Gauthier Bouchet

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Gauthier Bouchet à Saint-Nazaire, le 1er mars 2021
Gauthier Bouchet, Gauthier Moïse André Bouchet de son nom complet, né le 15 novembre 1987 à Nantes, est une personnalité politique française, élu et responsable du Rassemblement National, dont il est un collaborateur parlementaire et le délégué départemental en Loire-Atlantique.

Fils de Christian Bouchet, figure française du nationalisme révolutionnaire, Gauthier Bouchet adhère au Front national (FN) durant ses années de licence. Responsable du Front national de la jeunesse (FNJ), où, recruté par David Rachline, il assure à partir de 2010 des fonctions liées à la communication numérique. Pionnier de l'implantation du FN sur les réseaux sociaux, à une époque où les formations et personnalités politiques françaises y sont peu voire pas représentées, il est notamment le créateur des pages Twitter officielles du Front national et de Marine Le Pen, dont il est le premier gestionnaire.

Élu municipal de Saint-Nazaire en 2014, il est rapidement désigné conseiller de quartier, puis conseiller communautaire au sein de la Communauté d'agglomération de la région nazairienne et de l'Estuaire (CARENE), seul représentant du FN parmi soixante élus. Ultérieurement, il préside son groupe au conseil municipal, constitué de trois élus. Puis, en juillet 2019, il se porte comme candidat à la Mairie de Saint-Nazaire.

Assistant de Pascal Gannat, il est par la suite recruté comme attaché de groupe au conseil régional des Pays de la Loire. Collaborateur d'élus, il travaille principalement sur les sujets de l'agriculture, de l'aménagement territorial et des transports, puis, également, de l'apprentissage. Il quitte son poste au conseil régional en novembre 2019. Figurant sur la liste RN d'Hervé Juvin aux élections régionales suivantes, en troisième position dans la section de son département, il est alors élu conseiller régional. Puis, en parallèle, il prend la direction du RN en Loire-Atlantique et, à partir de 2022, des fonctions de collaborateur parlementaire.

Historien de formation, travaillant en thèse sur le monarchiste légitimiste dans l'Ouest sous la direction d'Olivier Dard, il collabore à différents médias dits de "réinformation", dont Boulevard Voltaire, EuroLibertés et le site polonais Tysol. Il est par ailleurs le créateur d'une webradio de vulgarisation historique : Fréquence Histoire et dirige également depuis la Revue d'histoire politique de l'Ouest.

Sommaire

Famille

Dezoteux, signataire de la paix de la Jaunaye, ancêtre de Bouchet

Par son arrière-grand-mère paternelle, Berthe Dezoteux, Gauthier Bouchet est apparenté à Pierre Dezoteux, baron de Cormatin, officier de cavalerie, capitaine durant la guerre d'indépendance américaine, révolutionnaire proche de La Fayette. Emigré déçu, revenu en France en 1792, ce dernier devient major-général de la Chouannerie de Bretagne pendant la contre-Révolution, aux ordres de Joseph de Puisaye. Après le départ de Puisaye pour le Royaume-Uni, dans le cadre de la politique de pacification voulue par la Convention notamment menée par le général Hoche, Dezoteux ouvre des négociations avec les républicains. Mais mis à part Boishardy, il n'a la confiance d'aucun des principaux chefs chouans, ni même celle de Hoche. Dezoteux figure toutefois parmi les signataires, en 1795, du traité de La Jaunaye, qui permet la paix temporaire avec la Convention. Capturé par les républicains, il est emprisonné à la forteresse de Ham, dans la Somme. Libéré après sept ans d'incarcération, il demeure surveillé par la Police impériale et meurt à Lyon, en 1812.

La famille du grand-père paternel de Gauthier Bouchet, originaire de Saint-Christophe-du-Bois, dans le Maine-et-Loire, compte deux morts pour la France durant les guerres mondiales. Son grand-oncle, Joseph Bouchet, soldat-clairon du 77e régiment d'infanterie, meurt en 1914 à Baconnes (Marne). Le neveu de celui-ci, René Bouchet, canonnier du 341e dépôt d'artillerie, meurt en 1940 à Liesse-Notre-Dame (Aisne).

Le père de Gauthier Bouchet, le militant politique Christian Bouchet, est également membre du Front national, auquel il adhère six mois après lui. Il est décrit comme ayant "grandi au sein d'une famille de la petite bourgeoisie provinciale, d'un milieu d'artisans et de petits commerçants, dont plusieurs membres furent liés à divers mouvements d'extrême droite". In fine, les traces de cet engagement familial à l'extrême droite peuvent être retrouvées à partir des années 1920, au sein notamment de la Fédération nationale des Camelots du roi (Action française). Elles perdurent dans l'engagement en faveur de l'Algérie française, dans l'antigaullisme et l'anticommunisme. Christian Bouchet est politisé pour sa part depuis les lendemains de Mai-68, et milite dès lors dans différentes organisations nationalistes-révolutionnaires.

Sa mère, Ghislaine Bouchet, née Zerbib, est originaire de Constantine. Elle arrive en métropole en 1962, et s'installe à Toulouse avec sa famille. Devenue professeur des écoles, elle enseigne à l'école primaire Lesage de Vertou, près de Nantes.

Études

Bouchet est initialement scolarisé à Vertou, dans l'école de sa mère, jusqu'au cours préparatoire. Puis, à partir de 1994, il fait ensuite le reste sa scolarité à Nantes. Elève de l'école primaire Harrouys, dans le centre-ville nantais, il va ensuite au collège et lycée Jules Verne. Il y obtient un baccalauréat série littéraire (L) en 2006.

Étudiant à l'Université de Nantes, il y obtient une maîtrise de recherche en histoire contemporaine portant sur la vie politique au début de la Troisième république en Loire-Inférieure, et d'un master poursuivant ce sujet, pour lesquels il obtient la mention "Bien". A partir de 2016, inscrit en Sorbonne, il travaille une thèse de doctorat en histoire contemporaine, portant sur le monarchisme légitimiste dans l'Ouest français. Son maître de thèse est Olivier Dard, spécialiste de Charles Maurras et de l'Action française.

Ancien responsable associatif dans le monde du jeu

Adolescent, Bouchet commence à s'investir dans l'organisation de conventions dans le monde du jeu, liées en particulier à la communauté Pokémon. Il conclut en 2004 un partenariat d'organisation avec le distributeur du jeu de cartes Pokémon, Asmodée, qui prend avec les années une dimension officielle et nationale. En conséquence, il organise une cinquantaine de tournois liés à cet univers dans une quinzaine de villes françaises. Ces manifestations s'échelonnent jusqu'en 2009.

Incidemment, en août 2013, une interview du Lab Europe 1, tout en révélant publiquement son passé d'organisateur Pokémon, lui permet alors de s'en expliquer. Il justifie cet investissement par une continuité qu'il tisse entre univers ludiques et militantisme politique, en terme d'organisation : "Cela me donne une expérience du management, ça reste de la diplomatie, de la gestion des ressources humaines, de la réflexion à long terme. J'avais une particularité dans cet univers, (...) une vision nationale de l'organisation, presque un service public du jeu, une vision assez politique de quelque chose de ludique." De manière anecdotique, il assure par ailleurs dans le cadre de cet entretien une certaine tendance à la politisation d'anciens organisateurs Pokémon : "Vous ne soupçonnez pas le nombre d'anciens organisateurs de Pokémon qui sont proches du Front national ou de Soral. Peut-être que ce sont des gens qui sont clivés politiquement, qui ont une forme d'irrévérence. Et j'ai peut-être influencé cela aussi."

Quelques jours plus tard, l'affaire rebondit quand Florian Philippot, vice-président du FN, est questionné par Alain Marschall sur BFMTV dans Bourdin direct sur l'ancienne passion de Gauthier Bouchet, qu'il défend alors : "Gauthier Bouchet, ne vous inquiétez pas, a une bonne culture politique, je peux vous l'affirmer, parce que je le connais."

Premier parcours militant et politique

Adhérent de base aux élections régionales de 2010

Il adhère au Front national à la suite de la campagne présidentielle de 2007. Initialement, il est un militant peu actif. Il intègre le bureau départemental du mouvement en Loire-Atlantique en 2009. Commençant à militer plus régulièrement à partir des élections européennes et la campagne de Brigitte Neveux, il en gère la communication numérique. Cette démarche est reconduite dans le cadre des élections régionales de mars 2010, pour lesquelles Neveux est candidate dans les Pays de la Loire. Bouchet est alors candidat pour la première fois à une élection, présent sur la liste de la Loire-Atlantique, en douzième position.

Un responsable local et national du FNJ

Représentant le Front national de la jeunesse (FNJ) des Pays de la Loire à la XXIVe Université d’été du FNJ, organisée en août 2010 à Cormont, dans le Pas-de-Calais, il est nommé quelques semaines plus tard secrétaire départemental du FNJ de la Loire-Atlantique et secrétaire régional adjoint des Pays de la Loire. Il intègre de même à la demande de David Rachline (directeur national du FNJ) la coordination nationale de ce mouvement, en charge du numérique, et dirige le bimestriel du FNJ Les Jeunes au Front.

Il est reconduit en 2011 à la Direction nationale du FNJ reprise par Nathalie Pigeot, mais quitte l'ensemble de ses fonctions au FNJ l'année suivante. Gauthier Bouchet propose alors Arnaud de Rigné comme secrétaire départemental du FNJ.

Pionnier de l'implantation du FN sur les réseaux sociaux

Gauthier Bouchet est le créateur des pages Twitter du Front national et de Marine Le Pen.

En même temps qu'il gère la communication du FNJ, Bouchet s'occupe également des réseaux sociaux du FN lui-même. Attaché au secrétariat national à la communication numérique du FN depuis 2011, à l'initiative du secrétaire national, David Rachline, Gauthier Bouchet est ainsi également chargé de l'animation des réseaux sociaux pour le FN, dont, un temps, la page Facebook de Marine Le Pen. Bouchet est également le créateur de la page Twitter du Front national, sous le nom "Fnational" (renommé ultérieurement en "FN_officiel"), en 2009, faisant du FN le premier mouvement politique français sur ce réseau, puis de celle de Marine Le Pen. Il conçoit également les pages Facebook de Marion Maréchal-Le Pen et de Florian Philippot, qu'il gère quelques mois, avec David Rachline. Cette collaboration s'achève durant la campagne présidentielle de 2012.

Les Jeunes avec Marine (LJAM)

Initiant le collectif des Jeunes avec Marine (jeunes soutiens de Marine Le Pen à la présidence du Front national) en août 2010, il promeut la candidature de Marine Le Pen en rejoignant son comité de soutien et par le biais d’une tribune officielle dans le cadre de la campagne interne précédant le XIVe congrès du FN, en décembre 2010. Passé le congrès, cette structure est versée dans l'effort de la campagne présidentielle de Marine Le Pen, et reprise par Julien Rochedy, porte-parole du Front national de la jeunesse (FNJ), qui en devient le président.

La campagne présidentielle passée, en octobre 2012, le site des Inrocks voit en Gauthier Bouchet l'un des "dix nouveaux visages du Front national" ; "doté d'une solide culture historique", aux côtés de personnalités du mouvement telles que Rochedy et Rachline. Pour autant, Gauthier Bouchet n'est pas reconduit dans ses mandats nationaux et locaux du FNJ.

Candidat aux élections cantonales de 2011

Tractage durant la campagne cantonale au marché nantais de Talensac, le 19 février 2011

Candidat du FN aux élections cantonales, il est investi en février 2011 dans le premier canton de Nantes (Hauts-Pavés-Saint-Félix), près du quartier où il a vécu dix ans - rue Deshoulières - et fait ses études primaires et secondaires. À l’issue du premier tour, il recueille environ 8 % des suffrages exprimés, un score insuffisant pour lui permettre de se qualifier pour le second. Après son élimination, en mars, il déclare alors en conséquence ne donner aucune consigne à ses électeurs : « N’étant pas présent au second tour, et dénonçant l’incapacité tant des tenants locaux du PS que de l’UMP, je ne donne aucune consigne de vote en faveur d’un camp ou d’un autre. Je reste ferme sur la dénonciation d’un système que je qualifie, en quelque sorte, d’UMPS : la collusion, tacite, sur 99 % de leurs « programmes » respectifs, entre PS et UMP. »

Élections législatives de 2012

En 2012, Gauthier Bouchet est investi comme suppléant d'Hervé Leca à l'élection législative dans la dixième circonscription de la Loire-Atlantique (Vertou et le Vignoble nantais). Pour ce scrutin, Gauthier Bouchet est également directeur de campagne d’Hervé Leca. Son candidat obtient environ 8 % des suffrages exprimés.

Dans la direction de la campagne municipale FN de Dunkerque

Tout en annonçant qu'il sera candidat aux élections municipales derrière Jean-Claude Blanchard à Saint-Nazaire, il est recruté en octobre 2013 par le candidat FN de Dunkerque et conseiller de Marine Le Pen aux TPE-PME, Philippe Eymery, en tant que directeur adjoint de campagne. Il s'implique alors dans le même temps dans les deux campagnes, à Saint-Nazaire et Dunkerque.

Header Saint-Nazaire Bleu Marine créé par Gauthier Bouchet, un temps directeur de la communication de cette liste

Campagne municipale (octobre 2012-mars 2014)

Peu après l'Université d'été du FN de La Baule-Escoublac (septembre 2012), il convient avec Jean-Claude Blanchard, qui conduit le FN à la prochaine élection municipale dans la commune de Saint-Nazaire, d'intégrer sa liste en place éligible. Blanchard accepte qu'il soit troisième. Investi candidat tête de liste, il le nomme en décembre comme directeur de campagne et de la communication pour sa liste.

Durant le dernier semestre de campagne, Gauthier Bouchet devient la plume officieuse de Jean-Claude Blanchard. Il rédige pour lui tribunes, billets d'humeur, communiqués de presse, et un certain nombre de lettres ouvertes (Lettre aux acteurs économiques, Lettre au personnel communal...).

Tirant partie de sa culture historique et d'une sensibilité républicaine, comme de ses propres travaux de recherche sur Saint-Nazaire, il fait entrer dans les thèmes de campagne d'anciennes figures de l'histoire nazairienne. Parmi elles, se trouve François Blancho (ancien député-maire SFIO de Saint-Nazaire), emprunté à dessein au monde socialiste. Au fil d'une campagne émaillée d'une crise générale de l'industrie (Gad, Baudet, STX, SMH...) et de grèves régulières, toutes soutenues par Blanchard,ces textes s'appuient sur une imagerie populaire et ouvriériste, voire d'appel au peuple — "Nazairien ! Ton suffrage, c'est ton épée." — et d'un certain lyrisme ("C’est la sueur de ceux qui ont construit les plus gros paquebots du monde qui a graissé la machine Saint-Nazaire. Je sais que chez eux le tricolore fait souvent chemin commun avec le noir de cou, car ces bâtisseurs anonymes sont de grands patriotes."). Par les écrits de Bouchet, le FN local, jusqu'ici très lié aux thèmes nationaux, commence alors à se focaliser sur les Chantiers de l'Atlantique et le quartier populaire de Penhoët. Nostalgie et références ostensibles à la "vocation industrielle de la cité nazairienne" appuient désormais un programme eurosceptique, protectionniste et d'appel à la réindustrialisation, dans une série de tribunes dont l'apogée, après la campagne municipale, est la célébration frontiste du cent-cinquantenaire des Chantiers (Cent cinquante ans de Navale à Saint-Nazaire), en mai 2014.

À la marge, Gauthier Bouchet participe, à partir de janvier 2014, à l'élaboration du programme municipal de la liste aux côtés de Jean-Claude Blanchard, Stéphanie Sutter (2e de liste), sa principale rédactrice, et Philippe Bescond-Garrec (7e de liste), un bretonnant, responsable local de Résistance républicaine. Parmi ses propositions, l'idée d'une mise en régie publique des parkings est débattue par la section FN locale, sans être retenue.

Placé officiellement en février comme troisième sur la liste du FN, Bouchet est de fait également candidat à la Communauté d'agglomération de la région nazairienne et de l'Estuaire (CARENE). C'est alors la première liste FN à Saint-Nazaire depuis dix-neuf ans.

Le 23 mars 2014, à l'issue du premier tour de scrutin, la liste Saint-Nazaire Bleu Marine obtient 12,56 % des suffrages exprimés et se place en troisième position, derrière la liste UMP-UDI-MoDem de Ludovic Le Merrer (25,10 %) et la liste d'union de la gauche de David Samzun (41,36 %). La liste divers-droite de Martine Dardillac - conseillère municipale battue - permet sans doute au FN de consolider son score au second tour, en dépit de la configuration en triangulaire traditionnellement défavorable.

Se maintenant au second tour le 30 mars, Blanchard parvient encore à gagner un point au second tour (13,53 %) alors que les triangulaires voient d'habitude un recul du score du FN par la logique du "vote utile". Conséquemment, il est élu conseiller municipal de Saint-Nazaire, avec Sutter et Bouchet.

Election à des mandats locaux

Il obtient son premier mandat comme conseiller municipal d'opposition à Saint-Nazaire. Par la suite, il intègre le conseil régional des Pays de la Loire, après avoir été assistant des élus du FN-RN dans cette assemblée.

Conseiller municipal de Saint-Nazaire

Élu, Bouchet est le nouveau benjamin de l'assemblée municipale, à vingt-six ans. Il est donc amené, comme le prévoit le protocole, à coprésider la séance inaugurale du conseil, en qualité de secrétaire de séance et aux côtés du nouveau maire, David Samzun, le 4 avril. Lors du conseil du 11, il est élu comme délégué de la commission consultative des services publics locaux (CCSPL). En séance de mai, il intègre deux nouvelles commissions : celles de la culture et de l'éducation et jeunesse. Durant cette même séance, il préconise par ailleurs un plan d'économie de 30 % relativement aux indemnités d'élus, soit - 1,2 million d'euro à l'échelle du mandat. Logiquement, sa proposition n'est pas retenue par la municipalité.

Le groupe Saint-Nazaire Bleu Marine devant les marches de l'Hôtel de ville, le 4 avril 2014

Il prend une première fois la parole le mois suivant sur le thème des indemnités d'élus. Il demande alors sa baisse au nom de son groupe, thème récurrent dans les prises de positions du FN local (ainsi que la baisse du nombre des adjoints au maire, qui d'ailleurs suppose également une baisse de l'enveloppe globale des indemnités).

N'étant initialement pas résident à Saint-Nazaire lors de son élection au conseil municipal, il fait l'objet de critiques régulières sur ce fait de la part de la majorité municipale. Alors Nantais, Bouchet est alors accusé de parachutage. Mais à partir de 2015, il s'installe à Saint-Nazaire, rue d'Ypres.

Son début de mandat est également marqué par son bâillonnement volontaire en pleine séance du conseil municipal, le 25 septembre 2015, aux côtés des autres élus du FN. Quittant séance tenante le conseil après une question préalable de Jean-Claude Blanchard — qui eut l'idée que ses élus se baîllonnent — le FN protestait alors contre une plainte de la Mairie pour affichage sauvage. Elle-même dénonçait le FN pour avoir déclenché en juillet une campagne d'autocollants contre la venue de JoeyStarr aux Escales. En réponse, la Mairie infligea une amende de 440 euros au FN, suscitant son départ lors du conseil municipal qui suivit.

Conseiller de quartier de Saint-Nazaire

Dans cette dernière intervention sur les conseils de quartiers en séance d'octobre, où il indique voter en faveur de la charte les organisant, Gauthier Bouchet met en avant la propre conception du FN concernant le mode de désignation des conseillers quartiers, contestant le choix du tirage au sort. "Il faut voter la charte de la participation citoyenne, mais, dans une approbation vigilante, en la prenant au mot, celui, dans ces conseils, d'une représentation à la proportionnelle intégrale des listes en présence aux dernières élections municipales.", indique-t-il à quelques jours de se porter candidat.

Consécutivement, Gauthier Bouchet est candidat au conseil de quartier du Centre-ville/Ville-Port/Petit Maroc, le 16 octobre. Dans une "contre-charte" publiée en novembre suivant, le Manifeste de vigie patriote à l'égard des quartiers nazairiens, au-delà des propositions habituelles de son groupe d'élus concernant les conseils de quartiers (représentativité proportionnelle, réduction du nombre des conseillers), il pose les termes d'une réflexion sur "l'identité nazairienne" selon le FN local. Il fait à ce titre état, selon lui, d'un changement culturel à l'initiative de la municipalité : "La possibilité pour une majorité de Nazairiens de vivre leur identité et d’affirmer leur fierté ouvrières, est rendue de plus en plus difficile, certes par la raréfaction et la précarité de ces mêmes métiers et traditions de l’industrie, mais beaucoup plus encore par le véritable changement culturel imposé par la gauche locale."

Le 14 novembre, il est désigné parmi 591 candidats comme comme conseiller de quartier de Saint-Nazaire. Il est le seul FN élu avec Stéphanie Sutter, sa collègue au conseil municipal. Ces nominations d'élus du FN au sein des conseils de quartiers nazairiens suscitent la réprobation de la majorité socialiste. En retour, la Mairie de Saint-Nazaire annonce en 2015 vouloir changer le règlement de ses conseils de quartiers, ce qu'elle fait par la suite.

Candidat au comité central du FN

Dans le cadre du XVe Congrès du Front national (FN), organisé à Lyon, Bouchet est pour la première fois candidat à son comité central. Il dépose sa candidature le 2 juin 2014. Il n'est toutefois pas élu.

Conseiller communautaire à la CARENE

Bouchet au conseil de la CARENE (en haut au centre), le 4 février 2020

Blanchard démissionnant de la Communauté d'agglomération de la région nazairienne et de l'Estuaire (CARENE) en février 2015, Bouchet le remplace statutairement. Comme au conseil municipal de Saint-Nazaire, il est de nouveau le benjamin au sein de cette assemblée.

Dans cette assemblée, la situation est toutefois différente, car il est le seul représentant du FN. Sa première intervention au conseil de la CARENE porte sur l'agence Nantes-Saint-Nazaire développement, au sujet de laquelle il est le seul élu s'opposer à son subventionnement. « On ne peut pas d’un côté vouloir se disperser sans cesse à l’international et revenir cependant chaque année prélever à Saint-Nazaire ses 240 000 euros d’argent de poche auprès du contribuable. », déclare-t-il alors à l'issue de son intervention.

Candidat aux élections départementales de 2015

Bouchet est désigné le 17 octobre 2014 par la commission nationale d'investiture du Front national comme candidat titulaire aux élections départementales de 2015 dans le premier canton de Saint-Nazaire - qui couvre la partie Ouest de la commune - aux côtés de Stéphanie Sutter. Il l'annonce publiquement le 20.

A l'issue du premier tour de scrutin, le binôme Gauthier Bouchet-Stéphanie Sutter recueille environ 18 % des suffrages exprimés, en troisième position derrière le binôme socialiste Etienne Choubrac-Anaïg Cotonnec et celui UMP Florence Beuvelet-Philippe Cadiet. Bouchet aucune consigne de vote pour le second tour.

Collaborateur d'élus au conseil régional des Pays de la Loire

Lors de la campagne des élections régionales de 2015, Pascal Gannat, candidat tête de liste du FN dans les Pays de la Loire, fait de Gauthier Bouchet son assistant, aux côté de Louis de Cacqueray, conseiller municipal du Mans. Il n'est pas candidat à ces élections, contrairement à celles de 2010, où il figurait en douzième position sur la liste de Loire-Atlantique.

A la suite des régionales, il devient attaché de groupe au conseil régional des Pays de la Loire. Il démissionne de ce poste en 2019.

Campagne législative de 2017

Gauthier Bouchet est candidat à l'élection législative de 2017 dans la huitième circonscription de la Loire-Atlantique, avec comme suppléante, Lydia Poirier, conseillère municipale de Trignac, ancienne adjointe au maire de cette commune. Il obtient 8 % des suffrages exprimés soit un peu plus de 3 800 voix. De fait, le FN accuse un recul par rapport au dernier scrutin, d'environ 780 voix.

De nouveau candidat au comité central du FN

Candidat à nouveau au comité central du FN, lors du 16e congrès du mouvement, organisé à Lille en 2018, il n'est pas élu. En marge de ce congrès, qui doit décider d'un nouveau nom pour le Front national — devant être renommé « Rassemblement national » — il se prononce favorablement sur ce sujet.

Campagne municipale de 2020, et échec de sa réélection

Pressenti dès les premiers mois du municipe pour succéder à Blanchard comme candidat du FN à la Mairie de Saint-Nazaire, et désormais président de son groupe d'élus, Bouchet est investi en juillet 2019. Il est ainsi le premier candidat à se déclarer officiellement à l'élection municipale dans cette commune, avec le maire sortant. Lors de la conférence de presse de présentation de sa candidature, Gauthier Bouchet annonce dans le même temps son directeur de campagne : Johnny Masson-Leblain, ancien militant du PS, et conseiller de quartier à Saint-Nazaire. En janvier 2020, il complète son dispositif en désignant comme directeur de campagne adjoint Titouan Lathuilière, étudiant en BTS et adhérent récent de la section RN nazairienne.

Bouchet et ses colistiers à l'élection municipale, le 23 février 2020

Si la campagne de Bouchet démarre bien, avec un fort militantisme et, pour la première fois, l'usage de publipostages massifs de documents et l'organisation de réunions publiques dans les différents quartiers nazairiens, elle subit toutefois plusieurs à-coups à compter du dépôt officiel de la liste. Ainsi, à partir de février — la liste étant déposée — l'absence de Blanchard sur celle-ci est critiquée par ce dernier. L'ancien responsable du RN évoque "une trahison" auprès de la presse locale. Bouchet, pour sa part, affirme avoir reçu l'ordre de la direction du RN de ne pas présenter Blanchard sur la liste, compte tenu de sa participation à la scission Gannat au conseil régional des Pays de la Loire, quelques semaines auparavant. Celle-ci venait en conséquence d'entraîner son exclusion du RN. A cela s'ajoute les critiques de Sutter, conseillère municipale RN sortante qui, se solidarisant avec Blanchard, annonce refuser que son nom soit associé à la liste Bouchet.

Il résulte de cet imbroglio avec Blanchard — auquel s'ajoute le renvoi pour des tweets maladroits de Masson-Leblain de la direction de campagne et son remplacement par Lathuilière, le 3 mars — une impression de fin de campagne poussive et chaotique. A l'issue du premier tour, Bouchet n'obtient finalement que 7,1 % des suffrages exprimés et manque ainsi le second tour. Après expiration du mandat, en juillet, le RN quitte ainsi les conseils municipal et communautaire.

Dans la foulée de cette campagne, Bouchet déménage dans le quartier de la gare de Saint-Nazaire, en 2021.

Figure régionale du RN

Double campagne départementale et régionale de 2021

Rapidement remis en selle après son échec cuisant à l'élection municipale de Saint-Nazaire, Bouchet annonce en filigrane, dans sa dernière prise de parole d'élu, que le RN — par sa voix — sera bien présent dès la prochaine élection, indiquant continuer "à agir dans la vie politique et dans la vie publique, et cela commence dès les élections départementales de 2021". La pandémie de coronavirus et les confinements successifs retardent toutefois son entrée en campagne, si bien qu'investi, il ne peut officiellement se déclarer pendant plusieurs mois. Finalement, il annonce de manière officielle être candidat au conseil départemental dans le second canton de Saint-Nazaire en mars 2021. Il indique alors être en binôme avec Nicole Pétrel, aide-soignante retraitée, sa sixième de liste municipale. Là aussi, Bouchet est le premier à se lancer, et se démarque par une campagne longue, sans compétiteurs déclarés pendant plusieurs semaines. Le second canton nazairien où il se présente (après sa candidature dans le premier, six ans auparavant) du quartier de Méan-Penhoët à Donges, est, sensément, le meilleur pour le RN en Loire-Atlantique, avec la probabilité d'une qualification au second tour, bien que Bouchet la relativise toutefois dans la presse locale.

À l'issue du premier tour de scrutin, le binôme Bouchet-Pétrel obtient un peu plus de 17 % des suffrages exprimés. Arrivant deuxième, derrière le binôme du Parti socialiste (28 % des suffrages), il se qualifie in extremis au second tour, dépassant le binôme de la France insoumise de seulement trente voix. Seuls candidats du RN à être présents au second tour des élections départementales en Loire-Atlantique, Gauthier Bouchet et Nicole Pétrel sont toutefois en baisse par rapport au précédent scrutin (- 7 points par rapport au binôme Jean-Claude Blanchard-Lydia Poirier en 2015 dans ce même canton). Au-delà de leur socle, ils ne peuvent guère espérer rassembler au-delà des électeurs du premier tour s'étant portés sur le candidat des Patriotes et sur David Pelon, ancien maire de Trignac traditionnellement soutenu par le RN. Le résultat du second tour (27 %), atteste de cette faible capacité de rassemblement, qui ne va pas au-delà des reports de voix de ces deux candidats.

Parallèlement, Bouchet est également candidat aux élections régionales sur la liste RN d'Hervé Juvin. En mai, il annonce figurer en troisième position sur la liste, laquelle est éligible. Au second tour de scrutin, la liste Juvin rassemble 8,7 % des suffrages exprimés, et envoie sept élus au conseil régional, dont Bouchet.

Conseiller régional des Pays de la Loire

Avec son élection au conseil régional, Bouchet reconquiert donc un mandat, un an après l'échec de sa candidature à la Mairie de Saint-Nazaire. Lors de la seconde séance d'installation du conseil régional, en juillet, il est intégré à la commission des infrastructures, transports et mobilités du conseil régional, ainsi que sa société d'économie mixte (SEM) Croissance et sa commission d'appel d'offres (CAO), comme suppléant.

Bouchet au conseil régional des Pays de la Loire, le 21 octobre 2021.

Sa participation à la commission des transports procède en fait d'une continuité, après trois années passées comme collaborateur d'élus, pratiquement dédié à cette question, notamment, le réseau ferroviaire régionale et sa potentielle ouverture à la concurrence. La première intervention de Bouchet en session plénière du conseil régional, en octobre, porte d'ailleurs sur ce thème.

Cooptation au conseil national du RN

Sa candidature au conseil national du RN (nouveau nom du comité central), dans le cadre du XVIIe congrès, organisé à Perpignan, est, de nouveau, un échec. Non élu par le suffrage militant, il est toutefois coopté par Marine Le Pen parmi les vingt membres de droit du conseil national.

Délégué départemental du RN de la Loire-Atlantique

A la suite de la démission d'Eléonore Revel, Gauthier Bouchet est nommé délégué départemental du RN de la Loire-Atlantique, le 7 octobre 2021. Il était, jusqu'ici, délégué départemental adjoint. Le 19 octobre, il présente à la presse le nouveau bureau départemental, avec des responsables locaux désormais nommés dans chaque circonscription du départemental, et un nouveau délégué départemental adjoint : Lathuilière.

En janvier 2022, Gauthier Bouchet donne son parrainage à Marine Le Pen en vue de l'élection présidentielle. De son côté, Eléonore Revel quitte le RN, en vue d'un soutien à Éric Zemmour, candidat concurrent à la présidentielle, qu'elle parraine d'ailleurs, contrairement à ses engagements initiaux (son parrainage ayant été promis à Marine Le Pen). Dans un communiqué transmis à la presse régionale en février, Bouchet qualifie ce choix de « trahison ».

Son équipe départementale subit d'importantes modifications à partir de 2023 avec les nominations successives de deux nouveaux délégués départementaux adjoints, Bastien Maldiney, puis Bryan Pecqueur.

Gauthier Bouchet revoit également complètement son implication dans le Rassemblement national de Saint-Nazaire, en nommant en janvier 2024 un nouveau responsable du RN dans cette commune, Julio Pichon, un agent immobilier qui fut cadre local des Républicains, et candidat contre lui aux élections départementales. Ce faisant, Bouchet quitte Saint-Nazaire, pour Donges, en mars 2024.

Deuxième candidature à la députation

En mars 2022, Bouchet annonce être candidat, pour la deuxième fois, à l'élection législative dans la huitième circonscription de la Loire-Atlantique. Il choisit comme suppléante Anne Trividic, une de ses colistières lors de l'élection municipale de Saint-Nazaire. Au premier tour de scrutin, en juin, il obtient environ 15,5 % des suffrages exprimés. Tout en doublant pratiquement son score par rapport à sa première tentative, il figure en troisième position et ne parvient pas à se qualifier au second tour, qui oppose la Nouvelle union populaire, écologique et sociale à la République en marche.

Soutien de Jordan Bardella et nouvelle candidature au conseil national du RN

Dans le cadre du XVIIIe congrès du RN, il annonce en juillet 2022 soutenir la candidature de Jordan Bardella à la présidence du mouvement. Il le parraine donc. En août, il annonce par ailleurs sa candidature au conseil national du RN.

Au congrès de Paris, il est élu pour la première fois au conseil national du RN, en 92e position.

Recrutement comme collaborateur parlementaire

En octobre 2022, Gauthier Bouchet est recruté comme collaborateur parlementaire de Patricia Chagnon - nouvellement élue au Parlement européen - et Philippe Olivier. Il travaille alors sur les rapports des commissions des libertés civiles, de la Justice et des affaires intérieures (LIBE) et des transports et du tourisme (TRAN), puis sur ceux du développement régional (REGI).

Candidature au Sénat

Bouchet et ses colistiers aux élections sénatoriales, le 20 mai 2023.

En novembre 2022, il est investi comme candidat tête de liste du RN aux élections sénatoriales en Loire-Atlantique. Il prend comme deuxième de liste Christelle Rioult, nouvellement nommée comme responsable du RN dans la dixième circonscription (Vignoble nantais), et comme troisième, Titouan Lathuilière, son délégué départemental adjoint.

Sa candidature est annoncée à la presse départementale en mai 2023. La liste qu'il mène obtient environ 3,7 % des suffrages exprimés, triplant pratiquement le score départemental de son parti et passant devant la liste de la France insoumise (LFI).

Opinions politiques

Influences historiques et politiques

Bouchet indique avoir un panthéon personnel large, puisant principalement dans Napoléon III, et des figures des Troisième et Cinquième Républiques. Sa sensibilité s'apparente au gaullo-bonapartisme, avec également des emprunts à la gauche gambettiste et jauréssienne. Il indique ainsi en 2017 lors d'un entretien vidéo avoir Léon Gambetta parmi ses références intellectuelles, pour son statut, à la fois de "père fondateur de la République française, mais aussi, ce qui n'existe plus trop, maintenant, [d']orateur et [de] théoricien du républicanisme".

Positionnement droite-gauche

À plusieurs reprises, Gauthier Bouchet s'est affirmé, selon la ligne officielle du FN, "ni de droite, ni de gauche". Il revendique même avec insistance, en particulier, "n'être pas de droite", notamment au conseil municipal de Saint-Nazaire, face aux interventions répétées de la majorité socialiste qualifiant son groupe d'élus de "groupe d'extrême droite". En 2016, dans le cadre d'une question préalable qu'il formule en séance de conseil municipal, il précise n'être pas concerné par la droite, ni le FN par l'extrême droite, selon des motifs d'ordres idéologiques : "Le FN est loin de pousser jusqu’en ses derniers retranchement la pensée actuelle des droites sur leurs fondamentaux, [se différenciant] du bloc des droites et sa conception bien à lui de nombre de grands sujets de société".

Gauthier Bouchet et Titouan Lathuilière, en 2020

Continuant par la suite à ne pas se revendiquer de droite, il s'entoure de militants d'horizons divers. Ainsi, sa liste municipale intègre une adhérente de l'Union populaire républicaine, Julie Duplessis, un ancien membre du Parti socialiste, Johnny Masson-Leblain, un ex-sympathisant des Républicains, Titouan Lathuilière, un électeur du Parti communiste, précédemment syndiqué à la CGT, Jean-Claude Guilloux...

Il préconise un patriotisme large, unifiant souverainistes et identitaires, idéalement au sein du RN et dans son environnement politique proche. En 2018, dans le cadre de la réflexion engagée par RN sur son futur nom, il précise de la sorte la nécessité d'une "agrégation" d'un électorat naturel" au sein duquel il inclut des "déçus du sarkozysme hier, [...] du macronisme, souverainistes, gaullistes, identitaires, de même que cette partie d’électeurs de gauche hésitant entre FN et Insoumis".

Construction européenne

Opposé à l'Union européenne, il évolue progressivement de discours strictement eurocritiques à un positionnement alter-européen. Encore précise-t-il, dès lors vouloir "une (vraie) autre Europe", par critique implicite de cette formule.

Il en résulte dans son expression une sémantique empruntant couramment à l'euroscepticisme le plus radical, notamment l'historienne marxiste Annie Lacroix-Riz, dont il reprend la notion de "carcan européen". Dans un éditorial de mars 2017 sur la politique agricole commune (PAC), il évoque ainsi la nécessité selon lui de "remettre [l'agriculture française] en ordre, la sortie du carcan européen étant enclenchée". Bouchet voit dans l'Union européenne une forme de construction européenne édifiée par et pour la puissance allemande. En mai 2017, qualifiant le positionnement d'En marche (EM), il estime ainsi que "comme leurs prédécesseurs, [ils] se mettent en marche pour l'Europe allemande".

Il se rallie par la suite à l'idée de refonte de l'Union durant la campagne des élections européennes. Il en défend le principe dans ses prestations médiatiques ultérieures, dont un débat à la Maison de l'Europe de Nantes, en 2019, où il représente le RN.

Opinions sur les relations internationales

Influencé par les réalistes, sa vision de la politique internationale fait généralement prévaloir la longue continuité historique des États sur les régimes ou les hommes à leur tête, et conçoit avant tout ce qui s'accorde le mieux aux intérêts geostratégiques français. Sa parole publique sur ces sujets évoque régulièrement tant la réalité objective du multipolarisme que sa nécessité, selon lui, d'un point de vue français.

Il en résulte que Bouchet, dans ses écrits et en parole, fait souvent mention des puissances émergentes des BRICS, comme fait majeur du monde du XXIe siècle, et de l'Indo-Pacifique, qu'il qualifie de "futur centre du monde". Ce dernier point explique son intérêt pour les territoires ultramarins français de cette zone.

Dans le cadre de l'élection présidentielle américaine de 2016, il soutient implicitement Donald Trump en déclarant "pour l'intérêt de la France et la stabilité du monde, [souhaiter] la défaite de Hillary Clinton". Par la suite, il se félicite de la victoire de Donald Trump, dans laquelle il voit la possibilité d'un "monde multipolaire et pacifié, débarrassé du droit d'ingérence".

Russophile, il se félicite en 2018 de la réélection du président tchèque Miloš Zeman (proche de Vladimir Poutine). Il voit dans le résultat de ce scrutin un "mauvais coup pour l'Union européenne", par référence aux positions antirusses de son adversaire.

Vis-à-vis du régime nord-coréen, à la suite de la rencontre entre Donald Trump et de Kim Jong-un, il estime en 2018 que la France devrait nouer "des relations diplomatiques avec la Corée du Nord". Revenant sur la position de l'Union européenne sur ce dossier, il évoque d'ailleurs "les bonds de géants dont sont capables les vrais hommes d'État, ce dont est incapable l'Europe-impuissance, pure spectatrice".

Plutôt réservé par rapport à la victoire de Jair Bolsonaro au Brésil - à l'inverse d'une majorité de militants du RN - il indique en 2018 souhaiter "qu'il applique rapidement sa politique familiale et sécuritaire". Bouchet relève toutefois que, selon lui, "son projet concernant l'exploitation de la forêt amazonienne est en revanche assez peu engageant".

Questions environnementales

À partir d'août 2014, Gauthier Bouchet est associé par Éric Richermoz, jeune adhérent du FN proche de Florian Philippot, du projet de constitution d'un collectif du RBM consacré à l'écologie. Le projet se structure avec la participation de l'économiste Philippe Murer, auteur du livre La transition énergétique, nouvellement nommé assistant parlementaire de Marine Le Pen et qui rejoint le FN à cette époque. Bouchet rédige à la demande de Richermoz une note préparatoire d'une quinzaine de pages, pour un projet alors intitulé "Nature et Progrès". En décembre suivant, la structure est officiellement lancée, sous le nom du Collectif Nouvelle écologie. Bouchet intègre sa direction nationale, en tant que responsable Internet.

Des antennes locales de Nouvelle écologie se forment dans une dizaine de départements. Bouchet inaugure en avril 2015 celle de la Loire-Atlantique, à Nantes, avec Richermoz, secrétaire général. Il se spécialise sur la question du transfert aéroportuaire vers Notre-Dame-des-Landes, qui est alors au cœur de l'actualité régionale et des luttes écologistes. En octobre 2015, dans un colloque organisé à la médiathèque de Nantes, Bouchet et Murer (président du Collectif) rappellent ainsi la position du FN : "Ni ZAD, ni aéroport".

Bouchet travaille parallèlement à la rédaction de quelques textes de doctrine pour le Collectif et à sa structuration dans les départements, animant quelques conférences (Nantes, Tours...). À partir de 2016, il en est secrétaire général adjoint.

Le Collectif ne survit toutefois pas au départ des philippotistes et à la refondation du FN. Il se détache du RBM en 2017 et cesse, de fait, ses activités.

Centres d'intérêt, écrits

Collectionneur de fossiles et passionné de paléontologie depuis l'enfance, il est également pigiste durant son adolescence. Il est publié en presse écrite à partir de l'âge de dix-sept ans, écrivant environ quatre cents pages d'articles sur des jeux de cartes et des jeux vidéo, dans les magazines pour jeunes MaNiak!, Dragon blanc et Kids' Mania. Il écrit ce type d'articles jusqu'en 2013.

Collaborateur occasionnel du magazine politique Flash et du site Nations presse info (NPI), il écrit par la suite régulièrement sur FNinfos, site lié au FN, pour lequel il suit notamment les manifestations du FN et du FNJ présentant un intérêt national. En 2014, il rejoint l'équipe du Forum du patriotisme social. Bouchet y donne régulièrement tribunes et articles historiques, en particulier sur l'histoire des idées républicaines en France. Il collabore épisodiquement ensuite aux médias Sputnik et Strategicon, jusqu'en 2020. Il est toujours contributeur occasionnel du site Boulevard Voltaire, donnant des articles politiques (actualité, vie des partis, articles d'opinion...) et culturels ainsi qu'à EuroLibertés.

Travaux historiques

Fondateur de la webradio historique Fréquence Histoire (frequencehistoire.fr) en 2017, il y a anime une trentaine d'émissions de vulgarisation historique. Ces émissions sont, principalement, des fiches de lecture de livres d'histoire. Il développe en parallèle un petit cercle historique locale, la Société d'histoire politique de l'Ouest (shpo.fr), aux côtés de Benjamin Ratichaux, camarade de faculté, lui aussi historien de formation et devenu l'un des dirigeants de la Société des historiens du Pays de Retz.

Publications

  • Les élections législatives de 1871 dans le département de la Loire-Inférieure. Mémoire de maîtrise, Université de Nantes, 2012, 88 p.
  • Les élections législatives de 1876 et 1877 dans le département de la Loire-Inférieure. Mémoire de master, Université de Nantes, 2013, 256 p.
  • Le bonapartisme en Loire-Inférieure, 1871-1893, in Revue du Centre d'études et de recherche sur le bonapartisme, Université de Nancy, 2014, 7 p.
  • Préface des Cathelineau, Beaurepaire (de), Anne-Albe, Cornélie, 1855, (rééd. 2019), Nantes, Ars magna

Synthèse des fonctions et candidatures

Fonctions politiques

  • 26 octobre 2009- : membre du bureau départemental du Front national (FN), puis du Rassemblement national (RN) de la Loire-Atlantique
  • 22 septembre 2010-23 mars 2012 : secrétaire régional adjoint du Front national de la jeunesse (FNJ) des Pays de la Loire
  • 22 septembre 2010-10 juillet 2012 : responsable numérique du Front national de la jeunesse (FNJ)
  • 22 septembre 2010-26 octobre 2012 : secrétaire départemental du Front national de la jeunesse (FNJ) de Loire-Atlantique
  • 16 juillet 2011-29 novembre 2014 : membre du secrétariat national à la communication numérique (SNCN) du Front national
  • 5 septembre 2011- : délégué départemental à la communication numérique du Front national (FN), puis du Rassemblement national (RN) de la Loire-Atlantique
  • 15 septembre 2013-8 avril 2014 : secrétaire départemental adjoint du FN Jeunesse (FNJ) de Loire-Atlantique
  • 8 octobre 2013-8 avril 2014 : responsable du FN Jeunesse (FNJ) de la huitième circonscription de Loire-Atlantique
  • 16 octobre 2013-30 mars 2014 : directeur adjoint de la campagne municipale du FN de Dunkerque
  • 7 septembre 2015-13 décembre 2015 : directeur adjoint de la campagne régionale de Pascal Gannat, dans les Pays de la Loire
  • 25 janvier 2016-4 novembre 2019 : attaché de groupe du FN, puis du RN, au conseil régional des Pays de la Loire
  • 1er octobre 2018-5 octobre 2021 : délégué départemental adjoint du RN de la Loire-Atlantique
  • 6 octobre 2021- : délégué départemental du RN de la Loire-Atlantique
  • 30 novembre 2019- : délégué du RN de la huitième circonscription de la Loire-Atlantique

Fonctions électives

  • 30 mars 2014-3 juillet 2020 : conseiller municipal de Saint-Nazaire
  • 14 novembre 2014-15 novembre 2017 : conseiller de quartier de Saint-Nazaire (Centre-ville-Petit Maroc-Ville-port)
  • 31 mars 2015-7 juillet 2020 : conseiller communautaire à la Communauté d'agglomération de la région nazairienne et de l'Estuaire (CARENE)
  • 2 juillet 2020- : conseiller régional des Pays de la Loire

Candidatures électorales

  • Régionales de 2010 : treizième de liste en Loire-Atlantique (6,2 % des suffrages exprimés)
  • Cantonales de 2011 : titulaire dans le premier canton de Nantes (8 % des suffrages exprimés)
  • Législatives de 2012 : suppléant dans la dixième circonscription de la Loire-Atlantique (8,5 % des suffrages exprimés)
  • Municipales de 2014 : troisième de liste à Saint-Nazaire (13 % des suffrages exprimés, puis 14 % au second tour)
  • Départementales de 2015 : titulaire dans le premier canton de Saint-Nazaire, avec Stéphanie Sutter (18 % des suffrages exprimés)
  • Législatives de 2017 : titulaire dans la huitième circonscription de la Loire-Atlantique (9 % des suffrages exprimés)
  • Sénatoriales de 2017 : troisième de liste en Loire-Atlantique (3 % des suffrages exprimés)
  • Municipales de 2020 : tête de liste à Saint-Nazaire (7,1 % des suffrages exprimés)
  • Départementales de 2021 : titulaire dans le second canton de Saint-Nazaire, avec Nicole Pétrel (17 % des suffrages exprimés, puis 27 % au second tour)
  • Régionales de 2021 : troisième de liste en Loire-Atlantique (8,7 % des suffrages exprimés)

Candidatures internes

  • XVe Congrès du FN, 2014 : candidat au comité central
  • XVIe Congrès du FN, 2018 : candidat au comité central

Fonctions associatives

  • 10 décembre 2014-10 novembre 2017 : responsable numérique du Collectif Nouvelle écologie
  • 11 avril 2015-10 novembre 2014 : coordinateur départemental du Collectif Nouvelle écologie de la Loire-Atlantique
  • 16 juin 2016-10 novembre 2017 : secrétaire général adjoint du Collectif Nouvelle écologie

Liens

Portraits, notices