans le Nord. Il a été largement battu par son adversaire socialiste malgré la venue de Rachida Dati et Jean-Louis Borloo pour le soutenir.