Hermann von Balk

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Hermann von Balk donne le droit de cité à des colons.

Hermann von Balk est né vers 1165/1170 en Basse-Saxe et mort le 5 mars 1239, à Würzburg, en Franconie.

Hermann von Balk' est un chevalier de l'Ordre teutonique et son premier Landmeister (= Maître provincial) en Prusse, puis en Livonie. De 1219 à 1227, il sert comme Deutschmeister (= gouverneur) de la province de Alemannia. Balk conduit les croisés au cours de la croisade de Prusse et devient son gouverneur de 1230 à 1239. En 1235, il réussit à convaincre les membres de l'Ordre de Dobrin de fusionner avec l'Ordre teutonique. Il fonde de nombreuses villes, dont Königsberg (= Kaliningrad). Hermann von Salza parvient à obtenir le rattachement des chevaliers Porte-Glaive à son Ordre en 1237. De 1237 à 1238, Balk gouverne aussi la Livonie.

Sa jeunesse

Balk est originaire de Basse-Saxe. Cet ancien chanoine à Hildesheim rejoint les chevaliers teutoniques à Acre en 1189. Il n'est donc pas né en 1209 et mort de vieillesse en 1239. C'est un homme dévoué envers les chrétiens, mais très intolérant avec les païens. Sa bravoure et ses qualités sont immédiatement remarquées.

La Prusse

Comme il craint une alliance de certains Polonais avec les Prussiens, le duc Conrad de Mazovie se sent menacé. Il demande, suivant ainsi les conseils d'Henri le Barbu, duc de Silésie, l’aide des chevaliers teutoniques.

C’est en 1225 que le duc Conrad de Mazovie demande à l'Ordre teutonique de protéger la Mazovie et de l’aider à convertir les Prussiens au christianisme. En retour, les chevaliers reçoivent le Kulmerland qui va être l’origine de l'État monastique des chevaliers teutoniques (Deutschordensstaat), et pour les Allemands de la politique d’expansion à l’est (Ostsiedlung). Seule la Bulle d’or de Rimini, en mars 1236, signale cet accord. Pourtant celui-ci ne parle pas de fief et de bénéfice, mais d'une troupe armée au service du duc de Mazovie.

Certainement du fait de son âge et de ses nombreuses tâches, Salza confie cette mission au Preceptor Prussie Hermann von Balk. Celui-ci, s'apprêtant à partir pour une patrouille dans le désert de Palestine, reçoit l'ordre de Hermann von Salza de quitter la Terre Sainte pour retrouver l'Allemagne et y préparer la conquête des territoires baltes. Hermann von Balk arrive accompagné de vingt-huit chevaliers en 1228 et mène la conquête et l'évangélisation de la Prusse.

Lors d'une longue conversation, au mois d'août 1230, le Pape, l'Empereur et le Grand Maître étudient les intérêts des chevaliers teutoniques, qui, de l'aveu du Pape et de l'Empereur, se sont lancés dans la plus grande entreprise qu'aucun Ordre ait jamais tentée : la conquête de la Prusse sur les idolâtres.

Vignette de propagande nazie rappelant le rôle des chevaliers teutoniques dans l'histoire de la Prusse.

Entre 1230 et 1249, Hermann von Balk bâtit des châteaux :

  • Thorn (1231),
  • Kulm (1232),
  • Marienwerder (1233),
  • Graudenz (1234),
  • et Elbing (1237).

Ils voient très vite des villes se développer autour d'eux. Il bâtit aussi des forts en bois, créant ainsi une sorte de limes protégeant le Kulmerland, les terres conquises et la Mazovie polonaise. Le Preceptor Prussie favorise la colonisation allemande et Salza donne des droits aux cités nouvelles.

La politique de l'Ordre est de christianiser les Prussiens. Balk réussit par des traités avec les princes polonais et les païens à pacifier la région. Parfois la résistance vient de nouveaux convertis et même le duc chrétien de Pomérélie va combattre les croisés du Nord.

Les chevaliers Porte-Glaive

Maître des chevaliers teutoniques et un chevalier de l'Ordre des porte-glaives (Braun & Schneider, Histoire du costume).

Les chevaliers Porte-Glaive (= Fratres miliciae Christi de Livonia, Ritterschaft Christi von Livland) sont un ordre militaire séculier organisé en 1202 par Théodoric von Treyden et Albert von Buxthoeveden, évêque de Riga. Ce sont entre ses mains que les premiers d'entre eux font leurs vœux, en 1204. Il leur ordonne de porter pour habit une robe de serge blanche avec la chape ou manteau noir, sur lequel il y a du côté de l'épaule gauche une épée rouge croisée de noir, et sur l'estomac deux pareilles épées passées en sautoir.

Leur ordre est confirmé par Innocent III, qui leur donne pour règle celle des hospitaliers du Temple, et les envoie en Livonie pour défendre les prédicateurs de l'Evangile contre les infidèles. L'évêque de Riga, à qui ils sont subordonnés, leur abandonne le tiers des conquêtes qu'ils pourraient faire. Il est composé de moines guerriers venus de l'Empire pour christianiser les populations baltes. Après des succès durant les premières décennies du XIIIe siècle, et notamment la conquête de la Livonie et de la Courlande, les frères sont nommés chevaliers de Livonie. Ces derniers ont vaincu sous leur second Grand Maître, Foulques Schenk von Winterfeld, en 1236, durant la bataille de Schaulen contre les Samogitiens (Žemaičiai ou Žemaitē), un sous-groupe des Lituaniens. Hermann von Salza parvient à obtenir le rattachement des chevaliers Porte-Glaive survivants à son Ordre l'année suivante. Ils restent toutefois un peu à part de l'OT. Les Porte-Glaive abandonnèrent leur signe distinctif : deux épées croisées sur leur manteau blanc, pour la croix pattée noire.

Les chevaliers Porte-Glaive et quelques chevaliers teutoniques prennent ensuite l'Esthonie aux Russes et aux Danois, et Hermann von Balk s'y installe en souverain, ainsi qu'en Livonie. Les Estoniens sont évangélisés.

Avec le soutien du pape et de l'empereur du Saint-Empire romain germanique, avec l'appui des chevaliers Porte-Glaive, les chevaliers teutoniques tentent de prendre Novgorod et d'autres territoires russes.

La fin de sa vie

A cette époque il tombe malade et il est mécontent de ce qui se passe en Livonie. Il démissionne de ses postes et s'installe à Würzburg, où il meurt le 5 mars 1239.

Sources

  • Histoire de l'Ordre teutonique, Volume 1, Wilhelm Eugen Joseph Wal (Baron von), Veuve Valade, 1784.
  • Sylvain Gouguenheim, Les Chevaliers teutoniques, Tallandier, Paris, 200
  • Henry Bogdan, Les Chevaliers teutoniques, Perrin, 1995
  • Alain Demurger, Chevaliers du Christ : Les ordres religieux-militaires au Moyen Âge, XIe-XVIe siècle, Seuil, 2002.
  • Kristjan Toomaspoeg, Les Chevaliers teutoniques, Flammarion, 2001.
  • Danielle Buschinger, Les Chevaliers teutoniques, Ellipses Marketing, 04/06/2007.