Décembre 5

• Rome antique : Ouverture des Jeux « Faunales ».

• 1360 : A Compiègne, le roi Jean II le Bon (1319-1364) décide la création du franc : « Nous avons ordonné et ordonnons que le denier d'or fin [...] sera appelé franc d'or [...]. Nous garderons monnaie stable qui puisse demeurer en un état le plus longuement qu'on puisse bonnement et qui ne grèvera point notre peuple ». L’objectif est de restaurer l’autorité royale en mettant fin aux mutations monétaires qui ont entraîné de nombreuses dévaluations pendant toute la première moitié du XIVe siècle. Une monnaie forte constitue la demande principale des États généraux, illustrée par la théorie élaborée par Nicolas Oresme. Le choix de son nom, le franc, est avant tout un geste politique, à usage intérieur, pour répondre au besoin d'affirmation nationale naissant pendant la guerre de Cent ans. Il s'agit clairement d'une évocation de l'ascendance (partielle) franque du peuple français - ce terme de Francs par ailleurs également employé pour désigner les chevaliers chrétiens partis en croisade - et de la légitimité de son roi (le Rex Francorum), légitimité dont la défense constitue une des principales préoccupations des Valois. A cette même date, l’ordonnance de Compiègne institue une taxe de 5%, prélevée sur tous les échanges. Ce choix d'une fiscalité indirecte favorise la noblesse qui n’est pas touchée par cet impôt et plus généralement les propriétaires fonciers dont les revenus sont calculés en monnaie de compte. En revanche, le commerce, l’agriculture et l’industrie sont durement pénalisés et l’économie est ralentie par cette mesure. Après la création du Franc, le roi réduit le nombre de fonctionnaires, épure et met sous pression le personnel financier qui est très impopulaire.

• 1533 : Naissance à Pau du futur Henri IV. Sa mère, Jeanne d'Albret, entonne la chanson béarnaise : « Nostra Dama dèu cap dèu pont » pour porter bonheur au nouveau-né, dont on effleure les lèvres avec une tête d'ail et à qui l'on fait humer une coupe de vin de Jurançon.

• 1791 : Mort à Vienne de Wolfgang Amadeus Mozart, à l'âge de 35 ans. Il est enterré au cimetière Saint-Marc. Aussitôt les légendes ont proliféré, puis avec le temps ont été amplifiées par le romantisme. Mozart n'est pas mort dans la misère. Il vivait plutôt à l'aise, malgré deux ou trois années de vaches maigres (ou de dépenses inconsidérées). Il est mort subitement, peut-être d'un virus associé à la thérapie de choc de l'époque à base de saignées et de laxatifs qui affaiblissait les malades. Il a été strictement enterré suivant les ordonnances de 1784 et 1785 imposées par l'Empereur Joseph II et encore appliquées en 1791. Il a été mis en fosse commune, comme l'était la quasi majorité des classes moyennes de Vienne.