Héraldique

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Le blason de Paris remonte au XIIIe siècle. Il est issu du sceau de la puissante corporation des bateliers (Nautes) et des marchands navigateurs. La devise est de même origine : « Fluctuat nec mergitur » (il est battu par les flots mais ne sombre pas). De ce groupe professionnel qui assure la prospérité de la ville naîtra d’ailleurs l'administration municipale en 1263. Le choix de ce symbole comme armes de la Ville vient-il des représentants politiques du peuple de Paris ou bien de la reconnaissance du roi Philippe le Bel pour cette corporation qu’il avait taxée afin de paver les rues ? La question reste ouverte. C’est en 1358, après l'assassinat d'Étienne Marcel, prevôt des Marchands, et meneur d’une révolte contre le jeune dauphin Charles V que ce dernier, voulant sans doute indiquer la suprématie de la royauté sur la capitale de la France, ordonna qu'on orne le bateau d’une sorte de serpent et de deux fleurs de lys ajoutées, armes de la royauté. En 1366, l’animal darde sa langue ; en haut du mât flotte une banderole semée de fleurs de lys se terminant par trois pointes refendues. En 1415 cela sera modifié par un semé de fleurs de lys d'or sur la partie supérieure du blason (le chef). Le fond rouge, rajouté un peu plus tard, correspond à la bannière de Saint Denis, patron de la ville. Les trois décorations sous les grande armoiries de la ville datent de 1900 (Légion d'honneur, au centre), 1919 (Croix de guerre, à dr.) et 1945 (Croix de la Libération, à g.)
L’héraldique est la science du blason, c'est-à-dire l'étude des armoiries (ou armes).

De tout temps, et quelle que soit la civilisation, l'homme a eu besoin d'affirmer son identité et de se faire reconnaître par les autres. Cette identification personnelle ou de clan s'effectue à l'aide d'un système emblématique utilisant de nombreuses figures symboliques.

Un élément essentiel ayant contribué à la « création » de l'héraldique est la reconnaissance sur les champs de bataille des différentes unités combattantes. Pouvoir se rassembler rapidement auprès des chefs de bataille et éviter de s'entre-tuer grâce aux moyens mis à disposition : étendards, fanions aux « couleurs » et/ou armes de chacun.

La législation française considère l'usage des armoiries comme libre et licite. Chacun est en droit d'adopter les armoiries de son choix sous réserve de ne pas les usurper à des tiers. Tout au long de l'Ancien régime jusqu'à nos jours, l'usage de prendre des armes "de soi-même" ne fut soumis à aucune autorité dès lors qu'elles ne rentraient pas en concurrence avec des armoiries anciennes.

Qu'elles soient personnelles ou familiales, les armoiries représentent l'identité de leur possesseur au même titre que le patronyme et sont soumises en termes de transmissibilité et de concession aux mêmes règles que celui-ci. Toute personne, institution, entreprise, etc. a le droit de porter des armes.

L'association BLASON (BP 1079, 87051 LIMOGES CEDEX), fondée par Alain Texier, entend défendre les armoiries contre la vogue protéiforme des logos abstraits imposés par des municipalités et en rupture volontaire avec ce patrimoine.


Bibliographie

  • Bernard Marillier, B.A.-BA Mon - Héraldique japonaise, Pardès, 2000, 128 p.
  • Bernard Marillier, Armorial des Maîtres de l'Ordre du Temple - Suivi de « Essai sur la symbolique templière », Pardès, 2000, 160 p.
  • Bernard Marillier, Le Sanglier héraldique, Ed. Cheminements, 2003, 154 p.
  • Bernard Marillier, Le Cerf : Symboles, mythes, traditions, héraldique, Ed. Cheminements, 2006, 197 p.

Liens externes