Croisade du roumanisme
La Croisade du roumanisme (Cruciada romanis-mulni) est un groupe nationaliste roumain qui concurrença la Garde de fer.
En 1925, le jeune juriste Mihai Stelescu créa, dans sa ville natale de Galatz, un petit groupe national-chrétien du nom de les Frères de la croix. A la fin des années 1920, le mouvement de Stelescu collabora avec la Légion de l'archange de Corneliu Codreanu et participa aux fameuses marches à travers la Grande Roumanie qui aidèrent puissamment à la diffusion du nationalisme dans le pays. Bientôt, rien ne sépara plus les deux organisations qui décidèrent de fusionner sous le nom de Garde de fer, le 20 juin 1930. Codreanu fut désigné comme son chef et il prit Stelescu et Ion Mota comme ses lieutenants.
Mihai Stelescu fut élu député en 1932, mais il se trouva en désaccord avec Codreanu sur une éventuelle alliance avec l'Allemagne nationale-socialiste qu'il estimait favorable au révisionnisme hongrois.
En 1934, il rompit avec la Garde de fer et fonda La Croisade du roumanisme qui reçut l'adhésion du célèbre écrivain Panaït Istrati, ex-compagnon de route du Parti communiste de Roumanie.
La direction de la Garde de fer, ulcérée par les critiques que portait contre elle Mihai Stelescu, le condamna à mort. Le 16 juillet 1936, alors qu'il était soigné dans un hôpital de Bucarest, il fut assassiné à coup de pistolets (38 balles furent retrouvées dans son corps) et de haches par dix membres du parti, qui se livrèrent ensuite à la police. Nommés les Decenwirs, il furent condamnés aux travaux forcés à perpétuité (à l'exception de deux qui ne reçurent qu'une peine de dix années de prison).
En août 1936, un autre commando gardiste assassina, à Galatz, le secrétaire-général de la Croisade du roumanisme, faisant ainsi disparaître ce mouvement.
