Liste antisioniste

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Lors des Élections européennes du 7 juin 2009, le Parti antisioniste présenta dans la circonscription Ile-de-France une liste menée par Dieudonné M'bala M'bala.

Histoire

Circonstance de la constitution de la liste

Alain Soral qui souhaitait être la tête de liste du Front national en Ile-de-France n'ayant pas été investi, quitta ce parti en février 2009. Certains de ses partisans décidèrent alors qu'ils constitueraient leur propre liste et agirent pour rassembler autour du thème de l'antisionisme des candidats issus de courants politiques très différents allant des marges de l'extrême droite aux marges de l'extrême gauche. Selon une circulaire interne d'Égalité et réconciliation d'août 2009 : "Il se trouve que le Parti antisioniste projetait de son coté de présenter une liste aux élections européennes et avait sollicité Dieudonné à ce sujet. Dieudonné souhaitait qu’ER y soit associé et a milité en ce sens auprès du PAS, demandant à ce qu’Alain Soral fasse partie du trio de tête et que Marc George officie comme directeur ou responsable de campagne. [Le Pas] proposait d’assumer l’essentiel du financement de la liste, soit 250 000 euros environ et proposait à Dieudonné la troisième place et à Alain Soral la cinquième. Il exigeait de surcroît un intitulé de liste clair et direct, pas susceptible d’être repris par d’autres : La liste antisioniste, ainsi que la tête de liste." Après des débats il aurait finalement été convenu "que la tête de liste soit Dieudonné".

Le 21 mars 2009, Dieudonné Mbala Mbala annonça, lors d’une conférence de presse, organisée au Théâtre de la Main d'Or, qu’il entendait conduire une liste dans la circonscription Île-de-France. Durant sa conférence de presse, il mit l’accent sur le caractère anticommunautariste, mais surtout antisioniste de sa candidature, accusant les « esclavagistes » du « système sioniste » de dominer la métropole tout comme le feraient les Békés en Martinique.

Composition

La Liste antisioniste était composée ainsi :

1 - Dieudonné M'bala M'bala, 43 ans, présenté comme "humaniste révolutionnaire".
2 - Mireille Walle, 56 ans, mère de famille, vice-présidente du Cercle République sociale.
3 - Yahia Gouasmi, 59 ans, président du Parti antisioniste.
4 - Noémie Montagne, 33 ans, mère de famille, chef d'entreprise.
5 - Alain Soral, 50 ans, écrivain, sociologue, président d'Égalité et réconciliation.
6 - Ginette Hess-Skandrani, 71 ans, membre co-fondatrice des Verts, présidente de l'association Entre la plume et l'enclume.
7 - Ahmed Moualek, 42 ans, président de l'association et du site La Banlieue s'exprime.
8 - Jocelaine Simon, 25 ans, syndicaliste SUD, militante antisioniste.
9 - Francesco Codemi, 43 ans, réalisateur, ancien de la Ligue communiste révolutionnaire et des Verts, militant libertaire.
10 - Maria Poumier, 59 ans, universitaire (ER) à l'Université de La Havane et à Paris VIII.
11 - Jean-Marie Keï, 43 ans, syndicaliste, disquaire.
12 - Samia Ayari, 30 ans, cadre ressources.
13 - Cyrille Rey-Coquais, 46 ans, scénariste, expert au Conseil de l'Europe.
14 - Émmanuelle Grilli, 26 ans, présentée comme "ancien membre du Renouveau français" et cadre du Parti solidaire français.
15 - Pierre Panet, 62 ans, postier retraité, syndicaliste, ancien du PCF et du PSU, membre fondateur du collectif Les Ogrees.
16 - Fatima Chekkaf, 67 ans.
17 - Sébastien Ducoulombier, 36 ans, militant altermondialisme et décroissance.
18 - Anne-Marie Hoffmann, 50 ans.
19 - Charles-Alban Schepens, 26 ans, président de la Fraternité franco-serbe.
20 - Rabha Serbout, 32 ans.
21 - Michael Guérin, 25 ans, étudiant, présenté comme "ancien responsable du Front national de la jeunesse".
22 - Souad Sedjai, 35 ans, employée.
23 - Christian Cotten, 56 ans, psychosociologue président de l'association Politique de vie.
24 - Chantal Fechtali, 59 ans.
25 - Joseph Élise, 43 ans, présenté comme "militant antisioniste antillais".
26 - Sandrine Haddad, 34 ans, sans emploi.

Résultats

La liste antisioniste a réalisé un score de 1,30% en Ile-de-France, soit 36.601 voix.

C’est en Seine-Saint-Denis que la liste de Dieudonné a réalisé son meilleur score avec 2,83%. Dans les autres départements les scores furent : Val d'Oise : 1,60%; Val de Marne : 1,47%; Hauts-de-Seine : 1,37%; Essonne : 1,03%; Paris intramuros : 1,02 %; Seine-et-Marne : 0,97% ; Yvelines : 0,88%.

Les communes qui ont le plus voté pour la Liste antisioniste sont : Clichy-sous-Bois 5,18%, Stains 4,92%, Les Mureaux 4,9%, Bobigny 4,84%, Goussainville 4,61%, Aulnay et La Courneuve 4,31% , Saint-Denis 4,22%, Sevran et Trappes 4%.

A Paris c’est dans les arrondissements les plus populaires de la capitale (est et nord) que la Liste antisioniste obtient ses meilleurs résultats. Dans deux arrondissements (XIXe, XXe), la liste Dieudonné dépasse les 1,5%, dans le XVIIIe arrondissement et dans le XIIIe, elle dépasse les 1%.

Il faut noter, à titre de comparaison, que la Liste antisioniste a fait un score quasi-double de celui de la liste Lutte ouvrière et qu'à Garges, Stains et L'Ile-Saint-Denis, elle a dépassé celle du Nouveau parti anticapitaliste du très médiatique Olivier Besancenot, et qu'à Gennevilliers et Montereau, elle a fait jeu égal avec lui.

Comparaison avec la Liste Euro-Palestine

En juin 2004, une Liste Euro-Palestine s'était présentée aux élections européennes à Paris et Dieudonné Mbala Mbala avait figuré sur celle-ci. Elle obtint un score de 1,83 % en Île-de-France.

En Seine-St-Denis, la liste passa la barre des 5 % dans 12 des 40 communes de ce département, avec des pointes remarquables à Villetaneuse (8,1 %), La Courneuve (7,19 %) ou encore Bobigny (6,7 %). Et dans les bureaux de vote des cités, Euro-Palestine réalisa plus de 12 % des voix .

Dans le Val d’Oise à Garges-les-Gonesse, la liste Euro-Palestine creva tous les plafonds avec 10,75 % des voix et se positionna en 4ème position (après le PS, l’UMP et le FN); à Goussainville elle fit 5,07 % des suffrages exprimés, à Argenteuil 4,11 %, à Sarcelles 4,13 %, à Bezons 4,09 %, à Villiers-le-Bel 3,81 %, et à Cergy 3,68 %.

Dans l’Essonne, la Liste Euro-Palestine atteignit 4,4 % à Evry, 4,80 % aux Ulis, 4,47 % à Vigneux-sur-Seine et 3,29 % à Corbeil-Essonnes.

Dans les Hauts-de-Seine, à Nanterre la Liste Euro-Palestine fit 4,22 %, à Clichy 4,36 % et à Gennevilliers 7,75 % des voix, arrivant en 4ème position après le PC, le PS et le FN.

Dans le Val-de-Marne, c’est à Créteil (3,87 %), à Vitry-sur-Seine (3,49 %), à Choisy-le-Roi (3,39 %), à Ivry-sur-Seine (3,19 %) et à Villejuif (2,98 %) que la Liste Euro-Palestine recueillit le plus de suffrages.

Dans les Yvelines elle réalisa le score remarquable de 8,62 % à Trappes (en 4ème position après le PS, le PC et le FN), de 5,15 % aux Mureaux ou encore de 6 % à Mantes-la-Jolie (avec une pointe de 19 % dans le quartier du Val Fourré).

Réactions

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La présence de la Liste antisioniste entraîna de nombreuses réactions passionnées et parfois violentes.

Le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples accusa Dieudonné de "recycler les pires thèmes de l’extrême-droite" en développant des théories qui "rappellent celles des conspirationnistes et des antisémites de toujours". Houria Bouteldja, du Mouvement des indigènes de la république, accusa Dieudonné de s’allier avec l’extrême-droite et de faire ainsi le jeu du sionisme qu’il prétendait combattre. L’Union des étudiants juifs de France protesta vivement en se disant "choquée" par cette candidature qui, selon elle, viserait à "réunir sur une même liste le maximum de personnes condamnées pour incitation à la haine raciale" et serait portée par un "vaste programme politique haineux". Etc. Last but not least, 3 mai 2009, le secrétaire général de l’Élysée Claude Guéant déclara sur Radio J, à propos de la liste de Dieudonné, que "les pouvoirs publics sont en train de voir si ces initiatives tombent sous le coup de la loi. Je ne suis pas sûr que nous parvenions à les interdire, nous ne pouvons interdire que ce que le droit permet d’interdire".

Par ailleurs, les candidats de la Liste antisioniste furent victimes d'un nombre important d'agressions afin de les empêcher de s'exprimer. La plus importante de celles-ci eut lieu le 31 mai au marché des Pyrénées dans le XXème arrondissement, où un commando de militants proches du Nouveau parti anticapitaliste mené par Julien Terzic s'attaquèrent aux militants qui accompagnaient Dieudonné Mbala Mbala.

Enfin, la Liste antisioniste reçut le soutien d'Ilich Ramirez Sanchez (plus connu sous le nom de Carlos) et de divers représentants du judaïsme antisioniste.

L'après-élection

Alors que certains avaient manifesté le souhait que cette liste fût le point de départ de la constitution d'un mouvement anti-sioniste structuré et unifié, il n'en fut rien pour diverses raisons dont la principale semble avoir été le comportement des cadres d'Égalité et réconciliation ayant assuré des responsabilités au sein de la LAS.

Les participants à cette liste et leurs sympathisants adoptèrent après les élections différentes positions : pour les uns ils retournèrent à l'inactivité qui était leur lot habituel, pour d'autres ils rejoignirent le Mouvement des damnés de l'impérialisme ou le Parti solidaire français, pour les membres du Parti antisioniste ils persévérèrent dans la constitution de leur parti, créneau où ils se virent concurrencés par Égalité et réconciliation qui annonça à son tour son souhait de créer un parti.

Textes à l'appui

Les résultats de la Liste antisioniste de Dieudonné à la loupe

Analyse publiée par Égalité et réconciliation

Le score de la liste antisioniste fait débat. Décevant pour les uns, encourageant pour les autres, il se doit cependant pour être apprécié correctement, d’être décodé. Si le score global en Ile de France est de 1,30 %, il convient d’être comparé à ses concurrents directs, LO et NPA. Lutte Ouvrière, organisation structurée comptant 5 participations à la présidentielle totalise 0,7 %. NPA, dont le leader, candidat en Ile de France, nous était présenté il y a peu comme le meilleur opposant à Sarkozy, et candidat à la présidentielle en 2002 et 2007, totalise 3,48 % des voix.

Si l’on tient compte de l’énorme différence de moyens et de présence médiatique (nulle pour la LAS sinon pour commenter des demandes d’interdiction ou évoquer le soutien d’un « terroriste »), on est bien obligé d’admettre que le score de la LAS est comparativement bien meilleur que celui de ses concurrents directs.

L’abstention massive, près de 60 % en Ile de France et près de 70 % en Seine saint Denis ou la liste de Dieudonné a réalisé son meilleur score, a bien évidemment contribué à limiter le succès de la liste : l’abstention est d’abord le fait de l’électorat populaire, principale cible de la Liste antisioniste.

Un autre fait marquant tient à la grande disparité des résultats de cette liste : de 1 à 15 selon la sociologie de l’électorat. Entre 0 et 0,5 dans les zones bobos, entre 2 et 6 dans les zones populaires.

Malgré tous ces écueils, la liste antisioniste réalise plus de 3 % dans plus de 30 villes d’Ile-de-France, avec des pointes approchant ou dépassant les 6 % en Seine-Saint-Denis (Villetaneuse), dans le Val-d’Oise (Garges-les-Gonesse) ou dans les Hauts-de-Seine (Gennevilliers).

Elle bat systématiquement Lutte ouvrière et fait souvent jeu égal avec le NPA dans les villes populaires.

Ceci montre qu’il existe une base électorale sensible à l’antisionisme, dont on peut imaginer qu’elle serait d’ailleurs largement supérieure (au moins 50 %) dans un scrutin à plus forte participation comme les scrutins législatifs, municipaux ou présidentiels.

Cela montre a contrario que de nombreux électeurs ne connaissent pas ou ne sont pas sensibles à cette problématique, et attendent des réponses sur les terrains sociaux ou sociétaux plus en phase avec leurs préoccupations quotidiennes.

Si Egalité et réconciliation et le Parti antisioniste, les deux principales composantes de cette liste, parviennent à articuler ces attentes de concert, on peut leur prédire de grands succès à venir, pour les régionales de 2010, les législatives de 2012 ou encore les municipales de 2013.

Ces scrutins permettent en effet un ciblage de la population évitant les zones électorales sociologiquement éloignées des classes populaires urbaines.

Un petit bilan de campagne

Texte de Ginette Hess-Skandrani

Un petit bilan d’une campagne très originale et surtout très mouvementée… mais certainement imparfaite, car faite dans la précipitation et sans beaucoup de concertation.

La campagne avait déjà commencé lorsque je me suis décidée à la rejoindre. J’avais longuement hésité et j’ai pris conseil auprès de beaucoup de mes amis. Si, en définitive, j’ai rejoint cette liste c’était uniquement parce que Dieudonné (pour qui j’ai une grande estime) avait insisté et aussi parce que quelques amis m’avaient fait comprendre qu’il valait mieux être sur cette liste pour pouvoir m’exprimer sur le sionisme.

Je n’ai pas, malheureusement pu m’exprimer beaucoup, car le staff de campagne, dont nous n’étions pas, avait décidé que les seuls qui s’exprimeraient officiellement seraient Dieudonné, Soral et Gouasmi. Il n’y avait aucun espace autre que celui défini par eux, pour avoir droit à la parole. Soral, qui est un orateur inextinguible et très prolifique, par ailleurs très brillant, n’est malheureusement pas un militant de terrain. Il y en avait quelques un/es sur la liste et il aurait fallu les laisser s’exprimer. C’est juré, nous ferons mieux la prochaine fois…

La diversité, tant prônée par les uns et les autres - qui était bien réelle dans la composition de la liste - aurait dû apparaître dans les débats. Or elle est rarement apparue. A part, Maria et moi, aucune femme n’était invitée à s’exprimer. Aucun des Noirs présents sur la liste, en dehors de Dieudo, ne s’est exprimé, or Jean-Marie est reconnu comme un débatteur de grand talent et personne ne lui a demandé de s’exprimer.

Je dois par contre reconnaître que les interventions lors du meeting du 1er Juin étaient très intéressantes et bien diversifiées. Le coup de fil du combattant de la liberté : Carlos, téléphonant du fond de son cachot où il est à l’isolement total, a créé l’événement. Nous aurons au moins fait un heureux pendant cette campagne, même si, entre-temps Sarkozy lui a fait supprimer son téléphone.

Je voulais donner une autre image que celle qui était attribuée par les médias et nos détracteurs. Nous étions beaucoup plus de gens de gauche sur cette liste et personne n’a pris en compte les divers textes des uns et des autres qui circulaient sur le net. Nous avions également des gens de gauche qui soutenaient cette liste et qui nous aidaient dans le collage, le tractage.

J’ai essayé de respecter la liste telle qu’elle était déjà constituée quand Maria, Leila, Anissa et moi l’avons rejointe. Un peu tard il est vrai, car les autres avaient déjà pris leurs marques et nous ne comprenions pas toujours le fonctionnement du staff de campagne. Il a fallu tout apprendre par nous-mêmes et passer notre temps à interroger les uns et les autres.

Je savais que j’avais énormément de différences d’analyses politiques ou culturelles avec certaines personnes sur cette liste concernant le colonialisme, l’esclavage et l’exigence de réparations, sur le nationalisme et le souverainisme, sur l’indépendance des derniers confettis coloniaux français Kanaky, Polynésie, Martinique, Guadeloupe, Guyane, Réunion, Corse, Pays Basque etc.…, sur la régularisation des sans-papiers ou le droit de vote des immigrés. Je me suis tue pour ne pas envenimer les débats et je dois reconnaître que d’autres, contre lesquels on m’avait mise en garde, ont également joué le jeu, ce qui fait que la campagne s’est déroulée assez sereinement, sans grands heurts, du moins du côté des membres de la liste. Par contre des menaces de morts, des coups de fils anonymes, des agressions lors de la distribution de tracts, des insultes, des graffitis sur les affiches ont eu lieu de la part de tous ceux que notre liste dérangeait. Et toutes ces menaces et insultes ne venaient pas que du Betar ou de la LDJ, mais également des groupuscules gauchistes, de la CNT .

J’ai eu le plaisir de discuter avec des gens venant d’horizons très différents, avec lesquels je n’aurais jamais espéré échanger sur le sionisme, la liberté d’expression, la Palestine, la décolonisation. Je pense que nous nous sommes mutuellement enrichis.

Je crois que notre liste restera dans les annales, car dénommée antisioniste, elle a montré que nous sommes fort capables de créer une véritable mouvance de désionisation de nos différentes sociétés européennes.

Tous ceux qui m’avait sommée de me retirer de cette liste parce qu’il y avait « Soral », car il y avaient des « faschos », des « extrêmes », des « chi’ites », ont dû être bien surpris, car nous avons mené cette liste ensemble et nous sommes arrivés jusqu’au bout, ce qui est déjà une réussite. Nous avons créé un lobby antisioniste, tout le monde en parle et… nous allons continuer.

J’ai juste regretté l’absence d’un autre antisioniste qui aurait eu toute sa place à nos côtés et qui aurait enrichi notre campagne : Kémi Seba. Il n’a pas voulu se retrouver à côté de certaines personnes sur cette liste et c’est bien dommage. Nous ferons mieux la prochaine fois.

La "racaille" a voté

Texte de Tahir de la Nive)[1]

Il n’a échappé à aucun observateur que les élections européennes de ce 7 juin 2009 n’ont constitué qu’une juxtaposition de votes nationaux, étrangers les uns aux autres et n’ayant en commun que le désintérêt des électeurs des différents pays pour une Union Européenne à laquelle personne ne croit. Rien d’inhabituel jusqu’ici, jusqu’à entrer en France.

Là, dans ce pays dit des "Droits de l’Homme", si prompt à donner des leçons de démocratie de Beijing à Cuba en passant par Téhéran et Caracas, à jeter des soupçons sur l’intégrité de leur processus électoral, on a à cette occasion assisté à un flagrant outrage aux règles les plus fondamentales de la dite Démocratie, du dit processus.

Nous voulons parler ici des brimades et tentatives d’intimidation dirigées contre la liste Dieudonné, telles qu’elles se sont notamment produites au cours des distributions publiques de tracts, effectuées par les militants anti-sionistes venus sans armes, respectueux de la légalité et de l’ordre public les plus stricts ; néanmoins agressés verbalement et physiquement par des bandes revendiquant l’appartenance à l’extrême-gauche. Ainsi le dimanche 31 mai 2009, au Marché Pyrénées situé dans le 20ème Arrondissement de Paris, des militants du Parti anti-sioniste ont-ils été sauvagement agressés, une jeune femme d’origine tunisienne frappée au visage, une autre, musulmane identifiable à son hijab, étant la cible de crachats.

Ces récents incidents constituent un changement marquant du paysage politique français car jusqu’ici les "ratonnades", expression tant de la xénophobie que de l’islamophobie, étaient attribuées à l’extrême-droite et aux "fachos". Aujourd’hui, c’est l’extrême-gauche qui revendique ce triste créneau de la voyoucratie politique destinée à faire de la France l’extension de Gaza et de la Palestine.

Par ailleurs, les affiches électorales anti-sionistes étaient systématiquement lacérées, couvertes d’inscriptions injurieuses ou encore occultées par de larges feuilles de papier blanc, cette dernière façon n’étant point celle, comme la première, d’opposants agissant à titre privé, mais bien d’une organisation aussi concertée qu’anonyme.

L’hostilité manifestée à l’encontre de la liste Dieudonné était le fruit d’une propagande mensongère distillée par les media et dont les militants firent l’expérience, ici et là traités de "racistes" ou mieux d’"antisémites", ce qui relève de la pure absurdité, le Parti anti-sioniste étant la formation politique française la plus panachée ethniquement, grâce notamment à la forte proportion de sémites maghrébins. On peut donc parler ici d’une diabolisation et d’une désinformation médiatiques, telles qu’elles sont généralement pratiquées par les régimes dictatoriaux à l’encontre de leur opposition, accompagnées d’agressions et de tentatives d’intimidation tant physiques que verbales.

En dépit de ce terrorisme visant à bannir l’anti-sionisme de la politique française, la liste Dieudonné fit un score pour le moins intéressant et qui la situe dans une perspective d’avenir, au contraire des autres formations. En effet, s’il est une première remarque à ce niveau, c’est bien sûr l’écrasante majorité des abstentions par rapport aux votants ; phénomène que les media régimistes ont communément présenté comme un désintérêt politique alors qu’en réalité il exprime l’hostilité des masses pour un système, qu’il soit national ou européen, global, leur conviction qu’aucun des partis présentés n’est en mesure ni même désireux d’apporter des solutions concrètes aux dramatiques problèmes politiques, économiques, sociaux et écologiques. Bref, c’est un "Non" au Système de ces 62% d’abstentions. Les partis conventionnels sont tous largement minoritaires, même si la montée des Verts fait que désormais le paysage politique français est dominé par le couple Sarkozy-Cohn-Bendit. Voilà donc pour les partis du passé, dont le mieux loti rassemble 29% des votes.

Le parti de l’avenir est incontestablement le Parti anti-sioniste. Certes son score fut faible dans le Paris intra-muros, inexistant en province où le Parti n’était pas représenté ; il fut par contre très respectable dans les banlieues "populaires" et, le comble pour un parti "raciste", à forte composition "immigrée". Ainsi parvint-il à 6,35% des voix à Gennevilliers, à 5,18% à Clichy-sous-Bois. C’est le parti qui souffrit le plus d’un autre genre d’abstention : l’abstention forcée de ceux qui n’ont pas accès aux urnes en raison soit de leur jeune âge, soit de leur statut d’étrangers. Certains sondages ont indiqué jusqu’à 47% de "désir" de vote en faveur du Parti anti-sioniste.

Il est certain toutefois que tous ces "désirs" de vote anti-sioniste se concrétiseront dans les années à venir, de la même façon qu’en Palestine même et à Gaza, les enfants des massacrés, déportés, emprisonnés sont les combattants et vengeurs de demain.

Ainsi donc, le kärcher de M. Sarkozy n’a-t-il pu, pas plus que les bombardements de Tsahal à Gaza, venir à bout de la dite "racaille" des banlieues. Il n’a au contraire que hâté son éveil politique dont les fruits lui seront servis ainsi qu’aux différents représentants en France du Gazisme et du Mégasionisme, dans un proche avenir. Bref, la Racaille et les Collabos d’aujourd’hui seront la France et, Alain Soral dixit, les Tondus de demain.

Notes et références

  1. Tahir de la Nive est un pseudonyme employé par Jean-Louis Duvigneau, militant nationaliste-révolutionnaire français converti à l'islam.