Guernica

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La ville basque de Guernica est célèbre par le bombardement qu'elle subit le 26 avril 1937 et par le tableau que lui consacra Picasso.

La vérité « officielle »


Le 26 avril 1937, jour de marché, quatre escadrilles de la légion Condor auraient procédé au bombardement de la ville de Guernica. L'attaque aurait commencé à 16h30, aux bombes explosives puis à la mitrailleuse et enfin aux bombes incendiaires. Après avoir lâché quelques 50 tonnes de bombes incendiaires, les derniers avions auraient quitté le ciel de Guernica vers 19h45. Après le "massacre", 20% de la ville aurait été en flammes, et l'aide des pompiers s'avérant inefficace, le feu se serait propagé à 70% des habitations.

Ce bombardement est considéré comme le premier raid de l'histoire de l'aviation militaire moderne sur une population civile sans défense.

La réaction républicaine et internationale


Selon le journaliste britannique C. L. Steer, correspondant à l'époque du Times, 800 à 3000 des 5000 habitants de Guernica périrent. Certains historiens, dont le journaliste Pío Moa, affirment que ces chiffres ont été « gonflés » par l'hebdomadaire conservateur proche de Churchill, afin de convaincre l'opinion internationale que le danger mondial était Hitler. Le second but aurait été de contrer les thèses pacifistes du parti britannique de gauche, le Labour Party. Ces mêmes sources portent le bilan à 126 victimes. Le chiffre officiel retenu par le gouvernement basque contredit cette thèse en ne dénombrant pas moins de 1654 morts, mais il a été souvent remis en cause.

La réaction du Camp national


Franco, sous la pression internationale faisant suite aux "révélations" du Times, affirma que la Luftwaffe n'avait pu voler le 27 avril pour des raisons climatiques, et que la destruction de Guernica était due aux Basques républicains qui auraient incendié et dynamité la ville dans leur fuite. Ces déclarations ne sont pas invraisemblables, car de tels faits ont été constatés à Irún et Eibar.

La responsabilité allemande


Une interprétation différente et plus tardive, émanant de Carlos Rojas et surtout de Ricardo de la Cierva (opposée à l'interprétation nationaliste basque), ne nie pas le bombardement, mais en fait porter l'entière responsabilité aux Allemands.

Adolf Galland, pilote de la Légion Condor arrivé en Espagne le 8 mai 1937, a admis en 1953 que la ville avait été bombardée par les avions allemands, mais « par erreur ». Selon Galland, la Légion Condor avait été chargée de détruire le pont Rentería, utilisé par les républicains, mais comme la visibilité était mauvaise et les équipages sans expérience, le pont était resté intact, et c'est la ville proche qui avait été gravement touchée.

A en croire le journal personnel du général allemand Wolfram von Richthofen, chef de la Légion Condor, le bombardement de Guernica a été décidé par le seul général allemand, et sans l'aval de Franco. Le général Emilio Mola avait d'ailleurs adressé des consignes strictes à la Luftwaffe, interdisant les bombardements, a fortiori sur les civils. Certains articles de presse de l'époque publiés à Bilbao et certains témoignages semblent accréditer cette thèse.

De plus, l'historien de l'Espagne Bartolomé Bennassar cite dans une synthèse récente sur la Guerre Civile que lors des « conférences » que donna Goering aux Américains qui l'avaient capturé à la veille de l'effondrement du régime nazi en 1945, le maître de la Luftwaffe affirmait que l'épisode de Guernica constituait pour les nouvelles techniques de bombardement des Heinkel He 111 qui y participèrent, le seul moyen de les tester en conditions réelles et d'éprouver leur capacité incendiaire. D'un point de vue stratégique, la Luftwaffe expérimentait donc à Guernica de nouveaux types de bombardement terrorisant les populations, le tapis de bombes et le bombardement en piqué, utilisé pour le Blitz sur Londres.

Autres interprétations révisionnistes


Le journaliste Vicente Talón, dans son Arde Guernica (San Martín, 1970), est arrivé à la conclusion que le nombre total de morts n'aurait pas dépassé deux cents, estimation reprise par Ricardo de la Cierva, puis, en 1987, par le général franquiste Jesús Salas Larrazábal, dans son livre intitulé Guernica (éd. Rialp), par l'historien révisionniste Pío Moa et même par la chaîne de télévision publique allemande ARD en avril 1998. Les chiffres avancés par Vicente Talón ne prennent cependant pas en compte les morts de l'hôpital de Bilbao (592), compte tenu de la difficulté de différencier civils morts dans le bombardement et morts au combat, comme le souligne Pío Moa.

On a avancé que les photos des ruines de Guernica auraient pu être des photos de Madrid.

La version de Pío Moa


Après consultation des archives des deux camps de l'époque, l'historien révisionniste Pío Moa en est venu aux conclusions suivantes :

Guernica aurait été un objectif militaire de première importance : trois bataillons (7.000 hommes) des forces républicaines y auraient été stationnés.

Il n'aurait pu y avoir de mitraillage aérien dans le centre-ville en raison de l'étroitesse des rues.

Il y aurait eu trois bombardements de faible intensité (quelques minutes chacun) échelonnés entre 16 h 30 et 18 h 30.

Le marché aurait été annulé à midi sur ordre de la municipalité.

La ville n'aurait été bombardée que par des Junkers Ju 52, bombardiers légers.

Les pompiers de Bilbao ne seraient intervenus que le lendemain vers 9 h 30, d'où l'extension de l'incendie. Ils auraient fait preuve, ainsi que la troupe républicaine, d'une passivité et d'une incompétence totale, qui expliquerait la destruction de Guernica à 71 %.

Le chiffre des 592 morts à Bilbao serait une légende colportée par Euzko Deya en mai. Les chiffres retrouvés dans les archives seraient de 2 morts sur 30 blessés apportés.

L'essentiel des victimes, comptabilisés au refuge Santa Maria, à l'asile Calzada et au dépôt de la route de Luno, n'atteindrait que le chiffre de 120 morts dont 50 non-identifiés, selon les registres mortuaires de la commune.

Les premiers bombardements de civils de la guerre auraient été l'œuvre de républicains. Pío Moa affirme également que les républicains auraient utilisé le prétexte des bombardements de civils faits par les nationalistes pour massacrer à chaque fois des prisonniers de guerre.

Le tableau de Picasso

Guernica de Pablo Picasso

Pablo Picasso peindra l'horreur de cet évènement dans un tableau devenu célèbre. À un officier allemand qui lui aurait demandé, un peu indigné, lors de son exposition, si c'était lui qui avait fait cela, Picasso aurait répondu : « Non, c'est vous ». Selon l'historien Pío Moa, ce tableau aurait en fait été commandé à Picasso, partisan des Brigades internationales, trois mois avant le bombardement.

Bibliographie

  • Arrigo Petacco, |Viva la muerte ! Mito e realtà della guerra civile spagnola 1936-1939, Mondadori, Milan, 2006.
  • Jesus Salas Larrazabal, Guernica : el bombardeo. La Historia frente al mito , Galland Books, Valladolid, 2012.


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