Rudolf Höss
Sommaire
Une jeunesse nationaliste
Rudolf Höss naquit dans une famille catholique pratiquante qui espérait qu'il deviendrait prêtre. Son père était un ancien militaire qui avait servi dans les colonies allemandes de l'Afrique de l'Est. Sa retraite prise, il devint négociant en thé et café.
Après le décès de son père, Rudolf Höss se détacha de la religion et se destina à une carrière militaire.
Quand la première guerre mondiale éclata, Höss servit brièvement dans un hôpital militaire, puis, à l'âge de 14 ans, réussit à se faire admettre dans le régiment où avaient servi son père et son grand-père, le 21ème Régiment des Dragons. Il combattit en Turquie, en Irak et en Palestine.
Après la défaite de l'Allemagne, Höss s'enrôla dans les corps francs, tout d'abord dans le Corps des volontaires de Prusse orientale puis dans le Freikorps Roßbach. Plus tard, il participa à des actions de guérilla contre l'armée française après qu'elle eut occupé la Ruhr, ainsi que contre les Polonais en Silésie.
Höss renonça formellement à son appartenance à l'Église catholique en 1922; peu après, il adhéra au NSDAP (il en fut le membre n° 3240) après avoir assisté à un meeting d'Adolf Hitler à Munich. L'année suivante, il participa à l'exécution de l'indicateur Walter Kadow, qui avait vendu Albert Leo Schlageter aux Français. Pour ce fait, en 1924, Höss fut arrêté et condamné à 10 années de pénitencier; son complice Martin Bormann fut lui condamné à une année de prison.
Höss fut libéré en 1928, dans le cadre d'une amnistie générale. Il rejoignit alors les Artamanen et, l'année suivante, il épousa Hedwig Hensel qui lui donna cinq enfants.
Le national-socialiste
Höss rencontra Heinrich Himmler en 1929; en 1934 celui-ci l'invita à rejoindre la SS. La même année, il rejoignit les SS-Totenkopfverbände et en décembre fut muté au camp de Dachau où il occupa le poste de Blockführer.
En 1938, il fut promu au grade de SS-Hauptsturmführer et il devint l'adjoint d'Hermann Baranowski au camp de Sachsenhausen. Il rejoignit la Waffen-SS en 1939.
En mai 1940, Höss fut nommé commandant du camp d'Auschwitz. Il exerça cette fonction durant trois années et demie. Il y fut remplacé le 1er décembre 1943 par Arthur Liebehenschel. Pour sa part, il devint le président de l'Amt D I de l'Amtsgruppe D de la SS-Wirtschafts-Verwaltungshauptamt (WVHA).
Après la guerre
Rudolf Höss ne fut pas arrêté lors de la chute du Reich; il put vivre une année entière dans la clandestinité comme employé d'une entreprise forestière. Les services de renseignement britanniques réussirent cependant à découvrir où il se cachait en exerçant des pressions morales sur son épouse et ses enfants. Il fut capturé le 11 mars 1946 et torturé par les soldats anglais jusqu'à ce qu'il avoue son identité réelle.
Lors du procès de Nuremberg, il fut cité comme témoin lors du procès d'Ernst Kaltenbrunner, d'Oswald Pohl, et IG Farben. Le 25 mai 1946, il fut remis aux autorités polonaises qui le firent juger pour meurtre. Il fut condamné à mort le 2 avril 1947 et exécuté le 16 du même mois.
Ses "mémoires" prétendument écrits durant sa détention furent publiés en 1958 sous le titre Rudolf Höss, Le commandant d'Auschwitz parle (édition française : Julliard, Paris, 1959). Ils sont considérés par les historiens de l'école exterminationiste comme un document de preuve important, ce que contestent les historiens de l'école révisionniste qui affirment qu'ils lui furent dictés après que sa volonté eut été brisée par la torture et les mauvais traitements.
Descendance
Rudolf Höss eut cinq enfants dont Birgit Höss qui fut mannequin pour Balenciaga.