Décembre 23

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  • 1861 : Création de la Principauté de Roumanie. Les assemblées représentatives de la Valachie et de la Moldavie sont réunies en un seul parlement, dont le siège est fixé à Bucarest dès février 1862. Alexandre-Jean Cuza devient Prince de Roumanie et obtient l’investiture du Sultan ottoman, qui demeure le suzerain en titre des provinces valaques et moldaves. Dans la foulée, l’église orthodoxe roumaine proclame son autocéphalie, malgré la réticence du Patriarche de Constantinople, qui ne l’acceptera qu’en 1885. Cuza est issu d’une famille de boyards. Il a toujours défendu l’unité des « principautés danubiennes » (Valachie et Moldavie). Quand il devient Prince de Valachie le 5 février 1859, la Roumanie est unifiée de facto. Sur le plan politique, Cuza n’obtiendra pas l’assentiment des masses populaires et paysannes, qui lui reprochaient son idéologie libérale et occidentale. Le 22 février 1866, il est contraint d’abdiquer. Charles de Hohenzollern-Sigmaringen deviendra, immédiatement après cet incident, Roi de Roumanie sous le nom de Carol I (26 mars 1866). A.J. Cuza quittera la Roumanie définitivement et connaîtra l’exil jusqu’à sa mort, survenue à Heidelberg le 15 mai 1893.
  • 1930 : Révolte traditionaliste contre le pouvoir d’Ataturk à Menemen au Nord de Smyrne. Des musulmans traditionalistes regroupés au sein de la confrérie des Naksibendi, refusent l’abolition du califat, la fermeture des couvents de derviches, le code civil, les réformes laïques et le port du chapeau (une impiété en terre d’islam). Un groupe armé s’empare de la bourgade de Menemen. Le commandant de la région envoie un sous-lieutenant, du nom de Kubilay, pour négocier avec les rebelles. Le malheureux est abattu, décapité à l’aide d’une scie. On boit son sang et on attache sa tête au sommet d’une hampe de drapeau. L’assaut est donné : les insurgés sont abattus ou prennent la fuite.
  • 1948 : Après le procès des “criminels de guerre” de Tokyo, le Général Hideki Tojo, commandant suprême des troupes japonaises pendant la seconde guerre mondiale, est pendu. Dans la biographie récente que lui consacre l’historien américain Edwin P. Hoyt (“Warlord – Tojo Against the World”, Cooper Square Press, New York, 2001), ce dernier explique, dans deux des chapitres de cet ouvrage, quels étaient les linéaments de la “Voie Impériale” (“Kodo Ha”), préconisée par Tojo, et quel était son rêve d’une “Asie unifiée”. Une politique de “grand espace” qui contrecarrait les projets énoncés dès 1848 au Congrès américain, immédiatement après l’annexion de la Californie. Le théoricien auquel Tojo se référait était un universitaire diplômé de l’Université de Moscou, Masayoshi Miyazaki, responsable de l’organisation des chemins de fer en Mandchourie, prolongement du Transsibérien russe. Pour Miyazaki, une Union Asiatique devait voir le jour regroupant au moins la Chine, le Japon et le Mandchoukuo. L’armée reprendra à son compte cette vision, qu’on allait appeler le “Gumbatsu” au Japon, programme qui prévoyait de résister au communisme (mais sans conflit avec l’URSS), de remplacer partout l’influence britannique en Asie, de résister à la politique américaine de pénétration des marchés extrême-orientaux, la fameuse Open Doors Policy. La condamnation et l’exécution de Tojo exprime la volonté de ne plus jamais voir émerger une “Voie Impériale” dans cette région du monde, basée sur les idées de Masayoshi Miyazaki.