Edgar Puaud

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Edgar Puaud
Edgar Puaud (1889-1945), commandant de la Légion des volontaires français, puis de la Division Charlemagne sur le front de l'Est.

Biographie

Né le 29 octobre 1889 à Orléans d'une famille d'origine vendéenne, Edgar Puaud est orphelin dès son plus jeune âge. Encouragé par son tuteur, le jeune homme s'oriente, en 1907, vers le métier des armes et intègre l'école militaire de Saint-Maixent dont il sort sous-officier. En 1914, lorsque la guerre éclate, il est sous-lieutenant dans une unité de chasseurs alpins stationnée dans le Jura. Muté pendant la Grande Guerre, il combat les Allemands au sein d'un régiment d'infanterie de ligne (407e RI). En novembre 1918, il est capitaine et titulaire de la Croix de Guerre 1914-18 avec sept citations dont une à l'Ordre de l'Armée.

En 1920, Edgar Puaud quitte momentanément l'armée pour entamer une carrière commerciale dans le civil. Il s'installe alors, avec son épouse, à Niort. Nostalgique, connaissant de graves soucis conjugaux, Puaud décide de tout abandonner et de s'engager à nouveau. Il rejoint l'armée française du Rhin en 1923. Avide d'aventures, l'ancien combattant s'engage dans la Légion étrangère. Capitaine au Maroc de 1926 à 1937, il sert au 3e Étranger en Syrie avant de servir en Indochine au 5e REI où il est nommé au grade de commandant. Le commandant Puaud se taille vite une solide réputation de baroudeur. S'il lui arrive parfois de ne pas s'embarrasser avec la hiérarchie, il reste toujours très efficace et s'impose comme un meneur d'hommes de grande qualité. Simple, athlétique et volontaire, il mène ses soldats avec dureté tout en cultivant une certaine camaraderie avec eux. De ses campagnes dans les colonies, Edgar Puaud ramène la Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieures (TOE) et quelques blessures.

Après les combats de 1939-40 pour lesquels il a été rapatrié, il entre dans l'armée d'armistice. Il commande d'abord le camp de Septfonds (Tarn-et-Garonne) où sont regroupés les volontaires étrangers non démobilisés, auxquels il apportera toute son aide, notamment aux juifs. Il commande ensuite le IIIe bataillon du 23e RI stationné à Montauban. Promu lieutenant-colonel en 1941, il devient chef de corps et prend la tête du régiment jusqu'à l'été 1942. Il passe ensuite au 150e RI avant d'être affecté à Agen où il dirige le bureau local de la Légion étrangère. Il n'y reste que très peu de temps et s'engage en juillet 1942 dans la Légion Tricolore stationnée à Guéret. Nommé colonel en décembre, il y restera jusqu'en 1943. Il devient alors délégué général militaire de la LVF (Légion des volontaires français contre le bolchevisme) à Paris, puis part se battre en URSS à la tête d'un puis de trois bataillons. Il prend le 1er octobre 1943 en Biélorussie, comme général, le commandement du régiment de la LVF reconstituée qu'il quittera en 1944 pour être placé à la tête de la Brigade SS française.

En avril 1944, il revient en France afin de participer à une campagne de propagande. Pendant ces quelques meetings, il prend la parole aux côtés de l'aumônier général Jean de Mayol de Lupé, du capitaine Bassompierre, de Jacques Doriot et d'autres intervenants. Au Vél' d'Hiv', le 21 avril 1944, il prône un engagement massif de la jeunesse française contre le bolchevisme et souligne la nécessité de "refaire une armée".

En 1944, les restes de la LVF (un millier d'hommes) sont amalgamés avec la Französische SS-Freiwilligen-Sturmbrigade "Frankreich" pour former une grande unité de Waffen-SS française. Désignée Waffen Grenadier-Brigade der SS "Charlemagne", l'unité voit le jour en août 1944. Puaud, nommé général par Vichy en avril 1944 et commandeur de la légion d'honneur, est alors transféré dans la Waffen-SS au grade de Waffen-Oberführer (grade situé entre colonel et général). S'il prend le commandement des SS français, son grade de général n'est pas reconnu par les autorités allemandes et la Waffen SS.

Le 10 février 1945, la brigade devient division. Puaud en assure la direction opérationnelle mais il est hiérarchiquement sous les ordres du SS-Brigadeführer Gustav Krukenberg. Ce dernier est inspecteur général des troupes SS françaises. Très rapidement les Français partent en Poméranie pour tenter de faire barrage aux troupes d'assaut de l'Armée Rouge. Les hommes montent au front sans aucun armement lourd ni même de Panzerfaust. Puaud accompagne ses soldats et fait le coup de feu contre les "rouges". Début mars 1945, la division SS "Charlemagne" est éclatée en petits Kampfgruppen qui refluent en désordre. Puaud est gravement blessé à l'épaule dans le cimetière de Belgard où il monte à l'assaut des positions soviétiques avec un groupe de SS français et lettons. Replié dans une cabane forestière, il donne ses dernières consignes. Blessé gravement, il reste seul après le départ des derniers SS français qui se replient vers le Nord-ouest. Gustav Krukenberg prend le commandement de la "Charlemagne".

Edgar Puaud est porté disparu le 5 mars 1945, vraisemblablement mort, soit des suites de ses blessures, soit à la suite d'un bombardement de l'artillerie soviétique sur la zone où il se trouvait, soit dans un camp de prisonniers. À l'Est, Puaud, portant l'uniforme de la Wehrmacht puis de la Waffen-SS, avait été décoré des Croix de Fer de 1ère et de 2ème classe allemandes et de la Croix de Légionnaire avec palme.

La cour de justice de la Seine le condamnera à mort par contumace le 11 octobre 1946.

Le général Edgar Puaud était commandeur de la Légion d'honneur et du Ouissam alaouite chérifien, Croix de fer et croix du mérite de guerre avec épées.

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